Chercheur spécialisé dans le soufisme, un courant ésotérique qui prend ses racines dans le sunnisme, Saïd Djab Elkheir tient tout d’abord à démonter un cliché: il est tout à fait possible de parler librement de sexe dans l’islam. Selon lui, les «premières générations de musulmans» pouvaient même exprimer publiquement leur insatisfaction sexuelle.
Si ce n’est plus le cas aujourd’hui, c’est à cause des traditions bédouines, avance-t-il. Ces mêmes traditions empêchent également l’éducation sexuelle aux adolescents alors que cette interdiction n’est inscrite nulle part dans le Coran, développe le chercheur.
Saïd Djab Elkheir remet également en cause les idées reçues sur la masturbation. Selon lui, «le Coran n’enseigne rien à ce sujet». Les hadîths qui la condamnent n’ont jamais été authentifiés par les muhaddits et à l’inverse, le penseur Ibn Hazm pourtant réputé pour son attitude stricte à propos de la religion, la juge même «vitale»! De même, l’importance de la virginité n’est pas mentionnée explicitement dans le Coran, nous apprend l’islamologue.
L’interview revient également sur les questions de l’homosexualité et des relations extraconjugales, généralement passibles de mort pour la plupart des musulmans. Pour le chercheur, des sentences aussi graves n’ont pas lieu d’être: le Coran interdit bel et bien ces deux pratiques mais sans préciser l’ampleur de la sanction, argumente-t-il.
Saïd Djab Elkheir expose enfin les différences d’approche des questions de sexualité par les sunnites et les chiites. «Dans la société chiite la frustration sexuelle est bien moins prononcée que dans les communautés sunnites», déclare-t-il. Il explique que les chiites sont plus libres sur le plan sexuel notamment car ils pratiquent toujours le concept de «mariage de plaisir » (zawaj al-moutaa), une union temporaire qui permet aux couples d’entretenir des rapports sexuels légalement et religieusement acceptés.
Lu sur Algérie Focus
Si ce n’est plus le cas aujourd’hui, c’est à cause des traditions bédouines, avance-t-il. Ces mêmes traditions empêchent également l’éducation sexuelle aux adolescents alors que cette interdiction n’est inscrite nulle part dans le Coran, développe le chercheur.
Saïd Djab Elkheir remet également en cause les idées reçues sur la masturbation. Selon lui, «le Coran n’enseigne rien à ce sujet». Les hadîths qui la condamnent n’ont jamais été authentifiés par les muhaddits et à l’inverse, le penseur Ibn Hazm pourtant réputé pour son attitude stricte à propos de la religion, la juge même «vitale»! De même, l’importance de la virginité n’est pas mentionnée explicitement dans le Coran, nous apprend l’islamologue.
L’interview revient également sur les questions de l’homosexualité et des relations extraconjugales, généralement passibles de mort pour la plupart des musulmans. Pour le chercheur, des sentences aussi graves n’ont pas lieu d’être: le Coran interdit bel et bien ces deux pratiques mais sans préciser l’ampleur de la sanction, argumente-t-il.
Saïd Djab Elkheir expose enfin les différences d’approche des questions de sexualité par les sunnites et les chiites. «Dans la société chiite la frustration sexuelle est bien moins prononcée que dans les communautés sunnites», déclare-t-il. Il explique que les chiites sont plus libres sur le plan sexuel notamment car ils pratiquent toujours le concept de «mariage de plaisir » (zawaj al-moutaa), une union temporaire qui permet aux couples d’entretenir des rapports sexuels légalement et religieusement acceptés.
Lu sur Algérie Focus