Certaines personnes usent du statut de journaliste pour extorquer des fonds, Pape Ibrahima Dia l’utilise pour voler des ordinateurs portables. Les institutions de la place sont ses cibles. Son modus operandi consistait à prétexter un reportage pour commettre un vol. Il est tombé, le 26 août 2015, en s’introduisant dans le bureau de Mb. Mbaye, sis au Patrimoine bâti de l’Etat. Ce jour-là , à l’entrée, il a laissé entendre qu’il avait un courrier à remettre à la secrétaire, pour pouvoir s’introduire dans un bureau et emporter un ordinateur portable. Sauf qu’en sortant, il a croisé le propriétaire. Avec culot, il lui a demandé s’il était bien M. Mbaye. Lorsque ce dernier lui a répondu par l’affirmative, il lui a dit : ‘’ce n’est pas grave’’, avant de hâter le pas.
Seulement, lorsque le monsieur est entré dans son bureau, il a vu que son ordinateur ne se trouvait plus là , il est parti sur les traces du visiteur qu’il a fini par rattraper. Il a découvert que le suspect avait dissimulé l’ordinateur dans le sac qu’il tenait en bandoulière. Le voleur a été conduit sous bonne escorte au commissariat central de Dakar. En menant leur enquête, les policiers ont découvert que le mis en cause n’était pas à son premier coup d’essai, car il a été identifié dans plusieurs vidéos transmises par des plaignants victimes du même stratagème. Parmi les victimes, il y a des particuliers, mais aussi des structures comme l’Institut africain de développement économiques (IDEP) des Nations unies et l’AXXEND Sénégal.
Au bureau des Nations unies, Pape A. Dia s’était présenté comme un journaliste venu couvrir l’évènement qu’organisait l’institution. Lorsque la réceptionniste lui a autorisé l’accès des lieux, il a profité de la pause-déjeuner pour subtiliser trois ordinateurs portables. Le pire, selon toujours les éléments du dossier, le prévenu s’était présenté sous le nom de Mamadou Sarr. Un faux nom avec lequel il a obtenu un permis de conduire et loué un véhicule au GIE SERAM.
Actuellement, le faux journaliste croupit en prison pour vol, usurpation de fonction, faux et usage de faux dans un document administratif et escroquerie. Son procès prévu hier a été renvoyé au 8 novembre prochain, à cause de l’absence de certaines parties civiles.
FATOU SY