Mère célibataire de 4 enfants et âgée de 37 ans, Betty S usait de subterfuges pour encaisser de l’argent. C’est ainsi qu’elle a eu à arnaquer plusieurs personnes.
D’où sa comparution hier au tribunal de Pikine-Guédiawaye pour «usurpation de fonction et escroquerie». A la barre, la victime Abdoul M. a raconté que la mise en cause se faisait passer pour une femme de tenue. En effet, elle s’est présentée auprès de ce dernier comme une policière. Pour bien ferrer sa proie, elle a dit à sa victime que sa fonction lui permettait d’acquérir des voitures à de vils prix. C’est ainsi qu’elle lui a proposé la vente d’une voiture moyennant 1,7 million FCfa. Après avoir empoché l’argent, Betty S. trouvait toujours une excuse pour retarder la remise du véhicule. Conscient qu’il avait affaire à une filoute, Abdoul M. a saisi Dame Justice.
Pour sa part, Demba T. a été roulé dans la farine par la dame, qui lui avait fait croire qu’elle pouvait faire voyager des personnes un peu partout en Europe et qu’elle pouvait le faire pour son fils. Pour l’acquisition du visa pour Allemagne, elle avait réclamé la somme de 3,035 millions FCfa.
Là encore, après réception de la somme, Betty S. n’était plus joignable. Son fils n’a jamais été convoqué à l’ambassade ni même franchi le seuil de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Pour récupérer son dû, il a enclenché une procédure judiciaire contre Betty S. La troisième victime, c’est Moumy D. Celle-ci avait remis à la dame 400 mille pour l’achat d’un pressing. Après s’être rendue compte qu’elle avait été arnaquée, elle a déposé une plainte. A la suite de ces trois plaintes, la coupable a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt le 13 mars 2023.
Hier, face au juge, la prévenue a reconnu à moitié les faits qui lui sont reprochés. Elle confirme qu’elle ne doit de l’argent qu’à Abdoul M. « Je devais lui vendre ma voiture de pressing. Par la suite, il s’est désisté car il y avait des pannes à réparer ; en plus, ledit véhicule consommait beaucoup de carburant », a-t-elle raconté. La prévenue a été démentie par le plaignant Abdoul M., qui a donné une autre version. « Elle est venue me voir dans mon lieu de travail en se présentant comme une policière. Elle m’a proposé de me vendre une voiture à un million 700 mille francs Cfa. Après la remise de la somme, elle n’a jamais honoré ses engagements », a déploré M. Mbaye. Malgré tout, il a réclamé le franc symbolique.
L’autre partie civile, Demba T. a réclamé 3 millions pour la réparation du préjudice. Revenant sur sa mésaventure, il a relaté : « J’ai connu la prévenue par l’intermédiaire de mon fils aîné, Nourou. Elle s’est présentée à moi sous le nom d’Aïssatou Sow. Elle m’a fait croire qu’elle pouvait amener mon fils en Europe, moyennant la somme de 3 millions 35 mille francs Cfa. Le 18 novembre 2022, je lui ai remis la somme demandée. Depuis lors, je cours derrière mon argent », a-t-il expliqué. Ces allégations ont été battues en brèche par Betty S. Haussant le ton, elle a révélé que celui-ci est son amant. « On sort ensemble et tout le monde est au courant de notre idylle. Tout mon quartier le connaît. Il m’a une fois offert un cadeau qui coûte 600 mille francs. Mais Il ne m’a pas remis de l’argent. Il veut salir mon nom et gâcher ma vie. Je suis partie à Dubaï une seule fois. Je ne connais même pas où se situe l’ambassade », a-t-elle déclaré pour se tirer d’affaire.
Le président du tribunal l’a recadrée, avant de lui faire savoir que ses agissements n’auront aucun impact sur leur décision. Demba T. a répliqué en réfutant ses accusations. « M. le juge, je souffre du cancer du col de l’utérus. Je voulais vendre mon pressing à 2 millions FCfa pour me soigner. C’est ainsi que Moumy D. m’a remis une avance de 400 mille francs Cfa. Par la suite, je lui ai remboursé son argent pour chercher un autre acquéreur, car elle me faisait perdre mon temps », s’est dédouanée la plaignante.
Appelée à s’expliquer sur l’usurpation de fonction de policière, elle renseigne avoir dit cela dans un autre contexte, différent de celui de l’achat et de la vente. « Un jour, je suis venue voir Abdoul M., mais il était en train de se bagarrer. C’est dans ces conditions que je me suis présentée comme policière dans le but de l’aider », a-t-elle souligné sans convaincre.
Prenant la parole, le représentant du parquet a soutenu que les faits sont constants. C’est ainsi qu’il a requis un an dont 6 mois ferme. La défense quant à elle, a plaidé la relaxe en faveur de la prévenue qui, cependant, a été déclarée coupable d’usurpation de fonction et escroquerie, avant d’être condamnée à 6 mois dont 3 mois ferme. En sus, elle devra payer à Demba T., la somme de 3 millions de francs Cfa.
