Les grèves en milieu scolaire inquiètent plus d’un. Face à la crise que traverse l’école sénégalaise, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a formulé des recommandations aux autorités.
En effet, elle demande à l’État "d’assumer pleinement son rôle de garant du droit à l’éducation de tous les enfants".
Ainsi, la Cosydep appelle les syndicats et le gouvernement "à créer les conditions assurant la continuité des enseignements".
À en croire ladite coalition, "l’année scolaire 2021-2022 entame laborieusement son deuxième trimestre dans un contexte marqué par des turbulences liées à des grèves déclenchées par les syndicats d’enseignants, avec une succession de débrayages, de grèves totales et de manifestations de rue ; un déficit de dialogue sincère entre les principaux acteurs, du fait de l’actualité politique marquée par le dénouement des élections locales et la projection vers les Législatives ; des exigences de mise aux normes de l’environnement des apprentissages, d’une meilleure prise en charge des sous-secteurs négligés et du droit à l’éducation sans exclusion", peste la Cosydep.
Avant de s'en désoler : ''Il est regrettable de constater que les craintes exprimées par les acteurs et partenaires en général et la Cosydep, en particulier à travers «Yobelu vacances», «Nos vacances pour l’école» et diverses autres alertes, n’aient pas été exploitées à temps pour juguler les risques de turbulences susceptibles d’entrainer le blocage du fonctionnement de l’institution scolaire", note la Cosydep.
Considérant le rôle du capital humain dans le développement d’un pays et persuadée que l’éducation est le premier facteur de production de ressources humaines de qualité, la Cosydep dénonce "la répression, par les forces de l’ordre, des manifestations d’élèves dont le seul tort est de réclamer le déroulement normal des enseignements. L’attention des acteurs est attirée sur la nécessité de ne pas compromettre l’élan des enfants et des jeunes, soucieux de leur avenir, par des réponses inappropriées".
Ainsi, elle "exprime ses préoccupations par rapport aux pertes sur le quantum horaire déjà insuffisant, ensuite fortement impacté par la Covid et enfin dangereusement menacé par les nombreux plans d’action qui font perdre une centaine d’heures par semaine".
Par ailleurs, la coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique ''demande à l’État d’assumer pleinement son rôle de garant du droit à l’éducation de tous les enfants. En effet, ce sont les écoles publiques, déjà suffisamment éprouvées qui subissent des perturbations que les évaluations ne prennent pas en compte", déplore la Cosydep. Rapporte Vipeoples