C’est aussi l‘occasion de féliciter l'Etat du Sénégal et de la Guinée Bissau pour notre coopération militaire. Cette collaboration a fortement contribué au démantèlement d’un puissant réseau de malfaiteurs et à la saisie de champs de chanvre indien qui entretenaient les bandes armées criminelles. Notre coopération militaire montre que la Guinée Bissau d’une part et la Gambie d’autre part ne serviront plus de base arrière à la rébellion dans le court ou moyen terme.
Le retour des populations déplacées en Casamance et la situation de plus de 12 000 réfugiés sénégalo-mauritaniens apatrides au nord du Sénégal doivent être résolus définitivement. Notre principe de résidence hérité de la colonisation est fortement tributaire de la délimitation virtuelle ou naturelle de nos frontières. Ces dernières, érigées en faisant fi des flux migratoires saisonniers historiques, ont conduit à l’éclatement des familles unies tant par le sang que par des intérêts économiques. L’enjeu de nos questions frontalières, au-delà des impératifs nés de la mondialisation, est plus que jamais fondamental dans la gestion transfrontalière des ressources partagées.
En outre, notre contexte géopolitique exige davantage de vigilance face à la pandémie mais aussi plus de sécurité dans la prévention des mouvements transfrontaliers. Il nous faut agir très rapidement contre la pêche illégale en haute mer, le vol de bétail et le trafic de bois rouge en Casamance.
Au Sénégal, le secteur de la pêche emploie environ 600 000 personnes. Malgré le gel des licences de pêche, des navires étrangers continuent de pêcher illégalement dans les eaux sénégalaises et contribuent fortement au pillage des ressources halieutiques dans des proportions démesurées. Il en résulte une perte annuelle de 160 milliards.
Le vol de bétail varie entre 20 et 200 têtes de bovins selon les zones frontalières. A titre illustratif, les villages de Bafata et de Baconding sont souvent victimes de bandes armées en direction de la Guinée Bissau.
La coupe de bois a atteint des proportions inquiétantes avec plus d’un million d’arbres coupées. Les troncs d’arbres clandestinement coupés en Casamance continuent de profiter à des réseaux puissants et organisés. C’est une réelle catastrophe écologique et économique qui se produit au sein de notre pays.
Le Sénégal subit ainsi un manque à gagner considérable en raison de la porosité de nos frontières. Il s’y ajoute le manque d’équipements de surveillance adéquats pour mieux contrôler les flux migratoires et financiers.
Nous devons penser à identifier, recenser et analyser la réalité du terrain afin de choisir les équipements adéquats qui nous permettront de faire face à ces menaces. L’intégration de caméras multi capteurs et de drones nous aideront dans la collecte et le traitement rapide de données pour mieux coordonner les interventions sur le terrain dans un périmètre de 800 kilomètres.
Il nous faut penser à bâtir une solution intelligente de surveillance de nos frontières à partir des points d’entrée et de sortie entre la Mauritanie, le Mali, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry et la Gambie. Un haut niveau de protection des populations et de notre économie passera forcément par des frontières bien contrôlées. Mohamet B Diallo.
Le retour des populations déplacées en Casamance et la situation de plus de 12 000 réfugiés sénégalo-mauritaniens apatrides au nord du Sénégal doivent être résolus définitivement. Notre principe de résidence hérité de la colonisation est fortement tributaire de la délimitation virtuelle ou naturelle de nos frontières. Ces dernières, érigées en faisant fi des flux migratoires saisonniers historiques, ont conduit à l’éclatement des familles unies tant par le sang que par des intérêts économiques. L’enjeu de nos questions frontalières, au-delà des impératifs nés de la mondialisation, est plus que jamais fondamental dans la gestion transfrontalière des ressources partagées.
En outre, notre contexte géopolitique exige davantage de vigilance face à la pandémie mais aussi plus de sécurité dans la prévention des mouvements transfrontaliers. Il nous faut agir très rapidement contre la pêche illégale en haute mer, le vol de bétail et le trafic de bois rouge en Casamance.
Au Sénégal, le secteur de la pêche emploie environ 600 000 personnes. Malgré le gel des licences de pêche, des navires étrangers continuent de pêcher illégalement dans les eaux sénégalaises et contribuent fortement au pillage des ressources halieutiques dans des proportions démesurées. Il en résulte une perte annuelle de 160 milliards.
Le vol de bétail varie entre 20 et 200 têtes de bovins selon les zones frontalières. A titre illustratif, les villages de Bafata et de Baconding sont souvent victimes de bandes armées en direction de la Guinée Bissau.
La coupe de bois a atteint des proportions inquiétantes avec plus d’un million d’arbres coupées. Les troncs d’arbres clandestinement coupés en Casamance continuent de profiter à des réseaux puissants et organisés. C’est une réelle catastrophe écologique et économique qui se produit au sein de notre pays.
Le Sénégal subit ainsi un manque à gagner considérable en raison de la porosité de nos frontières. Il s’y ajoute le manque d’équipements de surveillance adéquats pour mieux contrôler les flux migratoires et financiers.
Nous devons penser à identifier, recenser et analyser la réalité du terrain afin de choisir les équipements adéquats qui nous permettront de faire face à ces menaces. L’intégration de caméras multi capteurs et de drones nous aideront dans la collecte et le traitement rapide de données pour mieux coordonner les interventions sur le terrain dans un périmètre de 800 kilomètres.
Il nous faut penser à bâtir une solution intelligente de surveillance de nos frontières à partir des points d’entrée et de sortie entre la Mauritanie, le Mali, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry et la Gambie. Un haut niveau de protection des populations et de notre économie passera forcément par des frontières bien contrôlées. Mohamet B Diallo.