Comme l'effet de l’or sous le soleil, l’affaire a brillé de mille délits : association de malfaiteurs, escroquerie et faux et usage de faux. Elle avait d’abord conduit à l’arrestation de Ramatoulaye Bâ par la Division des investigations criminelles (Dic). Déférée au parquet, Ramatoulaye a vu son dossier confié au juge d’instruction du 8e cabinet pour l’ouverture d’une information judiciaire. Mais, l’autre paire de ciseaux de cette décapante affaire de vente de 24 lingots de (faux) or était restée introuvable. Il s’agit de Cheikh Youssoupha Diop, marabout âgé de 56 ans, marié à deux épouses et père de 12 enfants. Il a été nommément cité dans la lettre plainte du plaignant Bacar Momo Sané, un Sénégalais qui réside en Espagne.
Un retour sur les faits permet de connaître les péripéties qui ont conduit au dépôt de la plainte et à l’arrestation de Ramatoulaye Bâ et du marabout Cheikh Youssoupha Diop. Dans sa lettre plainte, Bacar Momo Sané y raconte qu’il vit en Espagne et s’adonne au commerce du métal jaune. C’est dans ses activités qu’il a connu Ramatoulaye Bâ qui vivait en Espagne. Informée des activités commerciales de Bacar Momo, la dame est allée vers lui pour lui proposer des lingots du métal précieux par l’intermédiaire d’un parent qui vendrait de l’or en quantité importante et à moindre coût. Une offre alléchante que Bacar Momo et ses partenaires espagnols n’ont pas voulu louper. Pour rien au monde. Sans hésiter, ils prennent le premier avion, direction le Sénégal. Le but du voyage : acheter une quantité importante et se positionner comme principaux clients du parent de Ramatoulaye. Qui entre-temps avait fait une descente sur Dakar pour, dit-elle, régler les visas et autres titres de séjour de ses partenaires.
A leur arrivée à l’aéroport de Dakar, ils sont accueillis par Ramatoulaye et le marabout Cheikh Youssoupha Diop. Ils se rendent à la capitale de la Petite Côte sénégalaise, au quartier Grand Mbour. Ramatoulaye et son marabout de parent leur montrent 24 lingots d’or. Et, après discussion, Bacar Momo Diop remet à Cheikh Youssoupha la somme de 8 000 euros (5 240 000 Fcfa) et 417 000 euros (273 135 000 Fcfa). Bacar et ses partenaires quittent Mbour pour Dakar, en attendant la livraison de l’or et des papiers y afférent pour pouvoir le sortir du territoire sénégalais. Mais rien n’y fit, jusqu’au jour où ils sont invités par de faux gendarmes. Sentant le danger les guetter, ils refusent l’invitation. «Ces gens-là étaient envoyés pour les tuer», dira plus tard Bacar. C’est à partir de cet instant que Ramatoulaye Bâ et Cheikh Youssoupha Diop ont disparu et leurs numéros de téléphone sont restés injoignables. Par la suite, les hommes du commissaire Ndiarra Sène ont mis la main sur Ramatoulaye, mais Cheikh Youssoupha avait réussi à filer entre les mailles des filets des policiers de la Dic. Ils ne disposaient que des numéros Orange de Cheikh Youssoupha Diop. Et, la géolocalisation permettra aux policiers de localiser Cheikh Diop chez lui à Grand Mbour, au domicile où avait eu l’échange.
Les gendarmes de la brigade de Mbour, qui ont pris le relai, débarquent chez lui. Mais le maître des lieux dit s’appeler Youssoupha Diop. Il confie aux pandores que Cheikh Diop, qui habite aussi dans la maison, séjourne actuellement à Touba. Les gendarmes composent les deux numéros que leur avait remis Bacar Momo Sané et les deux appareils sonnent dans la poche de Cheikh Youssoupha Diop. C’est ainsi que le mis en cause est mis aux arrêts avant d’être conduite à la brigade de Mbour pour l’ouverture d’une enquête. Entendu, le marabout nie avoir reçu de l’argent de Bacar Momo Sané. Il accuse la dame Ramatoulaye Bâ d’avoir récupéré tout l’argent. Il soutient aussi qu’il est vendeur d’or et qu’il garde une quantité de 24 kilogrammes d’or chez lui. La perquisition de son domicile permet de mettre la main sur une caisse en fer contenant 24 lingots d’or. Youssoupha Diop estime que cet or est d’une valeur de 480 millions FCfa. Mais, il n’avait aucun papier afférent à tout ce métal précieux. Mais des vérifications faites par trois bijoutiers sollicités par les gendarmes renseignent qu’il s’agit de bronze et non d’or. Sachant que les carottes sont cuites pour lui, il demande aux gendarmes de le déférer à la Douane et non au parquet sachant qu’il sera libéré là -bas parce que le produit n’est pas de l’or. Même s’il persiste qu’il s’agit bel et bien de l’or.
