Babacar Diop, Modou Dieng et Djiby Sao alias Djiby « Cagna » menaient un train de vie qui contrastait avec leur statut social. Pour célébrer la Saint-Sylvestre, le trio avait peaufiné un plan pour dépouiller Ibrahima Kane de ses biens. Domicilié au quartier Hamo 6 de Guédiawaye, le défunt qui voulait lui aussi s’éclater, avait fait le tour des parkings de Sacré-Cœur, en compagnie de son ami, Mouhamadou Moustapha Ndao afin de louer un véhicule le 30 décembre 2018.
N’ayant pas trouvé la voiture qui lui convenait certainement, l’élève en classe de Première a demandé à son copain de le mettre en rapport avec une connaissance. C’est sur ces entrefaites que Mouhamadou Moustapha Ndao est entré en contact avec son promotionnaire, Modou Dieng. Mais, celui-ci n’avait trouvé mieux à faire que de concocter un projet criminel.
Après s’en être ouvert à Babacar Diop qui a fait appel à Djiby Sao alias Djiby « Cagna », il a donné rendez-vous à ses victimes à la station Khar Khalla. Ibrahima Kane s’est ainsi présenté sur les lieux avec Mouhamadou Moustapha Ndao et Mouhamadou Bamba Fall, vers les coups de 19h. Mais, Modou Dieng et Babacar Diop avaient dit à leurs proies que le propriétaire de la Bmw X5 leur avait fixé un autre point de rencontre derrière les immeubles de Liberté 6. Ensemble, ils se sont rendus à pied sur les lieux. Au bout de quelques minutes, Babacar Diop s’est agrippé à la sacoche que portait Ibrahima Kane au cou. Lequel lui a opposé une farouche résistance. C’est à cet instant que Djiby Sao est sorti de sa cachette pour poignarder Ibrahima à la poitrine.
Après s’être emparé de la sacoche, les malfrats ont pris la poudre d’escampette. Mais, Babacar Diop a été rattrapé par la foule et livré à la police. Au même moment, la victime a été évacuée au Samu municipal où il a malheureusement perdu son combat contre la mort. Le certificat de genre de mort a fait état d’une plaie thoracique pénétrante et profonde avec perforation cardiaque et hémorragie de grande abondance.
Parole contre parole
Visés pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec usage d’armes ayant entraîné la mort, les accusés ont servi hier, des versions diamétralement opposées au juge de la chambre criminelle de Dakar. Né en 1998 et demeurant à Ouakam, Modou Dieng a soutenu qu’il était à la recherche d’un appartement meublé à Sacré-Coeur au moment où il recevait le coup de fil de Mouhamadou Moustapha Ndao. « J’ai rencontré Babacar Diop fortuitement à la station Khar Yalla. On est allés ensemble à Liberté 6 pour trouver un véhicule. Une fois sur les lieux, Djiby Sao est sorti de la pénombre, armé d’un couteau. Paniqué, j’ai pris la fuite », a-t-il argué.
D’après Rewmi, Babacar Diop, 30 ans, mécanicien de son état, a campé sur sa position, désignant Modou Dieng comme étant le cerveau de la bande. « J’ai juste instruit à Djiby Sao de voler la sacoche. Modou Dieng le connaît très bien. Nous avons grandi tous les trois à Khar Yalla », lance-t-il.
À son tour, Djiby Sao, 26 ans, a fait savoir que Babacar Diop lui avait dit de venir avec un couteau. « J’étais à Liberté 4 chez la mère de mon enfant. J’ai acquis l’arme à 200 francs dans une boutique. Quand Babacar m’a vu venir, il a lancé des pierres en direction des victimes, avant d’étrangler Ibrahima Kane que j’ai ensuite poignardé à la poitrine. J’ai agi sous l’emprise de l’alcool », s’est-il justifié, tout en révélant que Babacar Diop voulait faire la fête avec sa petite amie, venue de la Casamance.
Domicilié aux Hlm-Grand Yoff, le meurtrier a confié avoir trouvé un iPhone 6 et une carte d’identité dans la sacoche. « J’ai cédé le téléphone à 20.000 francs, avant d’acheter 1kg de dibi à 5.000 francs. C’est à 3h du matin que Babacar a débarqué chez moi avec les policiers », s’est-il remémoré.
Entendu en qualité de témoin, Mouhamadou Moustapha Ndao a indiqué que Modou Dieng avait discuté avec Babacar Diop en aparté pendant une quinzaine de minutes à la station Khar Yalla. A l’en croire, la sacoche que détenait Ibrahima Kane lui appartenait. « J’y avais gardé mon iPhone 6, mes 7000 francs et les 95.000 francs de la victime », a-t-il précisé.
