Parlez-nous de votre parcours ?
Avant que je ne fasse de l‘enseignement puisqu’il était difficile de trouver du travail, j’ai commencé par les petits boulots : vendre des journaux dans la rue, travailler au marché central de poisson. Par la suite j’ai pu décrocher un bon travail au Lycée Madib So ou j’y ai travaillé pendant quatre ans avant de me faire remercier sans raison. Nous avons été cinq à être licenciés. Mes collègues ont voulu intenter une action en justice mais je leur ai dit que je voudrais bien le faire cependant la procédure est trop longue donc je ne voudrais pas gaspiller de mon temps. Après cela, j’ai décidé de monter ma propre école. La mettre en place n’est pas chose facile puisqu’il faut bien réfléchir sur ce que l’on veut exactement, comment on va le faire et ou on va le faire. La recherche de site a été également très difficile. J’ai cherché un peu partout et finalement, j’ai réussi à avoir à un lieu à Rufisque.
Pourquoi ne pas faire comme les autres et émigrer ?
Je travaillais au Lycée Madib So et je donnais aussi des cours particuliers à domicile. Cela m’a permis de gagner un peu d’argent et de pouvoir épargner. La somme que j’ai réussi à réunir était autour de deux, trois millions. Mon père qui est un retraité de la Sonatel m’encourageait à émigrer en Europe. Il n’a pas été le seul à m’inciter, il y a eu également ma mère, mais amis… Mon père me mettait en relation avec des personnes qui demandaient au temps juste deux millions pour les conditions de mon voyage. Il me disait souvent de jeter un œil sur le voisin, leurs fils immigrés ont pu retransformer leur maison, acheter une belle voiture à leur père et mieux ils sont revenus avec un conteneur de marchandises. Chose que je n’ai jamais faite puisque J’ai des amis immigrés et j’en ai profité pour leur demander si les conditions étaient assez favorables pour les étrangers. Leur questionner m’a permis de faire la comparaison entre les deux pays. Je me suis renseigné avant de faire mon propre choix alors j’ai opté le Sénégal pour investir. Je suis donc parti de cette idée de rester et même si mon choix d’investir ne marchait pas je comptais toujours sur mes compétences d’avoir un autre travail. L’immigration n’a jamais été ma tasse de thé. Quand je me suis lancé alors dans mon école, ma famille me décourageait tout le temps en me disant que la location va être très chère et que les débuts je me retrouverais qu’avec trois ou six élèves. J’ai pris en compte les mises en garde et j’ai préféré prendre le risque.
Avant que je ne fasse de l‘enseignement puisqu’il était difficile de trouver du travail, j’ai commencé par les petits boulots : vendre des journaux dans la rue, travailler au marché central de poisson. Par la suite j’ai pu décrocher un bon travail au Lycée Madib So ou j’y ai travaillé pendant quatre ans avant de me faire remercier sans raison. Nous avons été cinq à être licenciés. Mes collègues ont voulu intenter une action en justice mais je leur ai dit que je voudrais bien le faire cependant la procédure est trop longue donc je ne voudrais pas gaspiller de mon temps. Après cela, j’ai décidé de monter ma propre école. La mettre en place n’est pas chose facile puisqu’il faut bien réfléchir sur ce que l’on veut exactement, comment on va le faire et ou on va le faire. La recherche de site a été également très difficile. J’ai cherché un peu partout et finalement, j’ai réussi à avoir à un lieu à Rufisque.
Pourquoi ne pas faire comme les autres et émigrer ?
Je travaillais au Lycée Madib So et je donnais aussi des cours particuliers à domicile. Cela m’a permis de gagner un peu d’argent et de pouvoir épargner. La somme que j’ai réussi à réunir était autour de deux, trois millions. Mon père qui est un retraité de la Sonatel m’encourageait à émigrer en Europe. Il n’a pas été le seul à m’inciter, il y a eu également ma mère, mais amis… Mon père me mettait en relation avec des personnes qui demandaient au temps juste deux millions pour les conditions de mon voyage. Il me disait souvent de jeter un œil sur le voisin, leurs fils immigrés ont pu retransformer leur maison, acheter une belle voiture à leur père et mieux ils sont revenus avec un conteneur de marchandises. Chose que je n’ai jamais faite puisque J’ai des amis immigrés et j’en ai profité pour leur demander si les conditions étaient assez favorables pour les étrangers. Leur questionner m’a permis de faire la comparaison entre les deux pays. Je me suis renseigné avant de faire mon propre choix alors j’ai opté le Sénégal pour investir. Je suis donc parti de cette idée de rester et même si mon choix d’investir ne marchait pas je comptais toujours sur mes compétences d’avoir un autre travail. L’immigration n’a jamais été ma tasse de thé. Quand je me suis lancé alors dans mon école, ma famille me décourageait tout le temps en me disant que la location va être très chère et que les débuts je me retrouverais qu’avec trois ou six élèves. J’ai pris en compte les mises en garde et j’ai préféré prendre le risque.
