À quelques mois du lancement de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, la communauté LGBTQI+ redoute d’être maltraitée dans un pays où leur mode de vie est interdit. Face à cela, la présidente de la fédération de foot de Norvège demande “que ces lois soient suspendues pendant le Mondial, et que ce soit rendu public.”
Lise Klaveness, la présidente de la Fédération norvégienne de foot, a élevé la voix pour tenter d’obtenir des garanties de sécurité pour les LGBTQI+ au Qatar, pays hôte de la prochaine Coupe du monde de football.
“Lorsqu’on attribue le Mondial à un pays où le mode de vie des LGBTQ est interdit, le football doit s’assurer que tous les fans et tous les joueurs auront accès au tournoi. Pour le moment, ce n’est pas le cas”, a-t-elle déclaré dans un entretien à l’agence allemande SID. “Ils ont commencé à vendre des billets mais les interdictions sont toujours en vigueur. Nous devons nous assurer que ces lois soient suspendues pendant le Mondial, et que ce soit rendu public.”
Lise Klaveness, elle-même lesbienne, craint pour sa propre sécurité: “Je dois pouvoir aller là-bas avec la certitude que je ne vais pas être emprisonnée pour quelque chose qui est mon droit”.
“Vous ne pouvez pas changer de religion pendant 28 jours de Coupe du monde”
Effectivement, le Qatar a une politique très ferme sur les droits LGBTQI+ puisque l’homosexualité est en passible de 7 ans d’emprisonnement. Cependant, Nasser Al-Khater, le directeur général de l’organisation de la compétition, a assuré “à tous les fans, quel que soit leur genre, leur orientation, leur religion ou leur race, que le Qatar est l’un des pays les plus sûrs au monde et qu’ils seront tous les bienvenus”.
Des propos contrastés par la déclaration d’Abdulaziz Abdullah Al Ansari, l’homme en charge de la sécurité de la Coupe du monde: “Vous voulez manifester votre point de vue sur la situation, faites-le dans une société où il sera accepté (…) Ne venez pas insulter toute la société à cause de ça (…) Ici on ne peut pas changer les lois. Vous ne pouvez pas changer de religion pendant 28 jours de Coupe du monde”.