La Journée internationale contre les mutilations génitales féminines (Mgf) sera célébrée ce dimanche 6 février 2022. Avec pour thème «Zéro tolérance contre les Mgf».
De nombreuses organisations de la société civile ont saisi cette occasion pour sensibiliser les populations sur les conséquences néfastes de cette pratique.
Pour la coordonnatrice nationale de la Plateforme des droits des filles à l’Ong Plan International Sénégal, malgré les conscientisations et l’existence d’un arsenal juridique, la pratique de l’excision continue son bonhomme de chemin au Sénégal.
«La pratique est présente au Sénégal à des degrés différents, mais parfois avec une fréquence qui va au-delà de 90 % des filles excisées», a souligné Mme Adama Mbengue , Renseigne Vipeoples .
Pourtant, d’après la même source, le Sénégal dispose d’une loi qui interdit la pratique de ces coutumes dont l’excision. Mais elle n’est pas très contraignante, d’où la persistance de la pratique.
Selon la coordonnatrice nationale de la Plateforme des droits des filles, il faut inciter les familles à comprendre les dangers liés à l’excision.
«Certes, ce sont des pratiques liées à la culture. Mais aujourd’hui, nous devons évoluer vers une meilleure santé, eu égard aux séquelles que vivent les victimes de l’excision. Nous estimons que si les gens comprennent réellement les dangers que les femmes et les filles excisées encourent, et avec une bonne sensibilisation, nous pensons qu’ils vont changer de méthode», a-t-elle développé.
Madame Adama Mbengue compte lever le voile sur les localités où l’excision n’est toujours pas révolue.
«Tamba, Kédougou, Kolda, Ziguinchor et Matam sont des régions où l’excision est pratiquée. Dans la zone de Mbour aussi. C’est une pratique qui est liée à la culture, aux normes et qui est difficile à changer, nonobstant l’existence des lois», regrette-t-elle.