"La décision du Président Sall renforce le Conseil constitutionnel. Le Président Macky Sall propose, le Conseil lui dit non, il respecte l'avis. C'est quand même, si j'ose dire, logique et cohérent", a dit Jean Félix Paganon qui dit parler à titre personnel. Il estime que "le pouvoir des juges dans le système sénégalais n'est pas une illusion et le pouvoir exécutif respecte les avis même s'ils ne vont pas dans le sens souhaité par le président de la République". "L'un des fondements d'une bonne démocratie, c'est la séparation des pouvoirs. Là , je trouve qu'on a une bonne application de l'équilibre des pouvoirs entre celui judiciaire, le législatif et le politique".
Quid de la parole donnée, le diplomate observe deux hypothèses : "Le président de la République dit qu'il respecte l'avis du Conseil constitutionnel, tout le monde dira : voilà , il ne respecte pas sa parole, il s'était engagé à réduire le mandat. On pourrait lui reprocher éventuellement d'avoir soumis au Conseil une proposition qui ne serait pas applicable à son propre mandat. Mais il a bien proposé, conformément à l'engagement qu'il avait pris, de réduire son mandat, celui en cours. Mais s'il n'avait pas écouté l'avis du Conseil, on aurait dit : le Président est un dictateur, les juges estiment que le mandat ne peut pas être réduit et il ne respecte pas ce point de vue, ne fait aucun cas de l'avis. Le gardien de la Constitution ne respecte pas le Conseil constitutionnel ! Je crois qu'il faut être raisonnable. Je pense que ce n'est pas un point politique, mais de fonctionnement des institutions".
A la question de nos confrères de savoir si la France est en phase avec le Président Macky Sall sur cette question, M. Paganon rétorque : "Nous n'avons pas à être en phase ou pas. C'est à Macky Sall, au peuple sénégalais, au système politique de dire s'il préfère le septennat ou le quinquennat. Le Conseil constitutionnel est bien là pour dire le droit". "Qui peut s'indigner que le Président suive cet avis ? Qu'est-ce qu'on voulait ? Qu'il aille à l'encontre de la plus haute autorité judiciaire du pays ? Drôle de revendication quand même !", s'étonne-t-il avant de poursuivre : "Je ne porte pas de jugement, je dis que sur le plan du fonctionnement des institutions, le Conseil constitutionnel a son mot à dire".
Quid de la parole donnée, le diplomate observe deux hypothèses : "Le président de la République dit qu'il respecte l'avis du Conseil constitutionnel, tout le monde dira : voilà , il ne respecte pas sa parole, il s'était engagé à réduire le mandat. On pourrait lui reprocher éventuellement d'avoir soumis au Conseil une proposition qui ne serait pas applicable à son propre mandat. Mais il a bien proposé, conformément à l'engagement qu'il avait pris, de réduire son mandat, celui en cours. Mais s'il n'avait pas écouté l'avis du Conseil, on aurait dit : le Président est un dictateur, les juges estiment que le mandat ne peut pas être réduit et il ne respecte pas ce point de vue, ne fait aucun cas de l'avis. Le gardien de la Constitution ne respecte pas le Conseil constitutionnel ! Je crois qu'il faut être raisonnable. Je pense que ce n'est pas un point politique, mais de fonctionnement des institutions".
A la question de nos confrères de savoir si la France est en phase avec le Président Macky Sall sur cette question, M. Paganon rétorque : "Nous n'avons pas à être en phase ou pas. C'est à Macky Sall, au peuple sénégalais, au système politique de dire s'il préfère le septennat ou le quinquennat. Le Conseil constitutionnel est bien là pour dire le droit". "Qui peut s'indigner que le Président suive cet avis ? Qu'est-ce qu'on voulait ? Qu'il aille à l'encontre de la plus haute autorité judiciaire du pays ? Drôle de revendication quand même !", s'étonne-t-il avant de poursuivre : "Je ne porte pas de jugement, je dis que sur le plan du fonctionnement des institutions, le Conseil constitutionnel a son mot à dire".