Conseil de la famille du défunt, Me Ndiaga Dabo a réclamé 100 millions francs, à titre de dédommagement. Le représentant du Ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité. Pour les avocats de la défense, l’association de malfaiteurs est délictueuse. Les accusés n’avaient pas l’intention de donner la mort.
Délibéré le 21 juin prochain.
N’ayant pas trouvé la voiture qui lui convenait certainement, l’élève en classe de Première a demandé à son copain de le mettre en rapport avec une connaissance. C’est sur ces entrefaites que Mouhamadou Moustapha Ndao est entré en contact avec son promotionnaire, Modou Dieng. Mais, celui-ci n’avait trouvé mieux à faire que de concocter un projet criminel.
Après s’en être ouvert à Babacar Diop qui a fait appel à Djiby Sao alias Djiby « Cagna », il a donné rendez-vous à ses victimes à la station Khar Khalla. Ibrahima Kane s’est ainsi présenté sur les lieux avec Mouhamadou Moustapha Ndao et Mouhamadou Bamba Fall, vers les coups de 19h. Mais, Modou Dieng et Babacar Diop avaient dit à leurs proies que le propriétaire de la Bmw X5 leur avait fixé un autre point de rencontre derrière les immeubles de Liberté 6. Ensemble, ils se sont rendus à pied sur les lieux. Au bout de quelques minutes, Babacar Diop s’est agrippé à la sacoche que portait Ibrahima Kane au cou. Lequel lui a opposé une farouche résistance. C’est à cet instant que Djiby Sao est sorti de sa cachette pour poignarder Ibrahima à la poitrine.
Après s’être emparé de la sacoche, les malfrats ont pris la poudre d’escampette. Mais, Babacar Diop a été rattrapé par la foule et livré à la police. Au même moment, la victime a été évacuée au Samu municipal où il a malheureusement perdu son combat contre la mort. Le certificat de genre de mort a fait état d’une plaie thoracique pénétrante et profonde avec perforation cardiaque et hémorragie de grande abondance.
Parole contre parole
Visés pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec usage d’armes ayant entraîné la mort, les accusés ont servi hier, des versions diamétralement opposées au juge de la chambre criminelle de Dakar. Né en 1998 et demeurant à Ouakam, Modou Dieng a soutenu qu’il était à la recherche d’un appartement meublé à Sacré-Coeur au moment où il recevait le coup de fil de Mouhamadou Moustapha Ndao. « J’ai rencontré Babacar Diop fortuitement à la station Khar Yalla. On est allés ensemble à Liberté 6 pour trouver un véhicule. Une fois sur les lieux, Djiby Sao est sorti de la pénombre, armé d’un couteau. Paniqué, j’ai pris la fuite », a-t-il argué.
D’après Rewmi, Babacar Diop, 30 ans, mécanicien de son état, a campé sur sa position, désignant Modou Dieng comme étant le cerveau de la bande. « J’ai juste instruit à Djiby Sao de voler la sacoche. Modou Dieng le connaît très bien. Nous avons grandi tous les trois à Khar Yalla », lance-t-il.
À son tour, Djiby Sao, 26 ans, a fait savoir que Babacar Diop lui avait dit de venir avec un couteau. « J’étais à Liberté 4 chez la mère de mon enfant. J’ai acquis l’arme à 200 francs dans une boutique. Quand Babacar m’a vu venir, il a lancé des pierres en direction des victimes, avant d’étrangler Ibrahima Kane que j’ai ensuite poignardé à la poitrine. J’ai agi sous l’emprise de l’alcool », s’est-il justifié, tout en révélant que Babacar Diop voulait faire la fête avec sa petite amie, venue de la Casamance.
Domicilié aux Hlm-Grand Yoff, le meurtrier a confié avoir trouvé un iPhone 6 et une carte d’identité dans la sacoche. « J’ai cédé le téléphone à 20.000 francs, avant d’acheter 1kg de dibi à 5.000 francs. C’est à 3h du matin que Babacar a débarqué chez moi avec les policiers », s’est-il remémoré.
Entendu en qualité de témoin, Mouhamadou Moustapha Ndao a indiqué que Modou Dieng avait discuté avec Babacar Diop en aparté pendant une quinzaine de minutes à la station Khar Yalla. A l’en croire, la sacoche que détenait Ibrahima Kane lui appartenait. « J’y avais gardé mon iPhone 6, mes 7000 francs et les 95.000 francs de la victime », a-t-il précisé.
Conseil de la famille du défunt, Me Ndiaga Dabo a réclamé 100 millions francs, à titre de dédommagement. Le représentant du Ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité. Pour les avocats de la défense, l’association de malfaiteurs est délictueuse. Les accusés n’avaient pas l’intention de donner la mort.
Délibéré le 21 juin prochain.