C’est le déclin. Tel pourrait être l’intitulé de la situation du phosphate en Afrique de l’ouest. A l’image du pétrole, estime une étude de la BCEAO, la production de phosphates a globalement reculé au sein de l’UEMOA durant les deux dernières décennies. Evaluée à 4,5 millions de tonnes en 1992, la production a atteint son niveau le plus bas en 2008, à 1,4 million de tonnes, avant de connaître un léger rebond à partir de 2009. Ces évolutions sont le fruit de la conjonction de deux facteurs, mentionne l’étude. Elles s’expliquent, d’une part, par les difficultés rencontrées par les ICS (Industries Chimiques du Sénégal) et la SNPT (Société Nationale des Phosphates du Togo), les principales entreprises d’exploitation de phosphates au Sénégal et au Togo, respectivement. D’autre part, par la baisse de la demande mondiale de phosphates, liée au ralentissement de l’économie mondiale durant la crise des subprimes. Toutefois, l’étude de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) montre que la reprise progressive de l’économie mondiale, conjuguée à une relative normalisation de la situation des ICS, ont mené à un recouvrement croissant de la production au Sénégal durant ces dernières années.
Pathé TOURE lejecos
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