Un débat toujours agité, jamais résolu. Le rapport des hommes d’affaires et politiques aux médias a été brièvement abordé par le président de la République avant-hier, lors de l’installation du tribunal des pairs.
“Je peux vous garantir qu’avec moi, la profession pourra gagner une très grande avancée en matière de liberté de presse, pourvu que ce soit de vrais organes de presse. Parce qu’il arrive qu’un homme politique ou un homme d’affaires crée son organe pour d’autres causes”, a déclaré Macky Sall. Une situation de laquelle découleraient les dérives notées par exemple dans “la revue de presse (qui) est une dictature imposée à la Nation” sénégalaise.
Si cette réalité est largement partagée par les professionnels de l’information et de la communication, le président de la République semble oublier qu’il fut lui-même promoteur dans le secteur des médias, dans un autre contexte politique.
Alors tout puissant Premier ministre de Me Wade, Macky Sall avait créé la radio “Sen info”, une station qui fera long feu et dont la disparition du paysage médiatique aura été parallèle à la descente aux enfers d’un propriétaire alors confronté à une lutte mortelle dans son propre camp.
Muté de la Primature à l’Assemblée nationale, le futur chef de l’Etat se débarrassera de l’outil médiatique dont certains indiquent qu’il lui coûtait les yeux de la tête. “Sen info” cessera d’émettre quelques mois plus tard quand le futur président de la République est destitué du perchoir de l’Assemblée nationale.
Témoin de cette aventure, un reporter de la radio livre cette confidence quasi prémonitoire. “Un jour, Macky Sall m’avait demandé de passer à son bureau à l’Assemblée nationale, il devait me remettre quelque chose. En me raccompagnant à la porte, il m’a dit : Il paraît que vous ne travaillez pas assez. La radio me coûte cher ; d’ailleurs je vais bientôt la fermer.”
La radio sera cédée à Ahmed Khalifa Niasse. Une opération qui aurait mal tourné, selon nos informations, puisque ce dernier n’acceptait pas que Macky Sall maintienne son “pourcentage dissuasif” dans le capital.
On a attribué aussi à l’actuel chef de l’Etat la propriété ou à tout le moins une grande influence dans les journaux “Il est midi” dirigé alors par Ndiogou Wack Seck, et “Kocc” dont le patron était son ami et collaborateur Abou Abel Thiam, son premier porte-parole à son accession à la Présidence de la République.
D’autres leaders politiques ont également investi la presse. C’est le cas de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, fondateur de journaux “Sopi” et sans doute pas étranger à d’autres comme “Le Messager” et “Express news”, sans oublier les radios “An nour Fm”, et “Sopi Fm” (celle-ci fonctionne encore).
Point commun à tous ces médias de la mouvance wadiste : une mission de propagande systématique et radicale au service du régime libéral.
L’ancien président du Sénat, Pape Diop, a lui répondu aux sirènes des médias. A lui ou à Mbackiou Faye, on a attribué la paternité de la radio “Océan Fm”. A Karim Wade ont été attribués la chaîne télé “Canal Info” (en liquidation) et le journal “Le Pays” (disparu).
La presse n’attire pas seulement les politiciens, les hommes d’affaires y ont vu très tôt le parti qu’ils pouvaient en tirer. C’est ainsi que Youssou Ndour a construit, peu à peu, son Groupe futurs médias (GFM) qui en impose dans l’espace médiatique.
La croissance de GFM le poussera même à céder 40% du capital de l’entreprise à un autre homme d’affaires, Cheikh Amar. Ce dernier, patron de TSE (équipements divers, notamment agricoles) est en passe également de constituer son propre réseau de presse après avoir racheté le quotidien “Direct info” à l’homme d’affaires Baba Tandian...
“Je peux vous garantir qu’avec moi, la profession pourra gagner une très grande avancée en matière de liberté de presse, pourvu que ce soit de vrais organes de presse. Parce qu’il arrive qu’un homme politique ou un homme d’affaires crée son organe pour d’autres causes”, a déclaré Macky Sall. Une situation de laquelle découleraient les dérives notées par exemple dans “la revue de presse (qui) est une dictature imposée à la Nation” sénégalaise.
Si cette réalité est largement partagée par les professionnels de l’information et de la communication, le président de la République semble oublier qu’il fut lui-même promoteur dans le secteur des médias, dans un autre contexte politique.
Alors tout puissant Premier ministre de Me Wade, Macky Sall avait créé la radio “Sen info”, une station qui fera long feu et dont la disparition du paysage médiatique aura été parallèle à la descente aux enfers d’un propriétaire alors confronté à une lutte mortelle dans son propre camp.
Muté de la Primature à l’Assemblée nationale, le futur chef de l’Etat se débarrassera de l’outil médiatique dont certains indiquent qu’il lui coûtait les yeux de la tête. “Sen info” cessera d’émettre quelques mois plus tard quand le futur président de la République est destitué du perchoir de l’Assemblée nationale.
Témoin de cette aventure, un reporter de la radio livre cette confidence quasi prémonitoire. “Un jour, Macky Sall m’avait demandé de passer à son bureau à l’Assemblée nationale, il devait me remettre quelque chose. En me raccompagnant à la porte, il m’a dit : Il paraît que vous ne travaillez pas assez. La radio me coûte cher ; d’ailleurs je vais bientôt la fermer.”
La radio sera cédée à Ahmed Khalifa Niasse. Une opération qui aurait mal tourné, selon nos informations, puisque ce dernier n’acceptait pas que Macky Sall maintienne son “pourcentage dissuasif” dans le capital.
On a attribué aussi à l’actuel chef de l’Etat la propriété ou à tout le moins une grande influence dans les journaux “Il est midi” dirigé alors par Ndiogou Wack Seck, et “Kocc” dont le patron était son ami et collaborateur Abou Abel Thiam, son premier porte-parole à son accession à la Présidence de la République.
D’autres leaders politiques ont également investi la presse. C’est le cas de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, fondateur de journaux “Sopi” et sans doute pas étranger à d’autres comme “Le Messager” et “Express news”, sans oublier les radios “An nour Fm”, et “Sopi Fm” (celle-ci fonctionne encore).
Point commun à tous ces médias de la mouvance wadiste : une mission de propagande systématique et radicale au service du régime libéral.
L’ancien président du Sénat, Pape Diop, a lui répondu aux sirènes des médias. A lui ou à Mbackiou Faye, on a attribué la paternité de la radio “Océan Fm”. A Karim Wade ont été attribués la chaîne télé “Canal Info” (en liquidation) et le journal “Le Pays” (disparu).
La presse n’attire pas seulement les politiciens, les hommes d’affaires y ont vu très tôt le parti qu’ils pouvaient en tirer. C’est ainsi que Youssou Ndour a construit, peu à peu, son Groupe futurs médias (GFM) qui en impose dans l’espace médiatique.
La croissance de GFM le poussera même à céder 40% du capital de l’entreprise à un autre homme d’affaires, Cheikh Amar. Ce dernier, patron de TSE (équipements divers, notamment agricoles) est en passe également de constituer son propre réseau de presse après avoir racheté le quotidien “Direct info” à l’homme d’affaires Baba Tandian...