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L'école sénégalaise en zone de turbulence, les apprenants paient les pots qu'ils n'ont pas cassés !


Rédigé le Jeudi 28 Septembre 2017 à 14:05 | Lu 50 fois | 0 commentaire(s)



L'année scolaire qui s'annonce, risque d’être une année riche en perturbations, à moins que le gouvernement ne renoue le fil du dialogue qui semble rompu avec les syndicats d'enseignants.


L'école sénégalaise en zone de turbulence, les apprenants paient les pots qu'ils n'ont pas cassés !

Des syndicalistes ont, après une année d'accalmie, décidé de déterrer la hache de guerre pour en découdre avec l’État et l'obliger à respecter les accords paraphés avec eux. Ainsi, l'Organisation démocratique des enseignants du Sénégal (Odes) Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Saems/Cusems, Grand cadre des syndicats...ont fustigé le dilatoire du gouvernement et promis de déposer un préavis de gréve dans la première semaine du mois d'octobre. 

Ce qui est déplorable dans cette situation, c'est le jeu de ping pong auquel s'adonne enseignants et État et qui cause un préjudice incommensurable aux élèves, dont le niveau ne cesse de baisser et aux parents, qui ne savent finalement plus à quelle école se fier. 

En tout cas voilà maintenant bien des années que cette situation revient comme une ritournelle et ce sont encore et encore les mêmes revendications, les mêmes maux, et les mêmes ...mots. Aujourd'hui, ce qui importe aux populations, ce n'est pas de savoir qui a tort, qui a raison, mais que les acteurs concernés trouvent la bonne formule pour une pacification définitive de l'école sénégalaise. Point barre.
  

Une école sénégalaise, qui au fil des années ne cesse de perdre sa bonne réputation d’école de référence, du fait des gréves cycliques qui ont comme conséquence une baisse - encore plus, drastique du niveau des apprenants. 

Pourtant le candidat Sall devenu président de la République s'était ému de ces crises cycliques que traverse l'école et avait promis d'y remédier, une fois élu. C'est ainsi que, le 
28 février 2012, sorti deuxième au premier tour de la présidentielle, Macky Sall appelait les enseignants, en grève depuis au moins deux mois, à «sauver l’année scolaire», en reprenant le chemin des classes et des amphithéâtres. 

Aussi s’était-il engagé, s’il venait à être élu, à ouvrir des négociations avec les acteurs de l’école. «J’appelle d’ores et déjà le corps enseignant en grève à sauver l’année scolaire. Une fois élu, je m’engage à ouvrir sans délai des négociations sincères et inclusives avec tous les acteurs de l’école», avait-t-il avancé. Quid de ces promesses, "fourass"!
 

Aujourd’hui, après 5 ans au pouvoir, l’école est toujours au plus mal. Chaque année, ce sont des grèves à n'en plus finir et l’Etat pour sa part, adopte la stratégie du dilatoire et du pourrissement, pour au dernier moment, s'empresser de signer des accords avec les syndicats d'enseignants, l'essentiel pour lui, étant de sauver l'année en cours. 

Et c'est ainsi, que de bricolage en rafistolage, l’école continue de tomber en déliquescence sans que le gouvernement ne daigne trouver une solution définitive pour sauver le bateau Education, qui prend eau de toutes parts. 
   

Et redonner à l'école publique ses lettres de noblesse, c'est soulager grandement les populations durement éprouvées par la crise mais obligées de se saigner à blanc pour inscrire leurs enfants dans le privé. 

Au moment ou l’État invoque des problèmes de trésorerie, il mène un train de vie dispendieux avec ses alliés, dans une alternoce endiablée. Au moment où le président de la République exalte les vertus du dialogue, il gagnerait à discuter avec les syndicats, à respecter les accords signés pour remettre l’école sur les rails, une fois pour toutes, au lieu de continuer de bricoler et de rafistoler les années. 

D'autant qu'en ce qui concerne le Pse, colonne vertébrale de ses projets-phare, il faut nécessairement une école de qualité sans laquelle, l’émergence ne serait qu'une vue de l'esprit et un voeu pieux.
 

  

LA REDACTION 



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