Quelle a été donc votre stratégie ?
J’ai pris un bâtiment au mois de Juin et à partir de cette date jusqu’en septembre, j’ai dû assurer moi-même ma propre publicité en faisant du porte à porte. Finalement j’ai réussi à faire 2000 maisons. Je discutais avec les parents pour faire connaître l’école. J’ai collé 2000 affiches et distribué des flyers, à pied dans les rues de Rufisque à Sant Yalla, Cité Millionnaire…. Finalement, dès la première année au lieu de me retrouver avec trois ou quatre élèves je me suis retrouvé avec 92 ! Donc pour moi c’était sûr que c’était bien parti. Il n’y a pas de secret, j’ai fait beaucoup de publicité en prêtant le bâtiment pour l’organisation d’événement donc cela attirait du monde puisque le bouche à oreille est une stratégie très efficace. Avec les deux millions, j’ai fait de la publicité, créer des tables bancs, engager un artiste décorateur etc.
Avez-vous eu de l’argent pour payer vos charges et employés ?
En fait au début si on se dit qu’on n’a pas d’argent pour payer les employés, c’est sûr que rien ne se fera. Tous les entrepreneurs qui se lancent dans les affaires n’ont pas de quoi payer l’ensemble des charges. Des personnes comme moi qui viennent d’une famille modeste ont un défi : La réussite.
Bien sûr que oui et cette question représente un défi même pour l’Afrique. De plus si tous les jeunes se disaient qu’ils peuvent réussir sans moyen, un grand pas vers le développement se fera. Les moyens ne sont pas juste financiers mais il y a aussi les idées, la force de travail et ça tout le monde l’a à sa disposition. Malheureusement la préférence c’est d’être sous l’arbre à faire du thé, parler des autres en mal, de femmes etc.
Comment avez-vous développé ensuite vos affaires ?
Au bout de quelques années, mon école marchait bien alors je suis allé voir le propriétaire pour acheter le bâtiment, au début il a refusé mais quand j’ai insisté, il a fini par céder. Il y avait que deux étages, j’en ai ajouté un autre pour pouvoir accueillir les nouveaux venus. Comme la première était déjà pleine, j’ai vite cherché un autre bâtiment. Par la suite j’ai dû rechercher un autre et voilà que je me retrouvais avec trois écoles remplis d’élèves. Pour mettre en place un lycée qui a de l’avenir, il me faut faire une école qui a de la personnalité. Et voilà que j’entame ma quatrième école, une plus grande.
Maintenant que vous êtes devenu millionnaire grâce à vos écoles comment votre entourage vous perçoit-il ?
Dans les écoles que j’ai, j’emploie plus de 100 personnes, je continue à avoir beaucoup de sollicitations d’emploi. Il y a ceux qui veulent se lancer dans la création d’entreprise donc j’essaie de les écouter et de les conseiller. Là où cependant je mets l’accent c’est qu’il est nécessaire d’ avoir de la volonté, de l’énergie et de savoir ce que l’on veut et donc il faut savoir plonger pour concrétiser ses rêves. Etre optimiste, voilà un des secrets de la réussite et comme j’ai l’habitude de dire : le succès appelle le succès. N’écoutez que les gens qui sont positifs. On me disait souvent que mon projet était difficile et qu’un tel l’avait fait malheureusement ça n’a pas marché. Je refusais de me faire plomber.
Vous êtes jeunes, vous êtes riche et donc vous voyagez souvent...
