Ils ont été attraits ce jeudi à la barre du tribunal de grande instance de Mbour où les débats ont tourné essentiellement autour de deux questions à savoir le niveau de recouvrement des sommes dues à ce jour par le nommé Mamadou Kâne qui a fait la réservation et le niveau de responsabilité pénale des prévenus. Après près de trois tours d’horloge, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 28 septembre prochain.
C’était sans doute l’affaire la plus attendue le jeudi dernier au rôle du tribunal de grande instance de Mbour. Et pour cause ! Cette affaire de filouterie hôtelière est en effet sur toutes les lèvres dans la station balnéaire de Saly Portudal.
En effet, les prévenus ont été attraits à la barre pour le fait de n’avoir pas pu honorer la facture de leur séjour dans un hôtel pendant quatre jours pour les uns, et six jours pour les autres. Une facture très salée car s’élevant à 7.789.000 francs si l’on s’en tient au décompte présenté par l’établissement hôtelier qui s’est fait représenter au procès par deux de ses employés, une réceptionniste et un agent de la sécurité.
Au départ de toute cette histoire, la « générosité » d’un homme, un compatriote vivant en France, qui aurait permis à une de ses connaissances également Sénégalaise vivant dans l’Hexagone de profiter de quelques jours de farniente sur la Petite côte à ses frais à lui, galant homme.
Bénéficiant de cette « faveur », Mohamet Samba Sall, qui était venu célébrer le Magal, ne s’est aucunement privé de combler ses proches à son tour. C’est ainsi qu’il a invité sa belle-sœur Mariama Baldé à le rejoindre à l’hôtel. Cette dernière, à son tour, lui a demandé d’inviter aussi sa copine Béatrice Diamé. Proposition validée séance tenante par Mohamet Sall qui leur indique que ce séjour n’est pas à ses frais.
Une fois à l’hôtel, les invités et leur hôte (lui-même invité !) ont eu droit à un séjour de rêve entre chambres confortables, restaurant avec menus princiers, beach club, SPA, terrasse, mini club, room service, articles de boutique à gogo.
Tout ce beau monde en a d’autant plus profité que c’était gratuit pour eux ! Au bout du compte, c’est une facture salée de 7.789. 000 FCFA qui leur a été présentée à la fin de leur séjour.
Un séjour qu’ils auront prolongé de deux jours ! En fait, c’est même la réception de l’hôtel qui a dû mettre fin d’autorité à ce séjour, tellement ces hôtes particuliers se plaisaient dans ce monde qui leur semblait surréaliste.
Sommés par la direction de l’hôtel d’honorer cette facture salée, les prévenus ont fait état de l’engagement de leur « bienfaiteur » Mamadou Kâne vivant en France mais ce dernier ne se serait pas exécuté à en croire l’hôtel. Il ne se serait pas « intégralement » acquitté de son engagement, a en tout cas insisté la dame Fatou Ndoye appelée à la barre comme témoin.
Ayant sommé les deux copines Mariama Baldé et Béatrice Diamé de retourner dans l’hôtel pour s’expliquer sur cette facture, elle fait partie de ceux qui ont appelé la police afin de procéder à l’interpellation des « filous ». Prolixe, elle a martelé que les transactions effectuées par Mamadou Kâne, qui prétend avoir déjà versé la somme de 3.858.000 FCFA, sont frauduleuses car sa carte bancaire ainsi que sa carte de séjour sont fausses.
La preuve, soutient-t-elle, à cinq reprises le terminal de paiement électronique par lequel leur client essayait de leur faire parvenir les dites sommes a signalé le caractère frauduleux de la carte bancaire du concerné. En plus, a-t-elle précisé, le nom du suspect est écrit à la main sur sa carte de séjour. Autant d’éléments qui ont fondé sa forte suspicion dès le début mais, soutient-elle c’est par « hospitalité » que l’hôtel a accepté de traiter avec le gars.
Pour la dame Fatou Ndoye, donc, ces versements effectués en deux tranches ne peuvent être pris en compte par la comptabilité de l’hôtel. Elle soutient mordicus que jusqu’à présent elle ne peut affirmer que la comptabilité de l’hôtel a encaissé la dite somme ou non, insistant sur le fait que Mamadou Kâne n’aurait pas respecté la procédure indiquée en la matière.
C’est cet argument qui aura occupé principalement les débats dans les plaidoiries des quatre avocats commis à ce procès (trois par la défense et un par la partie civile). Est venue s’y ajouter celle de la responsabilité pénale des prévenus.
Le procureur, face aux arguments développés des deux côtés, a requis la condamnation à six mois de prison ferme de Mohamet Sall et à trois mois ferme pour les autres. Une demande approuvée par Me Seck de la partie civile qui a demandé qu’une somme de 30 millions de FCFA à payer solidairement par les prévenus soit allouée à l’hôtel.
