Si certaines filles sont prêtes à rompre le cordon ombilical qui les liait à leurs chocolats dorés, une fois que ces derniers leur jouent un sale tour, à la veille de la Tabaski, d’autres, par contre, estiment que vouloir dépendre, financièrement de la gente masculine, équivaut à faire craqueler l’image de la femme.
Alors, à moins de vingt jours de la fête de la Tabaski, Actusen.com a, à travers ce reportage, donné la parole aux hommes et aux filles, pour se prononcer sur la nécessité ou non de prendre en charge les dépenses en question, objet de plusieurs déchirures au sein des tourtereaux.
Les préparatifs de la Tabaski vont bon train. Hormis l’aspect religieux, la fête de la tabaski est un moment de communion et de retrouvailles pour la famille sénégalaise. C’est l’occasion pour les femmes de rivaliser d’habillement et de cheveux naturels. Cette rivalité entre les femmes de même quartier est parfois la cause principale du phénomène du “mbarane”.
Du coup, certaines filles ne se gênent pas pour recourir à cet art chez la gente féminine de déplumer plusieurs hommes en même temps. Lesquels se soumettent à leurs moindres désirs, car les filles utilisent la ruse pour les appâter. Toutefois, ces filles n’atteignent pas toujours leur but, dans la mesure où leur piège peut se retourner contre elles.
Fatou Kiné Sow : “certains hommes éteignent leurs téléphones cellulaires, à l’approche de la tabaski ; il y a deux ans, ce que mon copain m’avait fait…”
Trouvée avec ses amies dans son lieu de travail, Fatou Kiné Sow, 24 ans, coiffeuse de son état, en attente d’une probable cliente, pointe un doigt accusateur sur les hommes. De son avis, jadis dans la tradition sénégalaise, l’homme avait la responsabilité de prendre en charge les dépenses, durant la fête de tabaski. Mais force est de constater que ces dernières décennies, la tendance a changé. Elle précise qu’à l’approche de la tabaski, certains hommes éteignent leurs téléphones cellulaires.
D’autres, par contre, cherchent des noises à leurs copines afin d’entrer en conflits avec elles et de ne point effectuer de dépense, en direction de la fête de Tabaski. La coiffeuse nous narre une anecdote qui lui a permis de prendre conscience du danger de son oisiveté. « Il y a deux ans de cela, durant les préparatifs de la Tabaski, mon petit ami de l’époque avait promis de me remettre de l’argent, afin que je puisse acheter des habits, des accessoires et du greffage”.
Mais, dit-elle, “à ma grande surprise, je ne parvenais plus à le joindre par téléphone. Après la fête, il est revenu me voir, prétextant que son téléphone a été volé. Résultat, j’ai mis un terme à notre relation”. Et depuis ce jour-là, je me suis fait la promesse de travailler et de vivre de mes revenus ».
Binetou Ndoye : “j’ai prévenu mon petit ami, il sait que s’il ne s’acquitte pas de mes dépenses, il me perdra pour toujours
A peine Fatou Kiné Sow a-t-elle fini de narrer sa mésaventure, que sa copine, Binetou Ndoye lui emboîte le pas. Âgée d’une vingtaine d’années, taille fine et moulée dans un jean en slim, avec un débardeur, elle fustige le comportement de certains hommes, qu’elle qualifie de menteurs et d’irresponsables. « Un homme qui se respecte ne doit, en aucun cas, attendre que sa copine lui demande de l’argent durant les fêtes”, tranche-t-elle, tout de go.
D’ailleurs, tempête-t-elle contre tout et rien en ces termes : “j’ai prévenu mon petit ami, il sait que s’il ne s’acquitte pas de mes dépenses, il me perdra pour toujours». A quelques mètres de Binetou Ndoye qui se la joue menaçante à l’endroit de son chocolat doré, on fait la connaissance de Arame Diop, 27 ans, gérante d’un Service de transfert d’argent.
Sanglée dans une robe, taille crayon qui met en valeur ses rondeurs, et réfugiée derrière ses lunettes correcteurs, notre interlocutrice dénonce la cupidité de ses sœurs. Selon ses propos, “avec la mondialisation, les femmes doivent s’émanciper financièrement. Il s’y ajoute que quémander de l’argent pour les besoins de la tabaski rabaisse la condition de la femme sénégalaise.
Arame Diop : “quémander de l’argent pour les besoins de la tabaski rabaisse la condition de la femme sénégalaise”
L’avenue Bourguiba est un lieu de commerce, les boutiques et instituts de beauté sont contigües les uns des autres. Lieux à fort trafic routier, les voitures et piétons se disputent la chaussée. Boubacar Fall, la trentaine à peine sonnée, est un vendeur de produits cosmétiques. Interrogé sur la propension chez certains hommes à se barricader durant la tabaski, le vendeur, debout derrière son comptoir, cure-dent à la bouche, rejette la faute sur les femmes.
