L’homme qui dit avoir quitté définitivement cette corporation continue paradoxalement à se proclamer professeur de journalisme et à dispenser des cours à tout va. Devant cette attitude, il est bon ton de jeter un regard sommaire sur sa pratique du métier. Une démarche qui nous renseigne à bien des égards sur son rapport avec le factuel.
De Aboulatif Coulibaly l’opinion retient surtout des éditoriaux enflammés, des analyses et autres partis paris. Dans la plupart de ses «enquêtes», il est difficile de démêler l’opinion au factuel. De Aboulatif Coulibaly, on se rappelle de son goût immodéré pour «l’information spectacle » à travers le choix outrancier des scandales. Pour gaver à satiété un public friand de scoops, Abdou Latif Coulibaly a promu un journalisme de trou de serrure, n’hésitant point à tordre la vérité ou tirer des conclusions hâtives sur nombre de sujets traités.
Comme en témoignent les nombreux procès en diffamation où il a été condamné, faute d’avoir apporté les preuves irréfutables de ses allégations. C’est le cas du procès qui l’opposait à Baïla Wone ou à Thierno Ousmane Sy.
Ce qui était souvent appelé investigation sous sa plume n’était en réalité qu’une instruction exclusivement à charge, ne donnant presque jamais la parole aux personnes mises en cause. Dans la plupart de ses enquêtes, les faits ne sont pas suffisamment vérifiés. Il est facile de déceler dans ces articles une volonté délibérée de nuire. Des enquêtes bâclées qui ont été utilisées comme une redoutable arme de terreur contre presque tous les pouvoirs qu’il accuse de corrompus.
Dans sa démarche journalistique Abdoulatif Coulibaly a accepté d’être un instrument de règlement de compte par des sources intéressées. Cet examen sommaire de sa pratique du métier le disqualifie donc pour faire la leçon à la jeune génération. En plan sur le plan moral, il a peu de choses à faire valoir. Lui qui a utilisé sa notoriété bon marché pour enjamber ses convictions afin d’obtenir un maroquin ministériel.
Ce reniement spectaculaire mérite d’être passé au crible afin de cerner la personnalité de l’homme. Celui qui a réussi la prouesse de passer du rôle d’intellectuel engagé à celui de fade panégyriste, en un temps record. Pour goûter aux délices du pouvoir, Abdou Latif Coulibaly a fait usage de tous ses talents d’acteur.
Le journaliste d’hier qui portait fièrement le costume du justicier défenseur de la veuve et de l’orphelin arbore maintenant le déguisement du flagorneur pour apparaître sur la nouvelle scène de notre histoire commune. Cette métamorphose prouve que Latif Coulibaly fait partie de la race de mutants qui a échappé à Darwin dans sa taxinomie des espèces en évolution. La réorientation brutale de carrière d’Abdoulatif Coulibaly est révélatrice d’au moins une chose : la flexibilité de ses convictions. Actuellement, il s’évertue à défendre tout ce qu’il a dénoncé avec véhémence, il y a si peu.
Il serait superflu d’évoquer ici ses reniements. Ses positions fluctuantes sur les marchés de gré à gré, le choix du ministre de l’Intérieur, la médiation pénale, etc. suffisent à constater la transmutation de l’homme. Les Sénégalais regardent stupéfaits cette variation de convictions comme des cours d’une bourse.
Qui aurait cru un seul instant que ce journaliste allait accepter un menu poste de «ministre conseiller » ou de secrétaire général du gouvernement. Qui aurait cru que cet intellectuel défenseur invétéré de la liberté d’expression allait sacrifier ce précieux principe au profit d’un strapontin et devenir un simple cosaque de l’Etat.
Mais ses talents d’acteurs se dévoilent encore plus dans sa dernière publication, où l’auteur brosse le tableau d’un pays qui marche comme dans le meilleur des mondes possibles. Une cécité démontrant qu’il a perdu sa perspicacité et son sens du discernement. Dans un élan dithyrambique, l’auteur confond à longueur de pages sa situation personnelle avec celle des petites gens qui se débattent pour arrondir les fins du mois.
Ce livre qui est un travail de légitimation de l’action du prince participe à un monstrueux sommeil des consciences. Aujourd’hui, Abdoulatif Coulibaly a rejoint la caste d’intellectuels mercenaires ayant pris en otage notre démocratie. C’est même généreux de considérer les membres de cette caste «d’intellectuels ». Ce sont de plutôt des idéologues du prince qui déguisent leurs discours claniques en savoir.
Par ses virevoltes Abdoulatif Coulibaly démontre de façon lumineuse que ses précédents livres avaient pour but unique et exclusif de sonder la plaie des misères du peuple et d’indiquer les moyens de la guérir. Cette stratégie transparait plus clairement dans sa dernière publication «Abdoulaye Wade Yinghou » où admonestations vives contre le régime se mêlent avec ses ambitions politiques. Considérant tout ce qui précède, les journalistes devraient refuser de recevoir des leçons venues de ce Rastignac.