Du côté de la défense, les avocats ont rétorqué que leurs clients sont plutôt des victimes du nommé Mamadou Kâne par qui tout est arrivé dans cette affaire selon eux. Au bout de près de trois tours d’horloge de passionnants débats, le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré au 28 septembre prochain.
Le Témoin
C’était sans doute l’affaire la plus attendue le jeudi dernier au rôle du tribunal de grande instance de Mbour. Et pour cause ! Cette affaire de filouterie hôtelière est en effet sur toutes les lèvres dans la station balnéaire de Saly Portudal.
En effet, les prévenus ont été attraits à la barre pour le fait de n’avoir pas pu honorer la facture de leur séjour dans un hôtel pendant quatre jours pour les uns, et six jours pour les autres. Une facture très salée car s’élevant à 7.789.000 francs si l’on s’en tient au décompte présenté par l’établissement hôtelier qui s’est fait représenter au procès par deux de ses employés, une réceptionniste et un agent de la sécurité.
Au départ de toute cette histoire, la « générosité » d’un homme, un compatriote vivant en France, qui aurait permis à une de ses connaissances également Sénégalaise vivant dans l’Hexagone de profiter de quelques jours de farniente sur la Petite côte à ses frais à lui, galant homme.
Bénéficiant de cette « faveur », Mohamet Samba Sall, qui était venu célébrer le Magal, ne s’est aucunement privé de combler ses proches à son tour. C’est ainsi qu’il a invité sa belle-sœur Mariama Baldé à le rejoindre à l’hôtel. Cette dernière, à son tour, lui a demandé d’inviter aussi sa copine Béatrice Diamé. Proposition validée séance tenante par Mohamet Sall qui leur indique que ce séjour n’est pas à ses frais.
Une fois à l’hôtel, les invités et leur hôte (lui-même invité !) ont eu droit à un séjour de rêve entre chambres confortables, restaurant avec menus princiers, beach club, SPA, terrasse, mini club, room service, articles de boutique à gogo.
Tout ce beau monde en a d’autant plus profité que c’était gratuit pour eux ! Au bout du compte, c’est une facture salée de 7.789. 000 FCFA qui leur a été présentée à la fin de leur séjour.
Un séjour qu’ils auront prolongé de deux jours ! En fait, c’est même la réception de l’hôtel qui a dû mettre fin d’autorité à ce séjour, tellement ces hôtes particuliers se plaisaient dans ce monde qui leur semblait surréaliste.
Sommés par la direction de l’hôtel d’honorer cette facture salée, les prévenus ont fait état de l’engagement de leur « bienfaiteur » Mamadou Kâne vivant en France mais ce dernier ne se serait pas exécuté à en croire l’hôtel. Il ne se serait pas « intégralement » acquitté de son engagement, a en tout cas insisté la dame Fatou Ndoye appelée à la barre comme témoin.
Ayant sommé les deux copines Mariama Baldé et Béatrice Diamé de retourner dans l’hôtel pour s’expliquer sur cette facture, elle fait partie de ceux qui ont appelé la police afin de procéder à l’interpellation des « filous ». Prolixe, elle a martelé que les transactions effectuées par Mamadou Kâne, qui prétend avoir déjà versé la somme de 3.858.000 FCFA, sont frauduleuses car sa carte bancaire ainsi que sa carte de séjour sont fausses.
La preuve, soutient-t-elle, à cinq reprises le terminal de paiement électronique par lequel leur client essayait de leur faire parvenir les dites sommes a signalé le caractère frauduleux de la carte bancaire du concerné. En plus, a-t-elle précisé, le nom du suspect est écrit à la main sur sa carte de séjour. Autant d’éléments qui ont fondé sa forte suspicion dès le début mais, soutient-elle c’est par « hospitalité » que l’hôtel a accepté de traiter avec le gars.
Pour la dame Fatou Ndoye, donc, ces versements effectués en deux tranches ne peuvent être pris en compte par la comptabilité de l’hôtel. Elle soutient mordicus que jusqu’à présent elle ne peut affirmer que la comptabilité de l’hôtel a encaissé la dite somme ou non, insistant sur le fait que Mamadou Kâne n’aurait pas respecté la procédure indiquée en la matière.
C’est cet argument qui aura occupé principalement les débats dans les plaidoiries des quatre avocats commis à ce procès (trois par la défense et un par la partie civile). Est venue s’y ajouter celle de la responsabilité pénale des prévenus.
Le procureur, face aux arguments développés des deux côtés, a requis la condamnation à six mois de prison ferme de Mohamet Sall et à trois mois ferme pour les autres. Une demande approuvée par Me Seck de la partie civile qui a demandé qu’une somme de 30 millions de FCFA à payer solidairement par les prévenus soit allouée à l’hôtel.
Du côté de la défense, les avocats ont rétorqué que leurs clients sont plutôt des victimes du nommé Mamadou Kâne par qui tout est arrivé dans cette affaire selon eux. Au bout de près de trois tours d’horloge de passionnants débats, le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré au 28 septembre prochain.
Le Témoin