En ma qualité d’enseignant chercheur, je condamne très fermement le groupuscule d’étudiants qui a tenté de saboter par la pire des manières la visite du Président de la République à l’UCAD en lui jetant des pierres. C’est honteux, méprisable et indigne de jeunes qui aspirent servir leur pays demain au plus haut niveau de responsabilités. Comment peut-on jeter des pierres à son hôte, surtout un hôte Président de la République, une fonction sacrée ? C’est absurde ce qu’on a vécu le 31 juillet 2015.
Je suis rassuré de constater que beaucoup de compatriotes patriotes ont condamné les actes barbares des jeteurs de pierres au Président de la République qui peut-être ne sont pas des pensionnaires de l’UCAD. Un étudiant qui ose jeter une au Président de la République n’a pas sa place à l’université. Il serait même un danger demain s’il devenait un cadre assumant des fonctions de hautes responsabilités. Il pourrait être capable de frapper, de tuer et de voler les deniers publics.
La fonction de Président de la République est sacrée, elle n’est pas liée à un individu ou à une association. Le Président de la république incarne la première institution de l’Etat. A ce titre, il doit être respecté, protégé afin de nous protéger et de protéger nos intérêt du présent et du futur. Le Président de la République est cependant critiquable, c’est la règle de la démocratie qui est notre option fondamentale de gouvernance de notre pays. On peut être d’accord ou pas avec le Président de la République mais dans tous les cas, l’institution qu’il incarne doit être respectée. Le Président de la République doit être à l’abri de la violence verbale et physique d’où qu’elle vienne, en toute circonstance, à tout lieu. Le Président doit pouvoir se déplacer dans tous les coins et recoins du Sénégal en toute sécurité, y compris à l’université. Les populations doivent elles-mêmes protéger leur Président de la République, compte non tenu de leur appartenance politique. Le Chef de l’Etat est partout chez lui au Sénégal.
La visite historique du Chef de l’Etat était une occasion offerte aux acteurs de l’UCAD et à l’Etat de se parler directement en mettant sur la table toutes les sources de problèmes et de conflits. Les étudiants avaient ainsi l’opportunité exceptionnelle d’exposer au Chef de l’Etat leurs points de vue sur les réformes en cours, leur méfiance, leur désaccord et leurs suggestions. Le Chef de l’Etat est venu à l’UCAD pour s’enquérir de la situation de l’institution et de ses acteurs. La communauté universitaire de l’UCAD et même des autres universités filles apprécient cette visite de tous les espoirs du Président de la République.
Les étudiants responsables et conscients qu’ils sont en train de préparer leur avenir dans l’espace UCAD et que toute erreur commise aujourd’hui sera payée cash demain ont surement une vision différente de celle des jeteurs de pierres. Les différentes réactions notées dans le camp des étudiants montrent à suffisance que ce corps a globalement bien compris le sens de la visite du chef de l’Etat et c’est rassurant pour notre pays.
En écoutant le point de presse d’un groupe d’étudiants opposé aux jets de pierres, j’ai noté une revendication légitime de ce corps. Ces étudiants ont dit clairement qu’il leur manque une organisation estudiantine pour porter leurs revendications et discuter avec les autorités de leurs problèmes. Les amicales ont été supprimées ou ne sont plus représentatives et il y a un vide depuis plusieurs années qu’il convient maintenant de combler au plus vite. Pour discuter des problèmes des étudiants, l’état n’a pas d’interlocuteurs fiables et représentatifs en réalité.
Organiser les étudiants dans une association ou un syndicat est très difficile certes mais pour gagner leur adhésion aux réformes et leur confiance à l’Etat, il faut envisager la mise en place d’une structure crédible avec des règles de fonctionnement respectueuses des lois et règlements en vigueur.
Si aujourd’hui l’Etat peut conclure des accords avec les enseignants c’est parce qu’il y a des syndicats forts et bien organisés dans toutes les universités du Sénégal. Le SAES, syndicat largement majoritaire, est un interoculaire crédible sur qui l’Etat peut compter pour réformer notre système d’enseignement supérieur.
Le PATS a également un syndicat représentatif qui est un interlocuteur de l’Etat pour tous les problèmes concernant ce corps essentiel mais discret.
La réforme du système éducatif, de l’enseignement supérieur en particulier, n’a de chance d’aboutir dans les meilleures conditions que si les 3 acteurs (PER, PATS, ETUDIANTS) adhèrent aux projets et ont confiance à l’Etat. Le dialogue, la concertation et la négociation dans la confiance peuvent permettre de vaincre toutes les résistances.