Selon lui, «certaines filles pensent qu’on est dupes, qu’on se plie en deux pour les satisfaire, pour qu’ensuite, elles essaient de te rouler dans la farine”. Dans son réquisitoire de feu, Boubacar Fall renchérit : “j’ai vécu l’amère expérience, dont je ne veux pas parler. Cela me fait toujours mal, rien qu’à y repenser ».
Demba Diouf, taximan : “on doit subvenir aux besoins des filles, puisque”…
A quelques mètres, Demba Diouf, taximan, de forte corpulence, est un fervent défenseur de la cause féminine. «Un homme responsable ne doit pas fuir sa copine, à cause des dépenses de la tabaski ; c’est irresponsable”, se range-t-il du côté de la gente féminine. Et avant que le reporter de Actusen.com ne revienne à la charge, afin qu’il motive sa position, il chantonne, sur un air séraphique et mélodieux : “on doit subvenir aux besoins des filles puisqu’elles sont nos génitrices”.
Pour Demba Diouf, “même si certaines y voient une faiblesse, il n’en demeure pas moins que le fait de s’occuper de sa dulcinée est le propre de tous hommes qui se réclament gentlemen”. Cependant, dit-il, “j’invite les filles à être clémentes envers les hommes, car la vie est devenue très dure et la tabaski est une affaire d’une journée”.
…”cependant, j’invite les filles à être clémentes envers les hommes, car la vie est devenue très dure et la tabaski est une affaire d’une journée”
A cet effet, “elles ne doivent pas perdre la face pour des habits ou cheveux naturels. Elles doivent être indépendantes sur le plan économique d’autant plus que les hommes sont les plus fauchés, en ce moment», souligne notre interlocuteur.
Accroché dans les rues de Niarry Tally, Bécaye Touré, 32 ans, webmaster, ressemble à un lutteur. Au regard de sa morphologie . Lui, conçoit mal le fait que certains hommes soient obligés de mentir, afin de justifier la non-prise en charge des besoins de leurs petites amies.
Bécaye Touré : “pour une femme que je n’ai pas épousée, je ne suis pas tenu de consentir la moindre dépense dans la perspective de la fête de Tabaski”
“Pour une femme que je n’ai pas épousée, je ne suis pas tenu de consentir la moindre dépense dans la perspective de la fête de Tabaski. Je ne suis pas encore marié, mais l’achat du mouton et les dépenses pour mes petites soeurs me reviennent . C’est pourquoi je ne laisserai pas une fille me prendre la tête, dans son propre intérêt”.
Selon Bécaye Touré, “la crise économique, qui sévit dans le monde, devait pousser la gente féminine à essayer de voler de ses propres ailes”.
Khady SYLLA (Actusen.com)
Alors, à moins de vingt jours de la fête de la Tabaski, Actusen.com a, à travers ce reportage, donné la parole aux hommes et aux filles, pour se prononcer sur la nécessité ou non de prendre en charge les dépenses en question, objet de plusieurs déchirures au sein des tourtereaux.
Les préparatifs de la Tabaski vont bon train. Hormis l’aspect religieux, la fête de la tabaski est un moment de communion et de retrouvailles pour la famille sénégalaise. C’est l’occasion pour les femmes de rivaliser d’habillement et de cheveux naturels. Cette rivalité entre les femmes de même quartier est parfois la cause principale du phénomène du “mbarane”.
Du coup, certaines filles ne se gênent pas pour recourir à cet art chez la gente féminine de déplumer plusieurs hommes en même temps. Lesquels se soumettent à leurs moindres désirs, car les filles utilisent la ruse pour les appâter. Toutefois, ces filles n’atteignent pas toujours leur but, dans la mesure où leur piège peut se retourner contre elles.
Fatou Kiné Sow : “certains hommes éteignent leurs téléphones cellulaires, à l’approche de la tabaski ; il y a deux ans, ce que mon copain m’avait fait…”
Trouvée avec ses amies dans son lieu de travail, Fatou Kiné Sow, 24 ans, coiffeuse de son état, en attente d’une probable cliente, pointe un doigt accusateur sur les hommes. De son avis, jadis dans la tradition sénégalaise, l’homme avait la responsabilité de prendre en charge les dépenses, durant la fête de tabaski. Mais force est de constater que ces dernières décennies, la tendance a changé. Elle précise qu’à l’approche de la tabaski, certains hommes éteignent leurs téléphones cellulaires.
D’autres, par contre, cherchent des noises à leurs copines afin d’entrer en conflits avec elles et de ne point effectuer de dépense, en direction de la fête de Tabaski. La coiffeuse nous narre une anecdote qui lui a permis de prendre conscience du danger de son oisiveté. « Il y a deux ans de cela, durant les préparatifs de la Tabaski, mon petit ami de l’époque avait promis de me remettre de l’argent, afin que je puisse acheter des habits, des accessoires et du greffage”.
