Meurtres en série : Bébés, jeunes, vieux, à qui le tour ???


Rédigé le Jeudi 5 Mai 2022 à 15:04 | Lu 256 fois | 0 commentaire(s)




Meurtres en série : Bébés, jeunes, vieux, à qui le tour ???
Hallucinant ! Chaotique ! Pathétique !

Les chiffres font froid dans le dos. Au moins 15 personnes sont tuées au Sénégal, entre décembre et avril 2022. A cela s'ajoute la récurrence des cas de viol, de menaces de mort et d'atteintes volontaires à l'intégrité physique des particuliers. Ce constat amer d'une délinquance galopante plonge le pays dans un climat inédit de chaos social . Cette situation reflète l'image d'une société en perpétuelle récession, dans laquelle les individus qui la composent, ignorent profondément les valeurs cardinales de la vie en communauté et renoncent à la tolérance mutuelle socle de la cohésion sociale, notamment par le rejet de l'autre ; l'égo et la haine prennent le dessus sur l'impératif de vie commune.

Ces meurtres révèlent aussi un manque d'assistance sociale, une absence d'éducation et une absence de rigueur dans l'administration de la sanction pénale aux déviants.

Selon les chiffres fournis par la Police nationale, 24 personnes ont été tuées au cours de l'année 2021, dont 14 lors des évènements de mars qui furent désastreux pour le pays.

L'impact de ses crimes sur la stabilité, la paix et la cohésion sociale est préoccupant et personne n'en ignorent. Aujourd'hui, les organisations pour la défense des droits de l'homme doivent agir davantage pour participer à élucider ces meurtres ignobles qui sapent l'ordre public social et attisent un sentiment vindicatif dans l'opinion publique, d'où les nombreux plaidoyers en faveur de restauration de la peine de mort.

Ce Sénégal en construction est dans le chaos social et l'Etat doit y faire face. En effet, la répression pénale ne doit pas céder face à l'alibi de la maladie mentale, de la provocation, de l'ignorance ou même de la pression extérieure que subirait les uns par le fait des autres.

Des "navétanes", de la lutte, en passant par les meetings politiques, tout est chamboulé. L'arme devient la solution privilégiée par certains pour attenter à la vie de l'autre.

Cette situation dans laquelle est plongée la société sénégalaise, est chaotique et suscite de la part des esprits avertis une interrogation sur l'appropriation et l'incarnation des valeurs sociétales, ainsi que sur l'efficacité de la justice dans ce pays auquel nous appartenons.

Le thème du 62e anniversaire de l'indépendance du Sénégal intitulé : "Forces de défense et de sécurité et résilience nationale", révèle l'urgence de se pencher sur la question relative à la criminalité et à la délinquance au Sénégal, notamment sur celles liées à la menace de mort, au viol suivi de meurtre, etc.

Aujourd'hui, après ce constat douloureux sur les conséquences liées aux menaces de mort, aux viols, aux meurtres et aux violences de toutes sortes, il convient d'inviter les populations, en première ligne les structures et corps habilités à prendre des mesures sur ces questions, à faire davantage preuve de rigueur pour sortir le pays de ce chaos social et restaurer ainsi un sentiment de sécurité chez les citoyens, gage d'un bien être social et d'un épanouissement intellectuel durable.

Un pays qui aspire à un développement, doit impérativement miser sur sa stabilité sociopolitique et sur l'éducation de sa population, base de tout progrès.

Assane SARR, Journaliste à LÉRAL TV, Écrivain, Consultant Digital. Auteur de "PRÉMICES" paru en mai 2020 aux éditions Artige, auteur de "EXALTATIONS" paru en mars 2022 aux éditions Fadiey, Co-auteur de "DE CRIS ET D'ENCRE" du Collectif Parlons Poésie paru en 2018 aux éditions Maîtres du Jeu.

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