Les immigrés vivent difficilement. Certains n’ont pas de quoi payer leur loyer ou alors le métro. Il y a d’autres qui travaillent aujourd’hui et demain plus de boulot, ils vivotent par ci par là . Dans leur petit appartement, tout est regroupé dedans : la cuisine, les toilettes, la chambre et quand quelqu’un parmi eux est au téléphone, il est obligé de se déplacer dans les couloirs ou les escaliers, hors de l’appartement pour avoir un minimum d’intimité. La famille restait au pays sont toujours fiers de dire partout : mon frère ou mon fils est à l’étranger alors que les conditions ne sont pas favorables pour l’immigré. Je me suis rendu en Europe et j’ai eu les larmes aux yeux en les voyant 5 voire 6 dans un appartement de 10 mètres carré. La question est de savoir ce que l’on vaut. 1000 euros fera certainement le bonheur de certains. Ils ont cas payer le juste nécessaire et ils sont tranquilles. A partir de ce moment-là je me suis dit que je valais plus que 1000 euros, dans les 10 000 euros et plus. Je suis donc resté pour concrétiser mon rêve et pour investir et de prétendre par mois vers les 10 000, 15 000 euros. Voyez-vous maintenant, je voyage très souvent et très facilement. On ne m’a jamais refusé le visa. Lorsque je le demande, le lendemain, c’est toujours une réponse positive.
Malang Gomis est toujours célibataire ?
Oui
Etre célibataire, jeune et riche attire forcément les femmes ?
Oui, mais l’investissement ne va pas avec les femmes, la noce. Si je dois et m’occuper à mettre en place une école et de penser aux femmes, il est clair que ça ne va pas marcher. Elles vous agressent et les pièges sont nombreux, elles y mettent le prix et détermination. Il faut donc se fixer des priorités.
Conseils aux jeunes ?
Pour ma part j’ai eu de l’expérience dans mon domaine en disant que celui qui m’a recruté dans son école, je peux faire mieux que lui. La solution elle est en nous-même et il faut aller la chercher. Il est nécessaire d’écouter les bons esprits, savoir user de son intelligence, de sa force de travail, de son énergie. Au Sénégal, tu verras toujours des gens qui refuseront d’avancer et te déstabiliseront pour ne pas que tu avances. Je vais vous dire autre chose, au Sénégal, on n’a pas l’esprit d'entreprise. Je vais vous donner un exemple. Quand mes affaires prenaient forme, il arrivait que mon père vienne me voir pour me demander de régler ses problèmes d’électricité. Je ne pouvais pas le faire puisque l’argent que j’avais à disposition, c’est l’argent de l’entreprise. Mon objectif c’était donc de commencer à développer mon projet pour ensuite pouvoir régler tous ses problèmes financiers et ça quel que soit la somme qu’il me présentera. L'entourage viendra très souvent frapper à votre porte mais il faut savoir dire non! Lorsqu’une personne investie, elle doit savoir faire la part des choses et savoir dire stop au gaspillage. Voilà l’idée qu’il faut prôner et cela s’appelle avoir l’esprit d’entreprise.Etre optimiste peut faire bouger des montagnes. La seule chose importante c’est avoir la confiance en soi.
J’ai pris un bâtiment au mois de Juin et à partir de cette date jusqu’en septembre, j’ai dû assurer moi-même ma propre publicité en faisant du porte à porte. Finalement j’ai réussi à faire 2000 maisons. Je discutais avec les parents pour faire connaître l’école. J’ai collé 2000 affiches et distribué des flyers, à pied dans les rues de Rufisque à Sant Yalla, Cité Millionnaire…. Finalement, dès la première année au lieu de me retrouver avec trois ou quatre élèves je me suis retrouvé avec 92 ! Donc pour moi c’était sûr que c’était bien parti. Il n’y a pas de secret, j’ai fait beaucoup de publicité en prêtant le bâtiment pour l’organisation d’événement donc cela attirait du monde puisque le bouche à oreille est une stratégie très efficace. Avec les deux millions, j’ai fait de la publicité, créer des tables bancs, engager un artiste décorateur etc.
Avez-vous eu de l’argent pour payer vos charges et employés ?
En fait au début si on se dit qu’on n’a pas d’argent pour payer les employés, c’est sûr que rien ne se fera. Tous les entrepreneurs qui se lancent dans les affaires n’ont pas de quoi payer l’ensemble des charges. Des personnes comme moi qui viennent d’une famille modeste ont un défi : La réussite.
Bien sûr que oui et cette question représente un défi même pour l’Afrique. De plus si tous les jeunes se disaient qu’ils peuvent réussir sans moyen, un grand pas vers le développement se fera. Les moyens ne sont pas juste financiers mais il y a aussi les idées, la force de travail et ça tout le monde l’a à sa disposition. Malheureusement la préférence c’est d’être sous l’arbre à faire du thé, parler des autres en mal, de femmes etc.
Comment avez-vous développé ensuite vos affaires ?
