Le stress n'est plus un fléau occidental. Dans un monde de vitesse et de communication, les citadins fonctionnent à flux tendu. Alors se lâcher, se détendre et se relaxer sont devenus des exercices de bien-être. A côté du stress, poussent comme des champignons, des salons spécialisés dans le massage doux, relaxant, rude, physique, thaïlandais et même érotique. Notre curiosité professionnelle a été aiguisée après une fine discussion avec une connaissance un peu dévergondée. Elle nous glisse ce numéro d'appel : 33 869.. et c'est parti. Une voix suave venait d'assurer, à l'avance, le transport de sens que nous allions subir dans quelques heures. Nous donnons un mon d'emprunt.
L'opératrice avec une voix claire et plaisante, nous invite à 19h et nous recommande d'être présent cinq minutes avant l'heure. Elle explique lentement les tarifs. Une heure à 12. 000 fcfa et 45 minutes à 10.000 fcfa, si c'est un massage doux relaxant. Nous faisons rapidement le calcul. Allons 2000 fcfa de plus, pour une montagne de sensations, c'est rien. Le coeur battant la chamade, nous voilà chez « Dykha » [appelons-la ainsi]. Lové derrière la colline de Sacré-Cœur, non loin de la célèbre boulangerie qui n'est jaune que de nom, nous arrivons sur les lieux, en jetant des coups d'oeil furtifs et pressés dans les alentours. C'est palpitant de ne pas se faire prendre, mais c'est encore plus palpitant de se laisser prendre dans les bras d'une masseuse.
Chez « Dykha », c'est une bâtisse à l'ancienne posée sur deux étages dans un quartier jadis résidentiel avec des prétentions bourgeoises. A peine la sonnerie retentit qu’une véritable liane, au teint papaye et aux formes abouties, pousse doucement la porte. Le sourire dentifrice, la fille au teint caramel nous invite à entrer dans un couloir tamisé, puis nous installe dans une chambre feutrée et climatisée. Un étonnant panorama de blanc s’offre à la vue. Le mobilier : deux chaises, une penderie, une table, deux fois plus grande que celle des blanchisseurs, une salle de bain, des bougies gourmandes et souriantes et des rangées de serviettes blanches. Nos oreilles entendent une musique douce, psalmodiée par une Geisha japonaise. "Monsieur, vous pouvez vous déshabiller. Détendez-vous, Lala viendra à vous dans quelques minutes".
Nous regardons le plafond, un peu intimidé et hop on s'enlève les vêtements sauf la petite culotte. Tout porte à croire que ce sont les salles tenant lieu de « rendez-vous d’évasion » pour reprendre les termes de notre informatrice. Les minutes furent très longues à nos yeux . « Lala » entre salue bien, et demande si nous voulons nous faire couler un bain. "Pas la peine". Trop pressé. Elle nous invite à nous coucher sur le ventre. Votre serviteur s'exécute à la vitesse d'une pizza qu'on retourne. Elle caresse la plante de nos pieds avec une huile essentielle. Et c’est parti pour un massage sensuel, un voyage jusqu'au bout des sens. A peine les mains douces de Lala passent sur une partie du corps, non loin du bijou de famille qu’un frisson de bien-être nous monte à la tête comme de la moutarde jaune de Dijon. Nos sens sont en éveil.
Pour un « bleu » comme votre serviteur, la question qui taraude l'esprit est simple : masser c'est palper ? Ou palper c'est masser ? Ou les deux ? Des pieds à la nuque, en passant par les mollets, les jambes, le dos, les mains expertes de Lala procurent un bien fou. Une demi-heure après, elle pose des petites questions et rassure : "Détendez-vous un peu. Vous avez plein de noeuds dans le corps, vous travaillez trop". Nous répondons comme un robot par l'affirmative. Faisant semblant de prendre une autre pommade, la voluptueuse Lala laisse voir sa callipyge époustouflante et nous instruit de nous mettre sur le ventre. Là , c'est le début de la fin de l'histoire. La suite ne s'écrit pas. Après la séance de relaxation, de "régénération des cellules", nous prenons une douche chaude et longue. Lala nous prie de remplir une fiche d'appréciation. "Ugh ! Pas la peine madame, c'était trop bon, nous allons revenir. Laissez comme ça !"
