Sur l’infraction relative à la gérance, à l’administration et à la direction de la société, les plaignants affirment qu’il est établi et incontesté qu’ils sont actionnaires à hauteur de 10% de Dangoté Cement Sénégal qu’ils tiennent de leur père.
Pourtant, le nouvel administrateur, Lucas Erik Haelterman, en convoquant par la lettre du 12 mai 2017 l’administrateur séquestre, représentant les héritiers, à une Assemblée générale mixte du 30 mai 2017, a défini comme ordre du jour, principalement, la ratification de l’ensemble des AG qui se sont tenues sans la participation desdits héritiers à savoir : les AG des 2 mars 2012, 2 juillet 2012, 28 juin 2013, 24 octobre 2016...
Toutefois, cette soi-disant tentative de trouver un terrain d’entente n’est rien d’autre « qu’une ruse visant à cacher un délit sur la gérance, l’administration et la gestion de la société commis par Roger Gold Smith, administrateur au moment des faits en concert avec Aliko Dangoté, actionnaire majoritaire », selon les plaignants.
En effet, ces derniers sont accusés d’avoir empêché les héritiers de participer aux AG précitées de manière intentionnelle, car le but visé suite au décès de Kader Mbacké, était de faire disparaître toute trace de ses actions dans la société.
Selon les avocats des héritiers, cette forfaiture a pu être réalisée particulièrement, lors de l’AG extraordinaire du 2 mars 2012 au cours de laquelle ils ont sciemment modifié la dénomination sociale de Dangoté Industries Sénégal, qui est devenue Dangoté Cement Sénégal, que la société anonyme a changé de forme, en devenant une SA avec Conseil d’administration au lieu d’un administrateur général et les statuts ont été modifiés en remplaçant les statuts constitutifs de la société.
Plus grave encore, il s’est avéré que la société Dangoté Industries Limited qui, jusqu’ici, détenait les 90% du capital social, a manœuvré pour devenir l’actionnaire unique de la société dans son nouvel habillage social, en s’appropriant illégalement les 10 % des héritiers de Kader Mbacké.
Pour maintenir cette fraude, les prévenus ont continué sciemment d’empêcher les héritiers à participer aux AG, en niant complètement l’existence des 10% détenus par eux pour pouvoir prétendre ne pas avoir à les convoquer.
Pour autant, c’est en expliquant pourquoi les héritiers de feu Kader Mbacké réclament 20 milliards de FCfa que leurs avocats font une grosse révélation. En effet, à travers une Assemblée générale extraordinaire organisée ce 30 juin sans les héritiers, Dangoté a subitement procédé à une augmentation du capital de la société qui est passée de 118 millions à 119 milliards de FCfa.
Les héritiers qui ont été informés le 3 juillet 2017 de la tenue de cette AG se réservent d’ailleurs, le droit d’en déduire toutes les conséquences juridiques. Mais d’ores et déjà , ils demandent au tribunal de désigner un expert pour évaluer la gestion de Dangote Cement Sénégal de 2010 à 2017, avec un inventaire des engagements pris ainsi que l’ensemble du patrimoine de l’entreprise.
De plus, ils veulent que les juges déclarent Aliko Dangoté, Gold Smith et Lucas Erik Haelterman convaincus des délits d’entrave aux droits d’associés à participer à une Assemblée générale, de faux et d’usage de faux, d’association de malfaiteurs, de vol et d’escroquerie.
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)
Pourtant, le nouvel administrateur, Lucas Erik Haelterman, en convoquant par la lettre du 12 mai 2017 l’administrateur séquestre, représentant les héritiers, à une Assemblée générale mixte du 30 mai 2017, a défini comme ordre du jour, principalement, la ratification de l’ensemble des AG qui se sont tenues sans la participation desdits héritiers à savoir : les AG des 2 mars 2012, 2 juillet 2012, 28 juin 2013, 24 octobre 2016...
Toutefois, cette soi-disant tentative de trouver un terrain d’entente n’est rien d’autre « qu’une ruse visant à cacher un délit sur la gérance, l’administration et la gestion de la société commis par Roger Gold Smith, administrateur au moment des faits en concert avec Aliko Dangoté, actionnaire majoritaire », selon les plaignants.
En effet, ces derniers sont accusés d’avoir empêché les héritiers de participer aux AG précitées de manière intentionnelle, car le but visé suite au décès de Kader Mbacké, était de faire disparaître toute trace de ses actions dans la société.
Selon les avocats des héritiers, cette forfaiture a pu être réalisée particulièrement, lors de l’AG extraordinaire du 2 mars 2012 au cours de laquelle ils ont sciemment modifié la dénomination sociale de Dangoté Industries Sénégal, qui est devenue Dangoté Cement Sénégal, que la société anonyme a changé de forme, en devenant une SA avec Conseil d’administration au lieu d’un administrateur général et les statuts ont été modifiés en remplaçant les statuts constitutifs de la société.
Plus grave encore, il s’est avéré que la société Dangoté Industries Limited qui, jusqu’ici, détenait les 90% du capital social, a manœuvré pour devenir l’actionnaire unique de la société dans son nouvel habillage social, en s’appropriant illégalement les 10 % des héritiers de Kader Mbacké.
Pour maintenir cette fraude, les prévenus ont continué sciemment d’empêcher les héritiers à participer aux AG, en niant complètement l’existence des 10% détenus par eux pour pouvoir prétendre ne pas avoir à les convoquer.
Pour autant, c’est en expliquant pourquoi les héritiers de feu Kader Mbacké réclament 20 milliards de FCfa que leurs avocats font une grosse révélation. En effet, à travers une Assemblée générale extraordinaire organisée ce 30 juin sans les héritiers, Dangoté a subitement procédé à une augmentation du capital de la société qui est passée de 118 millions à 119 milliards de FCfa.
Les héritiers qui ont été informés le 3 juillet 2017 de la tenue de cette AG se réservent d’ailleurs, le droit d’en déduire toutes les conséquences juridiques. Mais d’ores et déjà , ils demandent au tribunal de désigner un expert pour évaluer la gestion de Dangote Cement Sénégal de 2010 à 2017, avec un inventaire des engagements pris ainsi que l’ensemble du patrimoine de l’entreprise.
De plus, ils veulent que les juges déclarent Aliko Dangoté, Gold Smith et Lucas Erik Haelterman convaincus des délits d’entrave aux droits d’associés à participer à une Assemblée générale, de faux et d’usage de faux, d’association de malfaiteurs, de vol et d’escroquerie.
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)