Rien ne va plus entre Fatima Habré et le couple Amadou Moustapha Sy, fils de l’ancien président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), El Hadji Malick Sy Souris, et son épouse Mamy Niasse, fille de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. En effet, M. et Mme Sy doivent à Mme Habré 7 mois d’arriérés de location.
Après plusieurs mises en demeure, l’épouse de l’ancien président Tchadien, Hissen Habré, qui veut rentrer des ses fonds, a intenté une action en justice pour recouvrer les arriérés de location de 17.5 millions de francs Cfa que lui doivent ces derniers.
“Le couple qui a vécu pendant plus d’un an dans cette villa grand standing avec piscine, jardin etc. qui leur a été loué moyennant la somme de 2.5 millions de franc Cfa le mois, doit 7 mois d’arriérés de location à M. et Mme Habré. Un préjudice évalué actuellement à 17.5 millions de francs Cfa, ainsi que les frais constitutifs à la remise en état de la villa aux propriétaires”, informe le journal Le Populaire.
C’est depuis le début du mois de janvier 2016 que le couple occupe cette villa. Et malgré les multiples relances de l’agence chargée de gérer la maison, Amadou Moustapha Sy n’a pas donné suite.
Ainsi une action judiciaire a été menée, suivie d’une ordonnance d’expulsion. Mais le couple a fait recours au niveau du tribunal d’instance hors classe de Dakar. Une nouvelle ordonnance d’expulsion leur a été encore servie.
Une bataille judiciaire entre les familles Sy, Niasse et Habre. Au couple formé par Amadou Moustapha Sy, fils de Malick Sy Souris, et Mme Mami Niasse, fille de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, il est reproché le non payement des arriérés de loyers estimés à 17,5 millions de FCFA. Mme Kérim Fatime Djaiiabie, épouse de l’ancien président Tchadien, Hissène Habré, la plaignante dans cette affaire a initié un point de presse, ce mardi matin dans sa villa de 2 000 M2 sise à la Rue Samot à Fann Résidence N°04 à Dakar qu’elle avait confiée à une agence, pour dénoncer l’attitude du couple Sy. Couple auquel l’ancienne Première Dame Tchadienne reproche, outre le fait qu’il reste lui devoir 7 mois d’arriérés de loyers, le mauvais traitement de la villa.
Face à la presse, ce matin, elle est revenue sur le différend qui l’oppose à ses désormais ex-locataires. «Nous avons tout simplement loué une grande villa de presque 2 000 m2 à M. Amadou Moustapha Sy. Cela fait à peu près un an. Il s’est révélé être un locataire indélicat. Et depuis janvier, il a refusé de payer les loyers. Et malgré les multiples relances de l’agence à laquelle j’avais confié la maison, on nous a opposés beaucoup d’arrogance. Et finalement le dossier a été transféré devant un avocat et la procédure s’est faite», a raconté la dame.
«Ils ont laissé notre maison telle une véritable porcherie»
Et après 6 mois de procédure de M. Sy de leur villa à Fann Résidence, indique-t-elle, «la première tentative a échoué donc il s’y est opposé. Ils ont fait un recours sur difficulté qui a été rejeté par le juge et on a donc demandé une ordonnance d’expulsion à nouveau sans délai ni autre référé. Donc, il est parti, il a abandonné notre maison. Et nous sommes venus donc ce matin pour découvrir dans quel état extraordinaire, ils avaient laissé notre maison. C’est telle une véritable porcherie», peste la plaignante.
Dans la même lancée, elle ajoute : «On ne sait pas quand ils sont partis. Nous avions été informés par des voisins que la maison a été abandonnée et qu’il n’y avait plus personne. Comme vous voyez, c’est dans un état incroyable, dans un état de délabrement. C’est un sabotage organisé, pour des gens qui nous doivent 7 mois de loyers le tout pour un coût global de 17,5 millions de nos francs. Des arriérés de loyers qui à ce jour n’ont pas été payés. Ils sont partis sans payer leur facture d’eau et d’électricité. C’est une affaire incroyable avec beaucoup d’abus et d’arrogance. Le huissier a pris les factures ce matin parce qu’on a eu des bons de coupures qui sont arrivés hier», regrette Mme Habré.
Pourtant, dit-elle, pendant toute cette procédure de tentative de recouvrement de ses arriérés de loyers, elle dit avoir saisi par correspondance l’épouse du mis en cause. Ce, pour lui implorer de quitter sa maison s’ils ne pouvaient plus payer leur loyer.
«Ils sont partis sans payer leur facteur d’eau et d’électricité»
«Cette affaire, il faut la lier avec tous les problèmes que nous avons. Ceux relatifs au procès du président Habré. Ils ont transformé la maison en décharge, une poubelle. Le jardin a été abandonné depuis plusieurs mois sans être arrosé. C’est quelque chose de choquant. On le dénonce et puis on va recourir encore à la justice et nous espérons que nos droits seront respectés.
On va continuer cette procédure de recouvrement de nos loyers. En plus de cela, regardez dans quel état cette maison est. Il faudra remettre tout à neuf. Des entreprises sont là depuis ce matin. Elles défilent pour faire les devis. On va remettre les dossiers à l’avocat. Cette affaire ne concerne pas le président Moustapha Niasse, même si c’est de sa fille dont il est question. Il est chez lui, sa fille est une adulte. Elle est l’épouse de quelqu’un. Elle exerce des fonctions. Elle est une femme libre. Donc ce sont eux, en toute responsabilité qui doivent assumer leurs actes. Je dis, vraiment ce qui nous a choqués c’est cet acte de sabotage dans notre maison. C’est cela que nous dénonçons. Nous comptons aller jusqu’au bout de cette affaire encore qu’il y a eu beaucoup d’arrogance de leur part. Parce qu’il y a beaucoup de choses qui ont été dites autour de cette histoire». Ils estimaient, selon elle, que la maison allait de toute façon être saisie par la justice, après le procès de son époux.
La rédaction de Seneweb, dans le souci d’équilibrer l’information a tenté de joindre Amadou Moustapha Sy par téléphone, mais en vain. Toutefois, dans l’ordonnance de référé de difficulté du 30 mai dernier, il est relevé, suivant le procès-verbal en date du 20 mai 2016 de Me Mintou Boye Diop, Huissier de Justice à Dakar, que le sieur Amadou Moustapha Sy s’était pourvu devant le juge des référés du Tribunal d’Instance Hors Classe de Dakar aux fins d’exposer des difficultés d’exécution de I’ordonnance d’expulsion N° 1264 rendue le 25 mars 2016.