Des gens simples et droits, de hautes personnalités, des hommes d'affaires et des femmes chics et stressées, se bousculent dans ce salon fermé que nous avons ouvert par une banale discussion avec cet ami qu'il faut encore remercier. "Il y en en qui ont la morale, qu'il nous laisse au moins le moral." L'hypocrisie masculine c'est se faire masser sans être vu.
Leral
L'opératrice avec une voix claire et plaisante, nous invite à 19h et nous recommande d'être présent cinq minutes avant l'heure. Elle explique lentement les tarifs. Une heure à 12. 000 fcfa et 45 minutes à 10.000 fcfa, si c'est un massage doux relaxant. Nous faisons rapidement le calcul. Allons 2000 fcfa de plus, pour une montagne de sensations, c'est rien. Le coeur battant la chamade, nous voilà chez « Dykha » [appelons-la ainsi]. Lové derrière la colline de Sacré-Cœur, non loin de la célèbre boulangerie qui n'est jaune que de nom, nous arrivons sur les lieux, en jetant des coups d'oeil furtifs et pressés dans les alentours. C'est palpitant de ne pas se faire prendre, mais c'est encore plus palpitant de se laisser prendre dans les bras d'une masseuse.
Chez « Dykha », c'est une bâtisse à l'ancienne posée sur deux étages dans un quartier jadis résidentiel avec des prétentions bourgeoises. A peine la sonnerie retentit qu’une véritable liane, au teint papaye et aux formes abouties, pousse doucement la porte. Le sourire dentifrice, la fille au teint caramel nous invite à entrer dans un couloir tamisé, puis nous installe dans une chambre feutrée et climatisée. Un étonnant panorama de blanc s’offre à la vue. Le mobilier : deux chaises, une penderie, une table, deux fois plus grande que celle des blanchisseurs, une salle de bain, des bougies gourmandes et souriantes et des rangées de serviettes blanches. Nos oreilles entendent une musique douce, psalmodiée par une Geisha japonaise. "Monsieur, vous pouvez vous déshabiller. Détendez-vous, Lala viendra à vous dans quelques minutes".
Nous regardons le plafond, un peu intimidé et hop on s'enlève les vêtements sauf la petite culotte. Tout porte à croire que ce sont les salles tenant lieu de « rendez-vous d’évasion » pour reprendre les termes de notre informatrice. Les minutes furent très longues à nos yeux . « Lala » entre salue bien, et demande si nous voulons nous faire couler un bain. "Pas la peine". Trop pressé. Elle nous invite à nous coucher sur le ventre. Votre serviteur s'exécute à la vitesse d'une pizza qu'on retourne. Elle caresse la plante de nos pieds avec une huile essentielle. Et c’est parti pour un massage sensuel, un voyage jusqu'au bout des sens. A peine les mains douces de Lala passent sur une partie du corps, non loin du bijou de famille qu’un frisson de bien-être nous monte à la tête comme de la moutarde jaune de Dijon. Nos sens sont en éveil.
Pour un « bleu » comme votre serviteur, la question qui taraude l'esprit est simple : masser c'est palper ? Ou palper c'est masser ? Ou les deux ? Des pieds à la nuque, en passant par les mollets, les jambes, le dos, les mains expertes de Lala procurent un bien fou. Une demi-heure après, elle pose des petites questions et rassure : "Détendez-vous un peu. Vous avez plein de noeuds dans le corps, vous travaillez trop". Nous répondons comme un robot par l'affirmative. Faisant semblant de prendre une autre pommade, la voluptueuse Lala laisse voir sa callipyge époustouflante et nous instruit de nous mettre sur le ventre. Là , c'est le début de la fin de l'histoire. La suite ne s'écrit pas. Après la séance de relaxation, de "régénération des cellules", nous prenons une douche chaude et longue. Lala nous prie de remplir une fiche d'appréciation. "Ugh ! Pas la peine madame, c'était trop bon, nous allons revenir. Laissez comme ça !"
Des gens simples et droits, de hautes personnalités, des hommes d'affaires et des femmes chics et stressées, se bousculent dans ce salon fermé que nous avons ouvert par une banale discussion avec cet ami qu'il faut encore remercier. "Il y en en qui ont la morale, qu'il nous laisse au moins le moral." L'hypocrisie masculine c'est se faire masser sans être vu.
Leral