Jusque là , les championnats de football populaire dits « Navétanes » et les mariages précoces étaient considérés comme facteurs d’échec ou de déscolarisation. Deux phénomènes de société qui devient les enfants du chemin de l’école. Aujourd’hui, les Kankourang s’invitent à tort ou à raison, dans ce sinistre registre. Festivités traditionnelles de la Casamance, les Kankourang se déroulent le plus souvent pendant les grandes vacances. Parce que ce sont des activités culturelles associées aux cérémonies de circoncision et aux rites initiatiques.
Dans le Fouladou, le rythme des Kankourang se faisait entendre dans certaines contrées, alors que nous étions en moins de deux semaines de la rentrée des classes. Et presque un mois après le début de l’année scolaire, certains enfants tardent toujours à regagner leur foyer pour aller à l’école. Un état de fait déplorable, qui laisse croire que les jeunes initiés ne parviennent pas toujours à se remettre de leur circoncision.
Doumassou, un quartier de Fouladou. Entre deux bâtiments de couleur jaune, une maisonnette construite en banco. Une mère sous l’anonymat nous reçoit chez elle. Elle habite dans une chambre à pièce unique, équipée du strict minimum : un matelas et quelques ustensiles de cuisine. Elle a un enfant de 10 ans nommé Bouah. Elève en classe de Cm1, il est en phase d’initiation. Selon sa maman, le temps d’initiation a pris trop de temps.
« Car les plaies de certains enfants ne sont pas encore pas guéries. Ils étaient 10 enfants à rentrer dans la phase d’initiation, seulement 4 d’entre eux se sont remis de leur circoncision. Vu qu’ils doivent sortir ensemble. On les attend tous ! On espère qu’après leur Initiation, ils iront directement à l’école et se débrouilleront pour rattraper les cours manqués », se désole-t-elle.
La désolation des parents !
À quelques mètres de l’arbre, Alpha Molo Idrissa, un chef de famille, nous confie ses inquiétudes. « La situation des enfants est très inquiétante alors qu’ils devaient aller à l’école. Je ne reste jamais deux jours sans aller dans la « case » des hommes pour suivre l’évolution de la situation sanitaire. Mais rien ! Car ils sont entrés tard dans l’initiation, c’est-à -dire à trois semaines de la rentrée des classes. Parce qu’ils étaient aux champs en cette période d’hivernage. Souhaitons qu’ils vont vite rentrer pour aller à l’école », a-t-il lancé avec un air d’espoir.
Joint à travers un parent, le chef d’un groupe de Kankourang explique. « C’est rare de voir le Kankourang pendant cette période. Vu qu’on sait tous que l’éducation des enfants est importante au cours de leur vie. Donc, si on tarde à faire libérer les enfants, c’est parce que certains d’entre eux ne sont pas encore guéris », s’est-il justifié.
Originaire de l’ancien royaume Kaabu, le Kankourang est un personnage à la fois humain et mystique. En apparence, il est recouvert des fibres extraites d’écorces d’arbre rouges appelé Faara, son corps est peint de teintures. Machette à la main, son rôle est de pourchasser dans les rues, les mauvais esprits autour des enfants circoncis et des jeunes, pendant leur initiation.
La délégation de jeunes qui suivent le Kankourang, comme de coutume, enlève leur tee-shirt pour montrer leur respect au Kankourang. Leur apparition se fait sous des danses en compagnie des instruments de musique traditionnelle (tambour, tam tam...). Les enfants circoncis sont amenés à se regrouper ensemble, soit dans une maison désignée, un endroit écarté ou dans la forêt. Tout au long de leur Initiation, soit une durée d’un mois ou moins, le Kankourang protège les circoncis.
Étendu à travers la Casamance, ce rituel est l’occasion pour les jeunes circoncis, d’apprendre la vie d’homme. Malheureusement, le Kankourang est en passe de dévier les enfants du chemin de l’école. Pourvu que la situation ne se répéte plus, pour les années à venir. Et que vive la culture dans le Fouladou.
Dans le Fouladou, le rythme des Kankourang se faisait entendre dans certaines contrées, alors que nous étions en moins de deux semaines de la rentrée des classes. Et presque un mois après le début de l’année scolaire, certains enfants tardent toujours à regagner leur foyer pour aller à l’école. Un état de fait déplorable, qui laisse croire que les jeunes initiés ne parviennent pas toujours à se remettre de leur circoncision.
Doumassou, un quartier de Fouladou. Entre deux bâtiments de couleur jaune, une maisonnette construite en banco. Une mère sous l’anonymat nous reçoit chez elle. Elle habite dans une chambre à pièce unique, équipée du strict minimum : un matelas et quelques ustensiles de cuisine. Elle a un enfant de 10 ans nommé Bouah. Elève en classe de Cm1, il est en phase d’initiation. Selon sa maman, le temps d’initiation a pris trop de temps.
« Car les plaies de certains enfants ne sont pas encore pas guéries. Ils étaient 10 enfants à rentrer dans la phase d’initiation, seulement 4 d’entre eux se sont remis de leur circoncision. Vu qu’ils doivent sortir ensemble. On les attend tous ! On espère qu’après leur Initiation, ils iront directement à l’école et se débrouilleront pour rattraper les cours manqués », se désole-t-elle.
La désolation des parents !
À quelques mètres de l’arbre, Alpha Molo Idrissa, un chef de famille, nous confie ses inquiétudes. « La situation des enfants est très inquiétante alors qu’ils devaient aller à l’école. Je ne reste jamais deux jours sans aller dans la « case » des hommes pour suivre l’évolution de la situation sanitaire. Mais rien ! Car ils sont entrés tard dans l’initiation, c’est-à -dire à trois semaines de la rentrée des classes. Parce qu’ils étaient aux champs en cette période d’hivernage. Souhaitons qu’ils vont vite rentrer pour aller à l’école », a-t-il lancé avec un air d’espoir.
Joint à travers un parent, le chef d’un groupe de Kankourang explique. « C’est rare de voir le Kankourang pendant cette période. Vu qu’on sait tous que l’éducation des enfants est importante au cours de leur vie. Donc, si on tarde à faire libérer les enfants, c’est parce que certains d’entre eux ne sont pas encore guéris », s’est-il justifié.
Originaire de l’ancien royaume Kaabu, le Kankourang est un personnage à la fois humain et mystique. En apparence, il est recouvert des fibres extraites d’écorces d’arbre rouges appelé Faara, son corps est peint de teintures. Machette à la main, son rôle est de pourchasser dans les rues, les mauvais esprits autour des enfants circoncis et des jeunes, pendant leur initiation.
La délégation de jeunes qui suivent le Kankourang, comme de coutume, enlève leur tee-shirt pour montrer leur respect au Kankourang. Leur apparition se fait sous des danses en compagnie des instruments de musique traditionnelle (tambour, tam tam...). Les enfants circoncis sont amenés à se regrouper ensemble, soit dans une maison désignée, un endroit écarté ou dans la forêt. Tout au long de leur Initiation, soit une durée d’un mois ou moins, le Kankourang protège les circoncis.
Étendu à travers la Casamance, ce rituel est l’occasion pour les jeunes circoncis, d’apprendre la vie d’homme. Malheureusement, le Kankourang est en passe de dévier les enfants du chemin de l’école. Pourvu que la situation ne se répéte plus, pour les années à venir. Et que vive la culture dans le Fouladou.