Au bout de quelques années, mon école marchait bien alors je suis allé voir le propriétaire pour acheter le bâtiment, au début il a refusé mais quand j’ai insisté, il a fini par céder. Il y avait que deux étages, j’en ai ajouté un autre pour pouvoir accueillir les nouveaux venus. Comme la première était déjà pleine, j’ai vite cherché un autre bâtiment. Par la suite j’ai dû rechercher un autre et voilà que je me retrouvais avec trois écoles remplis d’élèves. Pour mettre en place un lycée qui a de l’avenir, il me faut faire une école qui a de la personnalité. Et voilà que j’entame ma quatrième école, une plus grande.
Maintenant que vous êtes devenu millionnaire grâce à vos écoles comment votre entourage vous perçoit-il ?
Dans les écoles que j’ai, j’emploie plus de 100 personnes, je continue à avoir beaucoup de sollicitations d’emploi. Il y a ceux qui veulent se lancer dans la création d’entreprise donc j’essaie de les écouter et de les conseiller. Là où cependant je mets l’accent c’est qu’il est nécessaire d’ avoir de la volonté, de l’énergie et de savoir ce que l’on veut et donc il faut savoir plonger pour concrétiser ses rêves. Etre optimiste, voilà un des secrets de la réussite et comme j’ai l’habitude de dire : le succès appelle le succès. N’écoutez que les gens qui sont positifs. On me disait souvent que mon projet était difficile et qu’un tel l’avait fait malheureusement ça n’a pas marché. Je refusais de me faire plomber.
Vous êtes jeunes, vous êtes riche et donc vous voyagez souvent...
Les immigrés vivent difficilement. Certains n’ont pas de quoi payer leur loyer ou alors le métro. Il y a d’autres qui travaillent aujourd’hui et demain plus de boulot, ils vivotent par ci par là . Dans leur petit appartement, tout est regroupé dedans : la cuisine, les toilettes, la chambre et quand quelqu’un parmi eux est au téléphone, il est obligé de se déplacer dans les couloirs ou les escaliers, hors de l’appartement pour avoir un minimum d’intimité. La famille restait au pays sont toujours fiers de dire partout : mon frère ou mon fils est à l’étranger alors que les conditions ne sont pas favorables pour l’immigré. Je me suis rendu en Europe et j’ai eu les larmes aux yeux en les voyant 5 voire 6 dans un appartement de 10 mètres carré. La question est de savoir ce que l’on vaut. 1000 euros fera certainement le bonheur de certains. Ils ont cas payer le juste nécessaire et ils sont tranquilles. A partir de ce moment-là je me suis dit que je valais plus que 1000 euros, dans les 10 000 euros et plus. Je suis donc resté pour concrétiser mon rêve et pour investir et de prétendre par mois vers les 10 000, 15 000 euros. Voyez-vous maintenant, je voyage très souvent et très facilement. On ne m’a jamais refusé le visa. Lorsque je le demande, le lendemain, c’est toujours une réponse positive.
Malang Gomis est toujours célibataire ?
Oui
Etre célibataire, jeune et riche attire forcément les femmes ?
Oui, mais l’investissement ne va pas avec les femmes, la noce. Si je dois et m’occuper à mettre en place une école et de penser aux femmes, il est clair que ça ne va pas marcher. Elles vous agressent et les pièges sont nombreux, elles y mettent le prix et détermination. Il faut donc se fixer des priorités.
Conseils aux jeunes ?
Pour ma part j’ai eu de l’expérience dans mon domaine en disant que celui qui m’a recruté dans son école, je peux faire mieux que lui. La solution elle est en nous-même et il faut aller la chercher. Il est nécessaire d’écouter les bons esprits, savoir user de son intelligence, de sa force de travail, de son énergie. Au Sénégal, tu verras toujours des gens qui refuseront d’avancer et te déstabiliseront pour ne pas que tu avances. Je vais vous dire autre chose, au Sénégal, on n’a pas l’esprit d'entreprise. Je vais vous donner un exemple. Quand mes affaires prenaient forme, il arrivait que mon père vienne me voir pour me demander de régler ses problèmes d’électricité. Je ne pouvais pas le faire puisque l’argent que j’avais à disposition, c’est l’argent de l’entreprise. Mon objectif c’était donc de commencer à développer mon projet pour ensuite pouvoir régler tous ses problèmes financiers et ça quel que soit la somme qu’il me présentera. L'entourage viendra très souvent frapper à votre porte mais il faut savoir dire non! Lorsqu’une personne investie, elle doit savoir faire la part des choses et savoir dire stop au gaspillage. Voilà l’idée qu’il faut prôner et cela s’appelle avoir l’esprit d’entreprise.Etre optimiste peut faire bouger des montagnes. La seule chose importante c’est avoir la confiance en soi.