L'As
D’où sa comparution hier au tribunal de Pikine-Guédiawaye pour «usurpation de fonction et escroquerie». A la barre, la victime Abdoul M. a raconté que la mise en cause se faisait passer pour une femme de tenue. En effet, elle s’est présentée auprès de ce dernier comme une policière. Pour bien ferrer sa proie, elle a dit à sa victime que sa fonction lui permettait d’acquérir des voitures à de vils prix. C’est ainsi qu’elle lui a proposé la vente d’une voiture moyennant 1,7 million FCfa. Après avoir empoché l’argent, Betty S. trouvait toujours une excuse pour retarder la remise du véhicule. Conscient qu’il avait affaire à une filoute, Abdoul M. a saisi Dame Justice.
Pour sa part, Demba T. a été roulé dans la farine par la dame, qui lui avait fait croire qu’elle pouvait faire voyager des personnes un peu partout en Europe et qu’elle pouvait le faire pour son fils. Pour l’acquisition du visa pour Allemagne, elle avait réclamé la somme de 3,035 millions FCfa.
Là encore, après réception de la somme, Betty S. n’était plus joignable. Son fils n’a jamais été convoqué à l’ambassade ni même franchi le seuil de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Pour récupérer son dû, il a enclenché une procédure judiciaire contre Betty S. La troisième victime, c’est Moumy D. Celle-ci avait remis à la dame 400 mille pour l’achat d’un pressing. Après s’être rendue compte qu’elle avait été arnaquée, elle a déposé une plainte. A la suite de ces trois plaintes, la coupable a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt le 13 mars 2023.
Hier, face au juge, la prévenue a reconnu à moitié les faits qui lui sont reprochés. Elle confirme qu’elle ne doit de l’argent qu’à Abdoul M. « Je devais lui vendre ma voiture de pressing. Par la suite, il s’est désisté car il y avait des pannes à réparer ; en plus, ledit véhicule consommait beaucoup de carburant », a-t-elle raconté. La prévenue a été démentie par le plaignant Abdoul M., qui a donné une autre version. « Elle est venue me voir dans mon lieu de travail en se présentant comme une policière. Elle m’a proposé de me vendre une voiture à un million 700 mille francs Cfa. Après la remise de la somme, elle n’a jamais honoré ses engagements », a déploré M. Mbaye. Malgré tout, il a réclamé le franc symbolique.
L’autre partie civile, Demba T. a réclamé 3 millions pour la réparation du préjudice. Revenant sur sa mésaventure, il a relaté : « J’ai connu la prévenue par l’intermédiaire de mon fils aîné, Nourou. Elle s’est présentée à moi sous le nom d’Aïssatou Sow. Elle m’a fait croire qu’elle pouvait amener mon fils en Europe, moyennant la somme de 3 millions 35 mille francs Cfa. Le 18 novembre 2022, je lui ai remis la somme demandée. Depuis lors, je cours derrière mon argent », a-t-il expliqué. Ces allégations ont été battues en brèche par Betty S. Haussant le ton, elle a révélé que celui-ci est son amant. « On sort ensemble et tout le monde est au courant de notre idylle. Tout mon quartier le connaît. Il m’a une fois offert un cadeau qui coûte 600 mille francs. Mais Il ne m’a pas remis de l’argent. Il veut salir mon nom et gâcher ma vie. Je suis partie à Dubaï une seule fois. Je ne connais même pas où se situe l’ambassade », a-t-elle déclaré pour se tirer d’affaire.
Le président du tribunal l’a recadrée, avant de lui faire savoir que ses agissements n’auront aucun impact sur leur décision. Demba T. a répliqué en réfutant ses accusations. « M. le juge, je souffre du cancer du col de l’utérus. Je voulais vendre mon pressing à 2 millions FCfa pour me soigner. C’est ainsi que Moumy D. m’a remis une avance de 400 mille francs Cfa. Par la suite, je lui ai remboursé son argent pour chercher un autre acquéreur, car elle me faisait perdre mon temps », s’est dédouanée la plaignante.
Appelée à s’expliquer sur l’usurpation de fonction de policière, elle renseigne avoir dit cela dans un autre contexte, différent de celui de l’achat et de la vente. « Un jour, je suis venue voir Abdoul M., mais il était en train de se bagarrer. C’est dans ces conditions que je me suis présentée comme policière dans le but de l’aider », a-t-elle souligné sans convaincre.
Prenant la parole, le représentant du parquet a soutenu que les faits sont constants. C’est ainsi qu’il a requis un an dont 6 mois ferme. La défense quant à elle, a plaidé la relaxe en faveur de la prévenue qui, cependant, a été déclarée coupable d’usurpation de fonction et escroquerie, avant d’être condamnée à 6 mois dont 3 mois ferme. En sus, elle devra payer à Demba T., la somme de 3 millions de francs Cfa.
L'As