Agée de 20 ans, Eva Maf et sa victime A. G se sont connues durant les cours de vacances, organisés par un collège privé de la place. Mais, pour se venger de cette dernière qui l’aurait traitée de pute, elle va constituer sa bande avec trois de ses amis (une fille et deux garçons) et sa petite sœur, qui sont tous des mineurs. Ces derniers, seront même jugés par le tribunal pour enfants.
Après avoir déroulé leur plan, la bande se donne rendez-vous, le jour des faits aux alentours du collège de la partie civile pour lui faire la fête. Au moment où l’une des filles de la bande du nom de Maria (qui est leur amie commune), l’avait déjà appelée la veille pour lui dire de s’habiller en robe.
13h 00 mn, alors qu’elle sortait de son école pour rentrer, l’une des acolytes, Maria l’appelle. Ne se doutant de rien, elle la suivit. Loin des indiscrétions, elle sera malmenée par ses agresseurs qui lui versent de la farine et du piment.
L’une des filles déchire sa robe et lui lacère certaines parties de son corps à l’aide de deux lames. Pendant ce temps, les deux autres garçons de la bande étaient en train de filmer la scène. Alors que leur victime était nue comme un ver de terre.
Pis, ils partagent les vidéos sur les réseaux sociaux et sur un site pornographique.
Attraite devant le tribunal de Grande Instance de Dakar ce vendredi, Eva Maf qui a été la seule à comparaitre explique, « Je tenais à me venger d’elle, parce qu’elle avait l’habitude de parler du mal dans mon dos, en me traitant de pute. Mais, c’est Maria qui avait acheté la farine et le piment. Moi, je n’ai fait que lui donner des coups de pieds ».
D’après la partie civile, assistée par sa mère, la prévenue l’accuse à tort. Et même après cette agression, cette dernière continuait à l’appeler pour se moquer d’elle.
L’avocat de la partie civile a demandé 25 millions de francs Cfa pour toutes causes et préjudices confondus. Selon lui, toutes les infractions pour lesquelles la prévenue comparaît devant la barre, sont établies.
La représentante du Ministère public a requis six mois ferme.
« C’est avec beaucoup d’humilité que je prends la parole pour demander pardon à la partie civile et, à sa mère », commence d’emblée, le conseil de la défense.
Ainsi, il a sollicité une application extrêmement bienveillante de loi pour sa cliente.
Au terme des plaidoiries, le tribunal a fixé le délibéré le 25 octobre prochain.