Déféré au parquet régional de Thiès, le procureur de la République de cette juridiction est informé que le mis en cause fait l’objet d’une procédure pendante devant le juge d’instruction du 8e cabinet du Tribunal régional de Dakar. Ce qui justifié son transfèrement au parquet de Dakar, hier. Cheikh Youssoupha Diop rejoint à Dakar Ramatoulaye Bâ. Les deux mis en cause ont été placés sous mandat hier par le juge d’instruction du 8e cabinet pour les faits d’association de malfaiteurs, d’escroquerie et de faux et usage de faux.
MAKHALY NDIACK NDOYE
Un retour sur les faits permet de connaître les péripéties qui ont conduit au dépôt de la plainte et à l’arrestation de Ramatoulaye Bâ et du marabout Cheikh Youssoupha Diop. Dans sa lettre plainte, Bacar Momo Sané y raconte qu’il vit en Espagne et s’adonne au commerce du métal jaune. C’est dans ses activités qu’il a connu Ramatoulaye Bâ qui vivait en Espagne. Informée des activités commerciales de Bacar Momo, la dame est allée vers lui pour lui proposer des lingots du métal précieux par l’intermédiaire d’un parent qui vendrait de l’or en quantité importante et à moindre coût. Une offre alléchante que Bacar Momo et ses partenaires espagnols n’ont pas voulu louper. Pour rien au monde. Sans hésiter, ils prennent le premier avion, direction le Sénégal. Le but du voyage : acheter une quantité importante et se positionner comme principaux clients du parent de Ramatoulaye. Qui entre-temps avait fait une descente sur Dakar pour, dit-elle, régler les visas et autres titres de séjour de ses partenaires.
A leur arrivée à l’aéroport de Dakar, ils sont accueillis par Ramatoulaye et le marabout Cheikh Youssoupha Diop. Ils se rendent à la capitale de la Petite Côte sénégalaise, au quartier Grand Mbour. Ramatoulaye et son marabout de parent leur montrent 24 lingots d’or. Et, après discussion, Bacar Momo Diop remet à Cheikh Youssoupha la somme de 8 000 euros (5 240 000 Fcfa) et 417 000 euros (273 135 000 Fcfa). Bacar et ses partenaires quittent Mbour pour Dakar, en attendant la livraison de l’or et des papiers y afférent pour pouvoir le sortir du territoire sénégalais. Mais rien n’y fit, jusqu’au jour où ils sont invités par de faux gendarmes. Sentant le danger les guetter, ils refusent l’invitation. «Ces gens-là étaient envoyés pour les tuer», dira plus tard Bacar. C’est à partir de cet instant que Ramatoulaye Bâ et Cheikh Youssoupha Diop ont disparu et leurs numéros de téléphone sont restés injoignables. Par la suite, les hommes du commissaire Ndiarra Sène ont mis la main sur Ramatoulaye, mais Cheikh Youssoupha avait réussi à filer entre les mailles des filets des policiers de la Dic. Ils ne disposaient que des numéros Orange de Cheikh Youssoupha Diop. Et, la géolocalisation permettra aux policiers de localiser Cheikh Diop chez lui à Grand Mbour, au domicile où avait eu l’échange.
Les gendarmes de la brigade de Mbour, qui ont pris le relai, débarquent chez lui. Mais le maître des lieux dit s’appeler Youssoupha Diop. Il confie aux pandores que Cheikh Diop, qui habite aussi dans la maison, séjourne actuellement à Touba. Les gendarmes composent les deux numéros que leur avait remis Bacar Momo Sané et les deux appareils sonnent dans la poche de Cheikh Youssoupha Diop. C’est ainsi que le mis en cause est mis aux arrêts avant d’être conduite à la brigade de Mbour pour l’ouverture d’une enquête. Entendu, le marabout nie avoir reçu de l’argent de Bacar Momo Sané. Il accuse la dame Ramatoulaye Bâ d’avoir récupéré tout l’argent. Il soutient aussi qu’il est vendeur d’or et qu’il garde une quantité de 24 kilogrammes d’or chez lui. La perquisition de son domicile permet de mettre la main sur une caisse en fer contenant 24 lingots d’or. Youssoupha Diop estime que cet or est d’une valeur de 480 millions FCfa. Mais, il n’avait aucun papier afférent à tout ce métal précieux. Mais des vérifications faites par trois bijoutiers sollicités par les gendarmes renseignent qu’il s’agit de bronze et non d’or. Sachant que les carottes sont cuites pour lui, il demande aux gendarmes de le déférer à la Douane et non au parquet sachant qu’il sera libéré là -bas parce que le produit n’est pas de l’or. Même s’il persiste qu’il s’agit bel et bien de l’or.
Déféré au parquet régional de Thiès, le procureur de la République de cette juridiction est informé que le mis en cause fait l’objet d’une procédure pendante devant le juge d’instruction du 8e cabinet du Tribunal régional de Dakar. Ce qui justifié son transfèrement au parquet de Dakar, hier. Cheikh Youssoupha Diop rejoint à Dakar Ramatoulaye Bâ. Les deux mis en cause ont été placés sous mandat hier par le juge d’instruction du 8e cabinet pour les faits d’association de malfaiteurs, d’escroquerie et de faux et usage de faux.
MAKHALY NDIACK NDOYE