En l’espèce M. D filait le parfait amour avec sa maitresse française. Vigile de son état, marié et père de deux enfants, il assurait la sécurité de la maison qui se trouve en face du domicile de son amante, sis, à Mbao.
C’est dans ces circonstances que le couple s’est connu. Après trois rapports sexuels, le prévenu commence à voir des maux de ventre. Il effectue sans succès des va et vient auprès des blouses blanches pour se soigner.
Mais dès qu’il s’en est ouvert à sa maîtresse, cette dernière lui déclare : « tu es séropositif. Et c’est moi qui t’a volontairement transmis le virus ». Coup de tonnerre !
Quelques jours après, pour se venger le prévenu aurait fait irruption dans le domicile de sa défunte maîtresse pour lui assener sept coups de couteaux.
Mais au cours de l’instruction, le prévenu a même fait l’objet d’un test qui s’est révélé négatif. Alors que l’irréparable s’est déjà produit.
Attrait devant la chambre criminelle ce mardi, après cinq ans derrière les barreaux, le prévenu écarte la thèse de l’assassinat. « Je reconnais certes, avoir tué la dame. Mais, c’était au cours d’une dispute qui a mal tourné. Parce que le jour des faits, c’est elle qui s’est approchée de moi, alors que je l’avais demandé de me laisser, suite à la mauvaise nouvelle qu’elle m’avait annoncé. C’est sur ces entrefaites qu’on s’est bagarré, avant que je ne sors le couteau que je détenais par devers moi pour le poignarder à plusieurs reprises. C’est une fois chez moi que j’ai su qu’elle est morte », souligne-t-il.
Le parquet a requis les travaux forcé à perpétuité contre le prévenu. Selon le maître des poursuites, le mis en cause a bien prémédité son acte. « Ceci est établi par l’achat du couteau, l’heure à laquelle les faits se sont déroulés, et le ciblage des parties sensibles du corps. En outre, le certificat de genre de mort, établi par l’homme de l’art a conclu un décès, suite à une hémorragie interne, due à plusieurs blessures, causées par arme blanche », précise-t-il.
Les avocats de la défense ont demandé pour la disqualification des faits en meurtre. « Aucun des témoins entendus dans ce dossier, n’a dit que le prévenu est entré dans le domicile de la défunte. Les faits se sont déroulés à 18h au vu et su de tout le monde devant le domicile. Et, le couteau qui a servi à tuer la dame est une arme que mon client utilisait dans le cadre de son travail. Donc, il n’y a pas eu de préméditation, sauf que notre client a agi sous le coup de la colère », plaide l’un des conseils du prévenu.
Délibéré le 21 novembre prochain.