Thioro et Eumeu, deux mineurs sénégalais de Bargny, surpris en pleins ébats sexuels par une petite fille de 8 ans, ont préféré la tuer, de peur que celle-ci ne les dénonce. Hallucinant. La facilité avec laquelle la vie de cette petite fille a été ôtée, interpelle toute notre société.
L’affolement ne peut expliquer ce geste qui traduit plutôt un total manque de sens moral. Que ces jeunes aient agressé mortellement cette fille, sans même lui donner une chance, sans considérer la sacralité de sa vie, ni même prendre conscience de leur propre responsabilité, doit questionner la part des parents dans leur éducation. Leurs parents doivent être jugés.
Il faut un acte fort de réponse de la société, contre cet acte, qui de mémoire, ne peut être retracé dans les annales du crime de notre pays. Si des mineurs peuvent maintenant tuer de manière si impulsive, la société doit se réveiller. Et, il serait encore plus grave que leur cas soit traité comme une banale affaire d’homicide.
Tout dans cette affaire défie le bon sens et interroge les ressorts de notre société, la responsabilité des parents et notre capacité à enrayer la descente morale de la jeunesse, qui n’est autre que le reflet de notre société. Ce cas mérite l’attention de tous, de toute la société, pour comprendre comment ces jeunes en sont venus à emprunter leurs réflexes funestes, avec autant de légèreté.
Comment en sont-ils venus à voir le meurtre comme un acte banal qu’il suffit de commettre et de cacher ? Comment en sont-ils venus à banaliser les ébats sexuels, même en bas âge ? Quelle part leurs parents ont-ils dans cette tragédie ? Quelle part la société a-t-elle dans la perversion des mœurs, la banalisation du sexe, tout en continuant de condamner ses actes ?
Certaines situations devraient faire que nous nous arrêtions un moment pour faire le point. Traiter le meurtre de Anta Ndiaye et les circonstances exceptionnelles qui l’entourent, comme une énième affaire sexuelle ou criminelle, serait tout simplement banaliser sa vie comme ces jeunes l’ont fait, et en ferait un fait divers de plus, dans une société sans frein.
Sans préjuger, nous devons au moins prendre le temps de comprendre cette horreur. Nous devrons freiner et regarder cette situation qui nous renvoie le reflet de notre société. Il faudrait rendre hommage à cette petite innocente, mettre en procès la responsabilité des parents, questionner les verrous en place et les instruments nécessaires pour les renforcer.
L’Unis invite l’Etat du Sénégal à faire du meurtre de la petite Anta Ndiaye, un cas limite pour poser un débat utile et une réorganisation des ressorts éducatifs de notre jeunesse. Son meurtre est un message et non simplement une erreur de jugement de deux mineurs. Il marque un point de plus, dans l’ancrage d’une mentalité dénuée de la conscience humaine et de la sacralité, qui marque la différence entre l’homme et la bête. Time Out. Trop c’est trop.
Amadou Guèye
Président de l'UNIS
L’affolement ne peut expliquer ce geste qui traduit plutôt un total manque de sens moral. Que ces jeunes aient agressé mortellement cette fille, sans même lui donner une chance, sans considérer la sacralité de sa vie, ni même prendre conscience de leur propre responsabilité, doit questionner la part des parents dans leur éducation. Leurs parents doivent être jugés.
Il faut un acte fort de réponse de la société, contre cet acte, qui de mémoire, ne peut être retracé dans les annales du crime de notre pays. Si des mineurs peuvent maintenant tuer de manière si impulsive, la société doit se réveiller. Et, il serait encore plus grave que leur cas soit traité comme une banale affaire d’homicide.
Tout dans cette affaire défie le bon sens et interroge les ressorts de notre société, la responsabilité des parents et notre capacité à enrayer la descente morale de la jeunesse, qui n’est autre que le reflet de notre société. Ce cas mérite l’attention de tous, de toute la société, pour comprendre comment ces jeunes en sont venus à emprunter leurs réflexes funestes, avec autant de légèreté.
Comment en sont-ils venus à voir le meurtre comme un acte banal qu’il suffit de commettre et de cacher ? Comment en sont-ils venus à banaliser les ébats sexuels, même en bas âge ? Quelle part leurs parents ont-ils dans cette tragédie ? Quelle part la société a-t-elle dans la perversion des mœurs, la banalisation du sexe, tout en continuant de condamner ses actes ?
Certaines situations devraient faire que nous nous arrêtions un moment pour faire le point. Traiter le meurtre de Anta Ndiaye et les circonstances exceptionnelles qui l’entourent, comme une énième affaire sexuelle ou criminelle, serait tout simplement banaliser sa vie comme ces jeunes l’ont fait, et en ferait un fait divers de plus, dans une société sans frein.
Sans préjuger, nous devons au moins prendre le temps de comprendre cette horreur. Nous devrons freiner et regarder cette situation qui nous renvoie le reflet de notre société. Il faudrait rendre hommage à cette petite innocente, mettre en procès la responsabilité des parents, questionner les verrous en place et les instruments nécessaires pour les renforcer.
L’Unis invite l’Etat du Sénégal à faire du meurtre de la petite Anta Ndiaye, un cas limite pour poser un débat utile et une réorganisation des ressorts éducatifs de notre jeunesse. Son meurtre est un message et non simplement une erreur de jugement de deux mineurs. Il marque un point de plus, dans l’ancrage d’une mentalité dénuée de la conscience humaine et de la sacralité, qui marque la différence entre l’homme et la bête. Time Out. Trop c’est trop.
Amadou Guèye
Président de l'UNIS