«Personne n’en veut» ! Et, on lui donna le non Ken Bugul. Pour conjurer le mauvais sort. Aujourd’hui, Mariètou Mbaye Biléoma est une femme accomplie. Une fierté nationale, continentale et mondiale. Elle est l’une des plumes les prolixes, mais surtout l’une des meilleures de l’univers francophone. Née en 1947 dans le Ndoucoumane, au Sénégal, elle a fait ses études secondaires au lycée Malick Sy de Thiès, puis passa une année à l’Université de Dakar où elle obtient une bourse d’études qui lui permit de se rendre en Belgique. De 1986 à 1999, elle est fonctionnaire internationale, successivement basée à Naïrobi (Kenya), Brazzaville (Congo), Lomé (Togo) comme Chargée de Programmes dans la région Afrique d’une organisation non gouvernementale internationale s’occupant de programmes et projets de planification familiale (InÂterÂnaÂtional Planned ParenÂthood FedeÂraÂtion - Africa Region). Mais depuis 1994, celle dont l’ouvrage Riwan et le chemin de sable a été couronné du prestigieux «Grand Prix littéraire de l’Afrique noire» en 1999, se consacre principalement à ses activités d’écrivain.
Une voix et une plume d’engagement
Ken Bugul a une écriture engagée et engageante. Dans son autre roman intitulé «Mes hommes à moi», la romancière livre sans tabou une confidence poignante de son intimité et ses relations avec les hommes. «Je ne voulais pas m’enfermer dans la position d’une femme qui ne s’était pas regardée dans les yeux, au plus profond d’elle-même», écrit-elle. Elle y décrit également, entre les lignes, la soif de liberté et d’émancipation des femmes africaines qui ont subi les méfaits de la colonisation. Pour tout dire, le sort des femmes dans les écrits comme dans les prises de position de Ken Bugul, prennent une place importante. Il y a quelques années, cet écrivain, auteur de «La rue Félix Faure», pour s’insurger contre la mauvaise organisation du Festival mondial des arts nègres, affirmait que ce grand rendez-vous culturel et mondial, aurait pu consacrer plus de place à la réflexion sur la femme, notamment la femme africaine. «La renaissance africaine, c’est d’abord avec les femmes», avait-elle déclaré.
Une voix et une plume d’engagement
Ken Bugul a une écriture engagée et engageante. Dans son autre roman intitulé «Mes hommes à moi», la romancière livre sans tabou une confidence poignante de son intimité et ses relations avec les hommes. «Je ne voulais pas m’enfermer dans la position d’une femme qui ne s’était pas regardée dans les yeux, au plus profond d’elle-même», écrit-elle. Elle y décrit également, entre les lignes, la soif de liberté et d’émancipation des femmes africaines qui ont subi les méfaits de la colonisation. Pour tout dire, le sort des femmes dans les écrits comme dans les prises de position de Ken Bugul, prennent une place importante. Il y a quelques années, cet écrivain, auteur de «La rue Félix Faure», pour s’insurger contre la mauvaise organisation du Festival mondial des arts nègres, affirmait que ce grand rendez-vous culturel et mondial, aurait pu consacrer plus de place à la réflexion sur la femme, notamment la femme africaine. «La renaissance africaine, c’est d’abord avec les femmes», avait-elle déclaré.