Des honneurs à la disgrâce, du pouvoir au couloir de la prison, l’histoire politique du Sénégal nous donne un large éventail d’hommes politiques ayant connu ce tragique sort. Cependant la façon dont les uns et les autres ont vécu cette pénible chute est radicalement différente et nous renseigne largement sur la personnalité de ceux qui ont connu cette expérience.
Perte du pouvoir et sérénité
Là où certains se sont carrément effondrés (il y en a qui ont versé de chaudes larmes devant un saint homme) parce que simplement évincés de leur poste, Karim est allé en Europe vaquer à ses préoccupations jusqu’à son arrestation par la justice de son pays. Alors que d’aucuns ont publiquement défié la justice de leur pays, Karim est resté stoïque en déférant à toutes les convocations de cette dernière. Malgré la vendetta médiatique qui l’a présenté comme un prédateur hors-pair des deniers publics, il a gardé une ligne de conduite constante : jamais il n’a polémiqué avec des journalistes, préférant toujours l’arbitrage de la justice à la diabolisation de la presse.
Incarcération et placide dignité
Alors que certains hommes politiques en disgrâce ou en prison ont menacé de révéler des secrets d’État, Karim est resté républicain : jamais il n’a tenté d’instrumentaliser sa connaissance de certains dossiers de l’État pour se tirer d’affaire.
Eloigné de ses enfants après la perte de sa femme
Karim n’est pas seulement l’homme le plus traqué et le plus insulté au Sénégal (d’aucuns n’ont pas hésité à faire preuve d’intolérance raciale à son égard), il est aussi frappé d’une grande malchance : quelques années après avoir perdu sa femme, il a perdu le pouvoir et est, par la suite, éloigné de ses enfants par un emprisonnement radicalement injuste du point de vue du droit !
Pourtant Karim est un être humain et rien ne peut le déchoir de ce statut : paradoxalement la vindicte populaire alimentée par le fanatisme politique a oublié cette évidence. Mais la grandeur étant toujours au pied de la montagne de l’humiliation et de l’injustice, Karim peut murir le secret de sa rédemption dans la sobriété et surtout dans la dignité. Car les hommes avides et pressés ont oublié que la politique est comme la météo à la montagne : elle change de façon brutale et imprévisible.
Alassane K. KITANE, professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndac Seck de Thiès.
Perte du pouvoir et sérénité
Là où certains se sont carrément effondrés (il y en a qui ont versé de chaudes larmes devant un saint homme) parce que simplement évincés de leur poste, Karim est allé en Europe vaquer à ses préoccupations jusqu’à son arrestation par la justice de son pays. Alors que d’aucuns ont publiquement défié la justice de leur pays, Karim est resté stoïque en déférant à toutes les convocations de cette dernière. Malgré la vendetta médiatique qui l’a présenté comme un prédateur hors-pair des deniers publics, il a gardé une ligne de conduite constante : jamais il n’a polémiqué avec des journalistes, préférant toujours l’arbitrage de la justice à la diabolisation de la presse.
Incarcération et placide dignité
Alors que certains hommes politiques en disgrâce ou en prison ont menacé de révéler des secrets d’État, Karim est resté républicain : jamais il n’a tenté d’instrumentaliser sa connaissance de certains dossiers de l’État pour se tirer d’affaire.
Eloigné de ses enfants après la perte de sa femme
Karim n’est pas seulement l’homme le plus traqué et le plus insulté au Sénégal (d’aucuns n’ont pas hésité à faire preuve d’intolérance raciale à son égard), il est aussi frappé d’une grande malchance : quelques années après avoir perdu sa femme, il a perdu le pouvoir et est, par la suite, éloigné de ses enfants par un emprisonnement radicalement injuste du point de vue du droit !
Pourtant Karim est un être humain et rien ne peut le déchoir de ce statut : paradoxalement la vindicte populaire alimentée par le fanatisme politique a oublié cette évidence. Mais la grandeur étant toujours au pied de la montagne de l’humiliation et de l’injustice, Karim peut murir le secret de sa rédemption dans la sobriété et surtout dans la dignité. Car les hommes avides et pressés ont oublié que la politique est comme la météo à la montagne : elle change de façon brutale et imprévisible.
Alassane K. KITANE, professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndac Seck de Thiès.