36 heures après la double explosion au port de Beyrouth qui a fait plus d'une centaine de morts et des milliers de blessés, le président français est attendu dans la capitale libanaise ce jeudi. Emmanuel Macron veut « porter un message de fraternité et de solidarité au peuple libanais ». Pourquoi une visite aussi tôt ?
Trois avions ont décollé de France mercredi avec à leurs bords des équipes de secours et du matériel, mais le président Emmanuel Macron ne veut pas s'en contenter. Il souhaite que Paris prenne « le leadership » pour mobiliser la communauté internationale afin d'aider à reconstruire Beyrouth, comme l'a expliqué le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Emmanuel Macron a prévu de rencontrer ce jeudi l'ensemble des acteurs politiques libanais dont le président Michel Aoun et le Premier ministre Hassan Diab. Des rencontres qui interviennent deux semaines après la visite à Beyrouth du ministre Jean-Yves Le Drian qui avait durement critiqué les autorités libanaises pour leur passivité dans la gestion de la crise économique.
Peu importe désormais, Emmanuel Macron veut donc s'afficher en première ligne. C'est la raison pour laquelle il se hâte de se rendre dans la capitale dévastée. Un empressement critiqué dans la classe politique française par le chef de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon pour qui cette « visite risque plutôt d'embarrasser et de désorganiser ». « La France est un soutien de toujours du Liban et c'est une crise majeure », se justifie-t-on dans l'entourage du président français.