Prévenus d’avoir soustrait la somme de 19.560.000 FCFA, ils ont allégué avoir subi des tortures lors de leur garde-à -vue. A les en croire, ce serait la raison pour laquelle ils auraient avoué un crime qu’ils n’auraient pas commis. Ils seront fixés sur leur sort le 7 octobre prochain.
L’avocat de la défense s’interroge. Me Elimane Kane se demande en effet si c’est le hasard ou le coup du sort qui s’est abattu sur Sam Kaïré et son ami Khadim Guèye. Quoiqu’il en soit, ses clients sont en détention depuis 2020 et sont poursuivis pour vol en réunion et d’avoir mis en place une association ou une entente dans le but de commettre des actes délictueux. Né en 1993, Sam Kaïré, agent à l’usine de production Gandigal Glace, croupit en prison depuis 2020
Il y a deux ans, Sam Kaïré était chargé comme d’habitude d’aller verser les recettes de l’usine Gandigal Glace à la banque. Il raconte que, sujet à des maux de tête, il a manqué d’attention et le sac qui contenait 19.560.000 FCFA a été dérobé sous ses pieds. Il ne s’en était rendu compte tardivement. Revenant sur les faits qui lui ont valu une privation de liberté, il explique :
« Ce jour-là , je ne me sentais pas bien. J’ai même dit au gérant de l’usine de charger quelqu’un d’autre d’aller déposer l’argent à la banque mais il n’a pas accédé à ma requête. Malheureusement, à la banque, quelqu’un a soustrait le sac contenant l’argent sans que je m’en rende compte ».
S’adressant au juge Gaye, qui présidait l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour, il a prétendu que les gendarmes chargés de l’enquête, dans le dessein de lui extorquer des aveux, lui avaient fait subir toutes sortes de tortures.
« Ils m’ont même électrocuté pour que j’avoue le vol. Ce lors que je n’avais rien fait », confie-t-il au juge.
Et ce dernier de lui rappeler ses propos lors de l’enquête préliminaire. A l’époque, il avait dit que c’est Khadim Guèye qui avait pris le sac contenant l’argent. Le juge lui a également rappelé que, le jour des faits, Sam Kaïré avait appelé 23 fois Khadim Guèye entre 7h du matin et 13h. Des appels qui n’ont pas manqué d’intriguer les enquêteurs et le parquet.
Mais selon les dires de Sam Kaïré, son ami Khadim, qui est un marabout, devait lui prescrire des prières en guise de talismans et de l’eau bénite pour son mal de tête. Khadim Guèye, pour sa part, a déclaré au juge qu’il avait quitté Bambey vers 8h et qu’il est arrivé à Joal entre 10h et 11h, heure à laquelle il a rencontré Sam.
Mais il nie être l’auteur du vol. Le ministère public, estimant que les faits de vol en réunion sont établis, a requis pour la répression trois ans de prison ferme contre les deux prévenus. Pour Me Kane, dans le cas d’espèce, les vidéos des caméras de surveillance étaient la preuve la plus tangible.
C’est pourquoi, il demande pourquoi les enquêteurs ne pouvaient-ils pas mentionner dans leur PV qu’ils ont visionné les vidéos de surveillance sans pour autant produire les preuves matérielles de la culpabilité de ses clients. Surtout que, dans leur enquête, ils ne disent pas réellement si dans la vidéo les prévenus ont pris le sac. « Ce jeune ne peut dire que sa vérité.
On ne l’a pas cru, on l’a tabassé, violenté pour lui extorquer des aveux », s’est désolée la robe noire. Il demande en quoi les 23 appels étaient anormaux. Mieux, il estime que l’accusation devait apporter la preuve du vol qu’aurait commis son client. Pour terminer, l’avocat a demandé au juge de relaxer les prévenus ne serait-ce qu’au bénéfice du doute. Les clients de Me Elimane Kane seront fixés sur leur sort le 7 octobre prochain
Le Témoin
L’avocat de la défense s’interroge. Me Elimane Kane se demande en effet si c’est le hasard ou le coup du sort qui s’est abattu sur Sam Kaïré et son ami Khadim Guèye. Quoiqu’il en soit, ses clients sont en détention depuis 2020 et sont poursuivis pour vol en réunion et d’avoir mis en place une association ou une entente dans le but de commettre des actes délictueux. Né en 1993, Sam Kaïré, agent à l’usine de production Gandigal Glace, croupit en prison depuis 2020
Il y a deux ans, Sam Kaïré était chargé comme d’habitude d’aller verser les recettes de l’usine Gandigal Glace à la banque. Il raconte que, sujet à des maux de tête, il a manqué d’attention et le sac qui contenait 19.560.000 FCFA a été dérobé sous ses pieds. Il ne s’en était rendu compte tardivement. Revenant sur les faits qui lui ont valu une privation de liberté, il explique :
« Ce jour-là , je ne me sentais pas bien. J’ai même dit au gérant de l’usine de charger quelqu’un d’autre d’aller déposer l’argent à la banque mais il n’a pas accédé à ma requête. Malheureusement, à la banque, quelqu’un a soustrait le sac contenant l’argent sans que je m’en rende compte ».
S’adressant au juge Gaye, qui présidait l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour, il a prétendu que les gendarmes chargés de l’enquête, dans le dessein de lui extorquer des aveux, lui avaient fait subir toutes sortes de tortures.
« Ils m’ont même électrocuté pour que j’avoue le vol. Ce lors que je n’avais rien fait », confie-t-il au juge.
Et ce dernier de lui rappeler ses propos lors de l’enquête préliminaire. A l’époque, il avait dit que c’est Khadim Guèye qui avait pris le sac contenant l’argent. Le juge lui a également rappelé que, le jour des faits, Sam Kaïré avait appelé 23 fois Khadim Guèye entre 7h du matin et 13h. Des appels qui n’ont pas manqué d’intriguer les enquêteurs et le parquet.
Mais selon les dires de Sam Kaïré, son ami Khadim, qui est un marabout, devait lui prescrire des prières en guise de talismans et de l’eau bénite pour son mal de tête. Khadim Guèye, pour sa part, a déclaré au juge qu’il avait quitté Bambey vers 8h et qu’il est arrivé à Joal entre 10h et 11h, heure à laquelle il a rencontré Sam.
Mais il nie être l’auteur du vol. Le ministère public, estimant que les faits de vol en réunion sont établis, a requis pour la répression trois ans de prison ferme contre les deux prévenus. Pour Me Kane, dans le cas d’espèce, les vidéos des caméras de surveillance étaient la preuve la plus tangible.
C’est pourquoi, il demande pourquoi les enquêteurs ne pouvaient-ils pas mentionner dans leur PV qu’ils ont visionné les vidéos de surveillance sans pour autant produire les preuves matérielles de la culpabilité de ses clients. Surtout que, dans leur enquête, ils ne disent pas réellement si dans la vidéo les prévenus ont pris le sac. « Ce jeune ne peut dire que sa vérité.
On ne l’a pas cru, on l’a tabassé, violenté pour lui extorquer des aveux », s’est désolée la robe noire. Il demande en quoi les 23 appels étaient anormaux. Mieux, il estime que l’accusation devait apporter la preuve du vol qu’aurait commis son client. Pour terminer, l’avocat a demandé au juge de relaxer les prévenus ne serait-ce qu’au bénéfice du doute. Les clients de Me Elimane Kane seront fixés sur leur sort le 7 octobre prochain
Le Témoin