Une perquisition a été effectuée au domicile du président du Comité olympique brésilien, Arthur Nuzman, qui a par la suite été interrogé par la police fédérale.
Un homme d'affaires brésiliens, qui aurait financé la corruption, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international et est recherché par Interpol, alors que l'une de ses associées a été arrêtée ce mardi à Rio.
La police fédérale brésilienne a baptisé cette opération de « unfairplay », soit le contraire du fair play, qui devrait dominer l'esprit olympique.
Le coup de filet a été organisé en étroite collaboration avec les autorités françaises, qui avait déjà accusé la Fédération International d'Athlétisme (la FIA) de corruption, à propos d'affaire de dopage.
Cette fois-ci, le ministère public brésilien, appuyé par le Parquet National Financier de Paris, accuse le Comité Olympique brésilien et ses complices d'avoir payé 2 millions de dollars au Sénégalais Lamine Diack, président de la FIA, par l'intermédiaire de son fils Papa Diack.
Les versements ont eu lieu peu avant le vote décisif au Comité olympique internationale au Danemark, en 2009.
Le Parquet brésilien affirme que Lamine Diack jouissait d'une telle influence auprès de ses pairs africains qu'il les auraient conduits à voter en faveur de la candidature de Rio.
"Les délégués africains ont l'habitude de voter en groupe", selon la procureur Fabiana Schneider.
Elle assure également que la préparation de Jeux à Rio ont permis aux autorités locales de perpétrer plusieurs actes de corruption : les JO, assure-t-elle, ont été utilisés comme une sorte de "trampoline pour commettre des actes de corruption de dimension olympique".
De São Paulo, Thierry Ogier
BBC Afrique