Mamadou Ibrahima Diop
Journaliste-communicant
Diplômé de l’école de journalisme de Toulouse (EJT) France
De Aboulatif Coulibaly l’opinion retient surtout des éditoriaux enflammés, des analyses et autres partis paris. Dans la plupart de ses «enquêtes», il est difficile de démêler l’opinion au factuel. De Aboulatif Coulibaly, on se rappelle de son goût immodéré pour «l’information spectacle » à travers le choix outrancier des scandales. Pour gaver à satiété un public friand de scoops, Abdou Latif Coulibaly a promu un journalisme de trou de serrure, n’hésitant point à tordre la vérité ou tirer des conclusions hâtives sur nombre de sujets traités.
Comme en témoignent les nombreux procès en diffamation où il a été condamné, faute d’avoir apporté les preuves irréfutables de ses allégations. C’est le cas du procès qui l’opposait à Baïla Wone ou à Thierno Ousmane Sy.
Ce qui était souvent appelé investigation sous sa plume n’était en réalité qu’une instruction exclusivement à charge, ne donnant presque jamais la parole aux personnes mises en cause. Dans la plupart de ses enquêtes, les faits ne sont pas suffisamment vérifiés. Il est facile de déceler dans ces articles une volonté délibérée de nuire. Des enquêtes bâclées qui ont été utilisées comme une redoutable arme de terreur contre presque tous les pouvoirs qu’il accuse de corrompus.
Dans sa démarche journalistique Abdoulatif Coulibaly a accepté d’être un instrument de règlement de compte par des sources intéressées. Cet examen sommaire de sa pratique du métier le disqualifie donc pour faire la leçon à la jeune génération. En plan sur le plan moral, il a peu de choses à faire valoir. Lui qui a utilisé sa notoriété bon marché pour enjamber ses convictions afin d’obtenir un maroquin ministériel.
Ce reniement spectaculaire mérite d’être passé au crible afin de cerner la personnalité de l’homme. Celui qui a réussi la prouesse de passer du rôle d’intellectuel engagé à celui de fade panégyriste, en un temps record. Pour goûter aux délices du pouvoir, Abdou Latif Coulibaly a fait usage de tous ses talents d’acteur.
Le journaliste d’hier qui portait fièrement le costume du justicier défenseur de la veuve et de l’orphelin arbore maintenant le déguisement du flagorneur pour apparaître sur la nouvelle scène de notre histoire commune. Cette métamorphose prouve que Latif Coulibaly fait partie de la race de mutants qui a échappé à Darwin dans sa taxinomie des espèces en évolution. La réorientation brutale de carrière d’Abdoulatif Coulibaly est révélatrice d’au moins une chose : la flexibilité de ses convictions. Actuellement, il s’évertue à défendre tout ce qu’il a dénoncé avec véhémence, il y a si peu.
Il serait superflu d’évoquer ici ses reniements. Ses positions fluctuantes sur les marchés de gré à gré, le choix du ministre de l’Intérieur, la médiation pénale, etc. suffisent à constater la transmutation de l’homme. Les Sénégalais regardent stupéfaits cette variation de convictions comme des cours d’une bourse.
Qui aurait cru un seul instant que ce journaliste allait accepter un menu poste de «ministre conseiller » ou de secrétaire général du gouvernement. Qui aurait cru que cet intellectuel défenseur invétéré de la liberté d’expression allait sacrifier ce précieux principe au profit d’un strapontin et devenir un simple cosaque de l’Etat.
Mais ses talents d’acteurs se dévoilent encore plus dans sa dernière publication, où l’auteur brosse le tableau d’un pays qui marche comme dans le meilleur des mondes possibles. Une cécité démontrant qu’il a perdu sa perspicacité et son sens du discernement. Dans un élan dithyrambique, l’auteur confond à longueur de pages sa situation personnelle avec celle des petites gens qui se débattent pour arrondir les fins du mois.
Ce livre qui est un travail de légitimation de l’action du prince participe à un monstrueux sommeil des consciences. Aujourd’hui, Abdoulatif Coulibaly a rejoint la caste d’intellectuels mercenaires ayant pris en otage notre démocratie. C’est même généreux de considérer les membres de cette caste «d’intellectuels ». Ce sont de plutôt des idéologues du prince qui déguisent leurs discours claniques en savoir.
Par ses virevoltes Abdoulatif Coulibaly démontre de façon lumineuse que ses précédents livres avaient pour but unique et exclusif de sonder la plaie des misères du peuple et d’indiquer les moyens de la guérir. Cette stratégie transparait plus clairement dans sa dernière publication «Abdoulaye Wade Yinghou » où admonestations vives contre le régime se mêlent avec ses ambitions politiques. Considérant tout ce qui précède, les journalistes devraient refuser de recevoir des leçons venues de ce Rastignac.
Mamadou Ibrahima Diop
Journaliste-communicant
Diplômé de l’école de journalisme de Toulouse (EJT) France