D’habitude indépendantes, d’aucunes ont fini par se retrouver dans les liens du mariage, qui ne les entravent pas trop. Craintes par leurs coépouses pour leurs expériences, elles le sont maintenant par bien des hommes. Et pour cause : de plus en plus de maris polygames décèdent subitement. Jusque dans un passé récent ces disparitions étaient rangées dans le cadre du « ndogallou Yalla ». Elles survenaient suite à une crise cardiaque. Une volonté prêtée à Dieu, dont on se contente de moins en moins. Car, les quelques familles qui ont tenu à exiger une autopsie après la disparition d’un chef de ménage polygame se sont souvent rendues compte que le défunt n’était pas décédé d’une mort naturelle. Il a péri après avoir ingurgité un breuvage. Combien d’hommes sont allés se couchés aux côtés de l’une de leurs épouses pour se réveiller à la morgue ?
Souvent, c’est après avoir ingurgité un jus de décoctions, qui sont de toutes sortes. Un inspecteur de police raconte que son ami, qui mordait la vie à pleines dents grâce à ses revenus consistants, est mort dans des « circonstances inquiétantes dans le lit de sa troisième femme, épousée moins d’un trimestre avant ». Pour ce policier celles qui font boire adroitement le « poison », sont mues, la plupart du temps, par des intérêts financiers. Ça peut-être la première femme pour protéger l’héritage de ses enfants majoritaires, ou le contraire : celle qui n’a pas d’enfant et qui ne peut plus supporter que la dernière venue en donne à l’homme qui l’avait choisie en période de galère. Il y a également des femmes qui tuent, par jalousie morbide. Elles préfèrent liquider leur homme plutôt que de le partager. Ce qui fait dire que devant le nouveau « fléau » appelé « poison des diriankés » l’autopsie est devenue « une formalité indispensable ». Ibou Samb, qui partage cette vision, se souvient que son ami polygame, qui l’avait quitté, la veille est décédé le lendemain après une partie de jogging matinal. Un autre témoigne que quelques-unes de ses connaissances « loin du besoin » ont fini par périr après des maux de ventre.
Les « tueuses » sont dans nos familles. Elles agissent grâce à la complicité de charlatans, seulement intéressés par leurs gains. Elles utilisent des produits, dont le « Néléwal » qui est une mixture qui vient du Nigeria. Il est vendu comme les produits aphrodisiaques et autres pour la dépigmentation. Les autorités judiciaires sont les plus interpellées, surtout qu’une famille polygame finit très souvent par se disloquer après son chef, qui en voit les signes avant son décès. Donc après la drogue du « violeur », qui circule, un autre poison, plus dangereux, est dans nos murs et fait des ravages dans les familles. Selon nos sources, le « Néléwal » est même utilisé pour liquider un adversaire gênant. Dans cette rubrique on cite le nom de Maty Mbodj, le mannequin qui a été liquidé par on ne sait encore qui.