Mais, dit-elle, “à ma grande surprise, je ne parvenais plus à le joindre par téléphone. Après la fête, il est revenu me voir, prétextant que son téléphone a été volé. Résultat, j’ai mis un terme à notre relation”. Et depuis ce jour-là, je me suis fait la promesse de travailler et de vivre de mes revenus ».
Binetou Ndoye : “j’ai prévenu mon petit ami, il sait que s’il ne s’acquitte pas de mes dépenses, il me perdra pour toujours
A peine Fatou Kiné Sow a-t-elle fini de narrer sa mésaventure, que sa copine, Binetou Ndoye lui emboîte le pas. Âgée d’une vingtaine d’années, taille fine et moulée dans un jean en slim, avec un débardeur, elle fustige le comportement de certains hommes, qu’elle qualifie de menteurs et d’irresponsables. « Un homme qui se respecte ne doit, en aucun cas, attendre que sa copine lui demande de l’argent durant les fêtes”, tranche-t-elle, tout de go.
D’ailleurs, tempête-t-elle contre tout et rien en ces termes : “j’ai prévenu mon petit ami, il sait que s’il ne s’acquitte pas de mes dépenses, il me perdra pour toujours». A quelques mètres de Binetou Ndoye qui se la joue menaçante à l’endroit de son chocolat doré, on fait la connaissance de Arame Diop, 27 ans, gérante d’un Service de transfert d’argent.
Sanglée dans une robe, taille crayon qui met en valeur ses rondeurs, et réfugiée derrière ses lunettes correcteurs, notre interlocutrice dénonce la cupidité de ses sœurs. Selon ses propos, “avec la mondialisation, les femmes doivent s’émanciper financièrement. Il s’y ajoute que quémander de l’argent pour les besoins de la tabaski rabaisse la condition de la femme sénégalaise.
Arame Diop : “quémander de l’argent pour les besoins de la tabaski rabaisse la condition de la femme sénégalaise”
L’avenue Bourguiba est un lieu de commerce, les boutiques et instituts de beauté sont contigües les uns des autres. Lieux à fort trafic routier, les voitures et piétons se disputent la chaussée. Boubacar Fall, la trentaine à peine sonnée, est un vendeur de produits cosmétiques. Interrogé sur la propension chez certains hommes à se barricader durant la tabaski, le vendeur, debout derrière son comptoir, cure-dent à la bouche, rejette la faute sur les femmes.
Selon lui, «certaines filles pensent qu’on est dupes, qu’on se plie en deux pour les satisfaire, pour qu’ensuite, elles essaient de te rouler dans la farine”. Dans son réquisitoire de feu, Boubacar Fall renchérit : “j’ai vécu l’amère expérience, dont je ne veux pas parler. Cela me fait toujours mal, rien qu’à y repenser ».
Demba Diouf, taximan : “on doit subvenir aux besoins des filles, puisque”…
A quelques mètres, Demba Diouf, taximan, de forte corpulence, est un fervent défenseur de la cause féminine. «Un homme responsable ne doit pas fuir sa copine, à cause des dépenses de la tabaski ; c’est irresponsable”, se range-t-il du côté de la gente féminine. Et avant que le reporter de Actusen.com ne revienne à la charge, afin qu’il motive sa position, il chantonne, sur un air séraphique et mélodieux : “on doit subvenir aux besoins des filles puisqu’elles sont nos génitrices”.
Pour Demba Diouf, “même si certaines y voient une faiblesse, il n’en demeure pas moins que le fait de s’occuper de sa dulcinée est le propre de tous hommes qui se réclament gentlemen”. Cependant, dit-il, “j’invite les filles à être clémentes envers les hommes, car la vie est devenue très dure et la tabaski est une affaire d’une journée”.
…”cependant, j’invite les filles à être clémentes envers les hommes, car la vie est devenue très dure et la tabaski est une affaire d’une journée”
A cet effet, “elles ne doivent pas perdre la face pour des habits ou cheveux naturels. Elles doivent être indépendantes sur le plan économique d’autant plus que les hommes sont les plus fauchés, en ce moment», souligne notre interlocuteur.
Accroché dans les rues de Niarry Tally, Bécaye Touré, 32 ans, webmaster, ressemble à un lutteur. Au regard de sa morphologie . Lui, conçoit mal le fait que certains hommes soient obligés de mentir, afin de justifier la non-prise en charge des besoins de leurs petites amies.
Bécaye Touré : “pour une femme que je n’ai pas épousée, je ne suis pas tenu de consentir la moindre dépense dans la perspective de la fête de Tabaski”
“Pour une femme que je n’ai pas épousée, je ne suis pas tenu de consentir la moindre dépense dans la perspective de la fête de Tabaski. Je ne suis pas encore marié, mais l’achat du mouton et les dépenses pour mes petites soeurs me reviennent . C’est pourquoi je ne laisserai pas une fille me prendre la tête, dans son propre intérêt”.
Selon Bécaye Touré, “la crise économique, qui sévit dans le monde, devait pousser la gente féminine à essayer de voler de ses propres ailes”.
Khady SYLLA (Actusen.com)