L’opposition continue de harceler en vain Macky Sall qui tarde à respecter sa promesse, à respecter son engagement de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Un engagement pourtant pris solennellement devant le peuple sénégalais et devant la communauté internationale. Mais aucune date n’a encore été fixée pour la prochaine présidentielle.
Le président Sall ne manœuvre-t-il pas ou n’utilise-t-il pas la ruse politique pour donner à l’opposition un coup de Jarnac ? Aujourd’hui, la classe politique plongée dans une triste expectative est à l’écoute du maître Sall pour désigner son candidat. Même si la division et la suspicion ont fini de gagner certaines formations.
Si du côté du Parti démocratique sénégalais (Pds), on se focalise sur la date de la présidentielle prochaine, il reste que l’horizon n’est pas encore éclairé. Le frondeur Modou Diagne Fada, initiateur du Référendum pour la réformation du Pds n’attend que l’annonce de la date de la présidentielle pour sceller définitivement le sort du Pds.
L’autre versant du Pds, les affidés du Pape du Sopi avec leurs alliés du Fpdr, même s’ils scrutent l’horizon du Macky pour se faire une idée de la présidentielle, contemplent cependant les portes de Rebeuss, espérant une sortie de prison de Karim Wade, l’unique candidat du parti.
Le Parti socialiste (Ps) est aussi intéressé par la présidentielle. Mais son patron, Ousmane Tanor Dieng, très fidèle au président Sall, excelle dans le clair-obscur pour libérer son protégé, l’actuel maire de Dakar.
Khalifa Sall à qui on prêterait des ambitions présidentielles est plongé lui aussi dans un silence qui trouble la quiétude de ses mouvements de soutien qui l’ont déjà investi avec allégresse.
Pendant ce temps, le Boss du parti Rewmi, Idrissa Seck et celui de l’Union des centristes du Sénégal, Abdoulaye Baldé, loin de ce séisme, tout en prêtant une oreille attentive au président Sall, massifient leur parti à l’intérieur du pays.
En dernière instance et en dernière analyse, ce beau monde reste scotché aux basques du président Sall qui tarde à «donner le départ» et qui manipule le landernau politique à sa guise.
Tantôt, il chipe à l’opposition un membre influent, à l’instar de Djibo Kâ, pour agrandir les rangs de Bennoo bokk yaakaar (Bby). Tantôt il met la main à la pâte du Pds pour brouiller les radars du Pape du Sopi qui éprouve d’énormes difficultés à repérer Fada et Cie. Tantôt enfin, il adresse à la classe politique un message embrouillé demandant l’avis de la Cour constitutionnelle pour la réduction de son mandat…