Alors que Moscou exige, à partir de ce vendredi 1er avril, d’être payée en roubles pour ses livraisons de gaz (y compris à l’Europe), la France et l’Allemagne ne prévoient pas de céder à Vladimir Poutine. Et cela même si les Européens se retrouvent contraints de déclencher des plans d’urgence. Voilà ce qu’a expliqué ce jeudi 31 mars le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
“Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n’y aura plus de gaz russe (...) c’est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons”, a-t-il détaillé, lors d’une conférence de presse avec le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck.
“Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n’y aura plus de gaz russe (...) c’est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons”, a-t-il détaillé, lors d’une conférence de presse avec le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck.
De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz a fait savoir que l’Europe continuerait de payer son gaz à la Russie en dollars ou en euros, “comme c’est écrit dans les contrats”. Lors d’une conférence de presse avec son homologue autrichien, Karl Nehammer, il a ajouté: “J’ai dit clairement au président russe que cela resterait ainsi” et “les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront”.
Le coup de pression de Poutine
Ces déclarations interviennent après une sortie de Vladimir Poutine, plus tôt ce jeudi, dans laquelle il expliquait que les pays “inamicaux” qui souhaitent acheter du gaz à la Russie devront, dès ce 1er avril, avoir des comptes en roubles et régler leurs achats avec la monnaie nationale russe. Une réponse claire aux sanctions prises par l’Occident contre son pays et un bon moyen de tenter d’endiguer la chute du rouble.
“Ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. Et de ces comptes ils devront payer le gaz livré et cela dès demain”, a déclaré Vladimir Poutine à la télévision après avoir signé un décret en ce sens. Il a ajouté qu’en cas de refus, “les contrats en cours seront arrêtés”. “Si ces paiements ne sont pas effectués, on considérera que ce sera une infraction aux obligations de la part de l’acheteur, et cela aura toutes les conséquences qui s’imposent”, a-t-il encore insisté.
Ces déclarations interviennent après une sortie de Vladimir Poutine, plus tôt ce jeudi, dans laquelle il expliquait que les pays “inamicaux” qui souhaitent acheter du gaz à la Russie devront, dès ce 1er avril, avoir des comptes en roubles et régler leurs achats avec la monnaie nationale russe. Une réponse claire aux sanctions prises par l’Occident contre son pays et un bon moyen de tenter d’endiguer la chute du rouble.
“Ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. Et de ces comptes ils devront payer le gaz livré et cela dès demain”, a déclaré Vladimir Poutine à la télévision après avoir signé un décret en ce sens. Il a ajouté qu’en cas de refus, “les contrats en cours seront arrêtés”. “Si ces paiements ne sont pas effectués, on considérera que ce sera une infraction aux obligations de la part de l’acheteur, et cela aura toutes les conséquences qui s’imposent”, a-t-il encore insisté.
Plusieurs pays ont d’ores et déjà commencé à se préparer en vue d’un possible arrêt des livraisons. L’Autriche et l’Allemagne par exemple, ont activé le premier niveau d’un plan d’urgence (sur 3) et mis en place une cellule de crise. Ce plan ne prévoit toutefois pas de rationnement en direction des entreprises avant le 3e niveau.
Les États-Unis augmentent leur production de pétrole
Les deux pays veulent néanmoins être prêts à faire face dans l’éventualité où la Russie n’honorerait pas ses prochaines livraisons. De la même manière, l’Italie est passée au stade “pré-alerte”, qui permet un suivi accru des ressources nationales. En France, des coupures de gaz ciblées chez des consommateurs importants et un décret permettant d’organiser le délestage sont déjà prévus.
Par ailleurs, en ce qui concerne le pétrole, les États-Unis ont annoncé ce jeudi, par la voix du président Joe Biden, un geste visant à éviter une hausse des prix trop importante au niveau mondial. Au cours des six prochains mois, le chef de l’État américain a demandé à ce que soient produits quotidiennement un million de barils à partir des réserves stratégiques.
?À cause du choix de Poutine de faire la guerre, moins de pétrole parvient sur les marchés ce qui provoque une hausse des prix à la pompe”, déplore un communiqué de la Maison Blanche. Raison pour laquelle il est prévu d’augmenter largement la production nationale, et cela jusqu’à la fin de l’année 2023. Pour compenser ce recours à marche forcée aux énergies fossiles, le président Biden ajoute toutefois qu’il veut accélérer le passage aux énergies renouvelables, notamment au moyen d’un texte de loi qui va être soumis au Parlement.
Les deux pays veulent néanmoins être prêts à faire face dans l’éventualité où la Russie n’honorerait pas ses prochaines livraisons. De la même manière, l’Italie est passée au stade “pré-alerte”, qui permet un suivi accru des ressources nationales. En France, des coupures de gaz ciblées chez des consommateurs importants et un décret permettant d’organiser le délestage sont déjà prévus.
Par ailleurs, en ce qui concerne le pétrole, les États-Unis ont annoncé ce jeudi, par la voix du président Joe Biden, un geste visant à éviter une hausse des prix trop importante au niveau mondial. Au cours des six prochains mois, le chef de l’État américain a demandé à ce que soient produits quotidiennement un million de barils à partir des réserves stratégiques.
?À cause du choix de Poutine de faire la guerre, moins de pétrole parvient sur les marchés ce qui provoque une hausse des prix à la pompe”, déplore un communiqué de la Maison Blanche. Raison pour laquelle il est prévu d’augmenter largement la production nationale, et cela jusqu’à la fin de l’année 2023. Pour compenser ce recours à marche forcée aux énergies fossiles, le président Biden ajoute toutefois qu’il veut accélérer le passage aux énergies renouvelables, notamment au moyen d’un texte de loi qui va être soumis au Parlement.