Pr Demba SOW
Ecole Supérieure Polytechnique de l’UCAD
Je suis rassuré de constater que beaucoup de compatriotes patriotes ont condamné les actes barbares des jeteurs de pierres au Président de la République qui peut-être ne sont pas des pensionnaires de l’UCAD. Un étudiant qui ose jeter une au Président de la République n’a pas sa place à l’université. Il serait même un danger demain s’il devenait un cadre assumant des fonctions de hautes responsabilités. Il pourrait être capable de frapper, de tuer et de voler les deniers publics.
La fonction de Président de la République est sacrée, elle n’est pas liée à un individu ou à une association. Le Président de la république incarne la première institution de l’Etat. A ce titre, il doit être respecté, protégé afin de nous protéger et de protéger nos intérêt du présent et du futur. Le Président de la République est cependant critiquable, c’est la règle de la démocratie qui est notre option fondamentale de gouvernance de notre pays. On peut être d’accord ou pas avec le Président de la République mais dans tous les cas, l’institution qu’il incarne doit être respectée. Le Président de la République doit être à l’abri de la violence verbale et physique d’où qu’elle vienne, en toute circonstance, à tout lieu. Le Président doit pouvoir se déplacer dans tous les coins et recoins du Sénégal en toute sécurité, y compris à l’université. Les populations doivent elles-mêmes protéger leur Président de la République, compte non tenu de leur appartenance politique. Le Chef de l’Etat est partout chez lui au Sénégal.
La visite historique du Chef de l’Etat était une occasion offerte aux acteurs de l’UCAD et à l’Etat de se parler directement en mettant sur la table toutes les sources de problèmes et de conflits. Les étudiants avaient ainsi l’opportunité exceptionnelle d’exposer au Chef de l’Etat leurs points de vue sur les réformes en cours, leur méfiance, leur désaccord et leurs suggestions. Le Chef de l’Etat est venu à l’UCAD pour s’enquérir de la situation de l’institution et de ses acteurs. La communauté universitaire de l’UCAD et même des autres universités filles apprécient cette visite de tous les espoirs du Président de la République.
Les étudiants responsables et conscients qu’ils sont en train de préparer leur avenir dans l’espace UCAD et que toute erreur commise aujourd’hui sera payée cash demain ont surement une vision différente de celle des jeteurs de pierres. Les différentes réactions notées dans le camp des étudiants montrent à suffisance que ce corps a globalement bien compris le sens de la visite du chef de l’Etat et c’est rassurant pour notre pays.
En écoutant le point de presse d’un groupe d’étudiants opposé aux jets de pierres, j’ai noté une revendication légitime de ce corps. Ces étudiants ont dit clairement qu’il leur manque une organisation estudiantine pour porter leurs revendications et discuter avec les autorités de leurs problèmes. Les amicales ont été supprimées ou ne sont plus représentatives et il y a un vide depuis plusieurs années qu’il convient maintenant de combler au plus vite. Pour discuter des problèmes des étudiants, l’état n’a pas d’interlocuteurs fiables et représentatifs en réalité.
Organiser les étudiants dans une association ou un syndicat est très difficile certes mais pour gagner leur adhésion aux réformes et leur confiance à l’Etat, il faut envisager la mise en place d’une structure crédible avec des règles de fonctionnement respectueuses des lois et règlements en vigueur.
Si aujourd’hui l’Etat peut conclure des accords avec les enseignants c’est parce qu’il y a des syndicats forts et bien organisés dans toutes les universités du Sénégal. Le SAES, syndicat largement majoritaire, est un interoculaire crédible sur qui l’Etat peut compter pour réformer notre système d’enseignement supérieur.
Le PATS a également un syndicat représentatif qui est un interlocuteur de l’Etat pour tous les problèmes concernant ce corps essentiel mais discret.
La réforme du système éducatif, de l’enseignement supérieur en particulier, n’a de chance d’aboutir dans les meilleures conditions que si les 3 acteurs (PER, PATS, ETUDIANTS) adhèrent aux projets et ont confiance à l’Etat. Le dialogue, la concertation et la négociation dans la confiance peuvent permettre de vaincre toutes les résistances.
Pr Demba SOW
Ecole Supérieure Polytechnique de l’UCAD