Certains voudraient être optimistes quant à l’issue des négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Mais à entendre certains leaders, on se demande s’il est possible de trouver un compromis. Parmi eux, Mbaye Sarr, secrétaire général du Sadef. Ce dernier est loin d’être satisfait par l’offre de l’Etat. « Cette proposition du gouvernement est un manque notoire de respect. Elle a été rejetée par les enseignants qui se sont radicalisés. La base est debout, prête à nous suivre. Nous ne reculerons pas », fulmine-t-il.
Même si le gouvernement a abordé le système de rémunération pour la première fois, Mbaye Sarr estime que c’est parce qu’il a été contraint de le faire. Il dénonce surtout une application sectorielle des recommandations de l’étude sur le système de rémunération. « Le gouvernement a accordé des primes aux agents du ministère du Travail et du ministère de l’Agriculture. Pourquoi le secteur de l'Éducation est laissé en rade. Pourquoi nous devons aller en grève pour avoir ces primes », se demande-t-il.
Le SG du Sadef dénonce également la campagne de diabolisation initiée, selon lui, par le gouvernement pour mettre en mal les enseignants avec la communauté. « On essaie de tromper l’opinion avec un chiffre de 69 milliards sorti de nulle part. C’était de la manipulation, mais l’opinion sait que le gouvernement à tort ».
Ce leader syndicat avertit ainsi l’Etat : qu’il sache, dit-il, que la solution ne viendra pas d’une manipulation. Il faut des propositions concrètes et des montants bien déterminés. Sinon, la lutte continue.