Monsieur le Directeur, comment se porte le CFPH ?
M.C.ND: Le CFPH est sur une voie parsemée d’embûches qui devrait inéluctablement le conduire à gagner son statut qui rime avec le niveau d’un établissement d’envergure internationale, étant le seul spécialisé dans le domaine de l’Horticulture dans toute la région Ouest Africaine.
Le CFPH fonctionne chaque année avec un personnel constitué de professeurs, de formateurs pratiques, d’administratifs et d’un personnel de service. Les étudiants sont répartis dans cinq (5) classes à raison de 30 en moyenne par promotion, soit un effectif d’environ 150 étudiants vivant ensemble durant une année scolaire
Quelle est la tranche d’âge que vous accueillez dans votre école et comment vos étudiants intègrent-ils ce centre?
M.C.ND: L’âge limite pour le recrutement à l’entrée au CFPH est de trente (30) ans.
Les étudiants inscrits au Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) font deux (2) ans et ceux inscrits au Brevet de Technicien (BT) en ont pour trois (3) ans de formation.
Les étudiants se sentent bien dans l’ambiance joviale développée par les différentes composantes du Centre qui forment une famille solidaire, soudée et unie. Nous tentons tous les jours de chercher à améliorer leur quotidien et des progrès notables ont été obtenus, notamment avec le relèvement des taux de leurs bourses et indemnités de stages.
Nous cherchons également à gagner le maximum des parts de marchés dans différents chantiers d’aménagement paysager dans la ville de DAKAR et ses environs immédiats. Il s’agit essentiellement de mettre les étudiants en situation réelle de travail tout en permettant au Centre de se procurer des ressources additionnelles pour améliorer son fonctionnement
Les étudiants se sont approprié le cadre enchanteur du Centre qu’ils embellissent quotidiennement pour en améliorer l’environnement.
Vous arrive-t-il de recevoir des groupements ou des agriculteurs pour des formations modulaires ?
M.C.ND: Cela fait partie des missions du CFPH et chaque année, plusieurs cohortes de producteurs sont formées dans différents thèmes, soit à la demande de partenaires (Privés, Projets, ONG, Structures étatiques…) Au minimum, une centaine de jeunes passent dans la moulineuse de la formation continue organisée au CFPH
Vous dépendez du Ministère de la formation professionnelle ou du Ministère de l’Agriculture ?
M.C.ND: Au milieu des années 90, le gouvernement d’alors avait décidé de rattacher les écoles et Centres de formation aux Ministères utilisateurs des sortants de leurs structures. C’est depuis cette période que le CFPH, tout comme le CNFTAGR a été rattaché au Ministère chargé de l’Agriculture. Il en est ainsi jusqu’à ce jour.
Est-ce que cela ne vous pose pas problème ?
M.C.ND: A priori, non ! Cette décision était motivée par le souci d’impliquer le Ministère utilisateur afin qu’il puisse intégrer ses préoccupations dans la formation de ses futurs agents, en particulier, en lui permettant d’avoir au bout du compte des profils taillés sur mesure donc, répondant à ses attentes. L’autre argument étaitque le Centre devrait bénéficier de plus d’attention de la part du Ministère utilisateur que du Ministère chargé de la formation Cependant il faut reconnaître que les choses n’ont pas été aussi simples. Le Ministère de l’Agriculture est un mastodonte et les Responsables sont tous absorbés par d’importants dossiers et les Centres de formation sont souvent relégués à un second plan.
Pour autant, notre liaison avec le Ministère de la Formation Professionnelle n’est pas rompue. Des collaborations sont toujours maintenues dans le domaine des réformes pédagogiques et dans l’organisation des examens et concours où nous nous faisons appel mutuellement de façon régulière.
Est-ce que l’école assure le suivi des étudiants déjà formés ? Que deviennent ces étudiants d’ailleurs ?
M.C.ND: Le CFPH, dès ses débuts, en tant que Centre de formation, a créé un secteur Développement dont la mission essentielle est d’assurer le suivi des étudiants diplômés du Centre et notamment leur insertion dans le milieu professionnel.
Le Centre dispose d’une banque de données intégrant les contacts de tous ses diplômés mais également ceux des employeurs potentiels.
A l’heure actuelle, presque tous les sortants même ceux de l’année scolaire écoulée ont trouvé un emploi, les uns chez des Privés ou des ONG, les autres s’installant à leur propre compte ou travaillant pour le compte de structures telles que l’Université, les Ambassades, ou des Projets. Il est toutefois, de plus en plus rare, de rencontrer des techniciens horticoles recrutés par la Fonction Publique qui était, au lendemain des indépendances, le service qui employait le plus, les diplômés du Centre.
Au vu de ce que vous avez constaté dans le domaine agro-alimentaire, pensez-vous que le Sénégal peut atteindre l’autosuffisance alimentaire dans un avenir proche?
M.C.ND: L’autosuffisance alimentaire est un défi important que le Sénégal aura du mal à relever dans les conditions actuelles de l’Agriculture. Tant que notre Agriculture dépendra essentiellement de la pluviométrie naturelle, il sera difficile de gagner ce pari. C’est pourquoi, l’horticulture aura un rôle de tout premier plan à jouer dans l’atteinte de cet objectif. La production rizicole devra aussi être exploitée au mieux et en dehors des grands aménagements, toutes les vallées «rizicultivables » ainsi que l’expertise des populations traditionnellement spécialistes de la riziculture (Casamance, Sine Saloum, Tambacounda) devront être mises à profit à cet effet.
Vous arrive-t-il d’aider les communes dans la mise en place ou l’entretien des espaces verts ?
M.C.ND: Des contacts ont été pris avec la plupart des communes voisines du CFPH et avec la Mairie de Dakar mais aucun n’a abouti. Ceci se comprend quand on sait que l’aménagement d’espaces verts n’est pas très ancré dans l’esprit de bien des sénégalais et, ne constitue pas une priorité pour les communes sénégalaises.
M.C.ND: Le CFPH est sur une voie parsemée d’embûches qui devrait inéluctablement le conduire à gagner son statut qui rime avec le niveau d’un établissement d’envergure internationale, étant le seul spécialisé dans le domaine de l’Horticulture dans toute la région Ouest Africaine.
Le CFPH fonctionne chaque année avec un personnel constitué de professeurs, de formateurs pratiques, d’administratifs et d’un personnel de service. Les étudiants sont répartis dans cinq (5) classes à raison de 30 en moyenne par promotion, soit un effectif d’environ 150 étudiants vivant ensemble durant une année scolaire
Quelle est la tranche d’âge que vous accueillez dans votre école et comment vos étudiants intègrent-ils ce centre?
M.C.ND: L’âge limite pour le recrutement à l’entrée au CFPH est de trente (30) ans.
Les étudiants inscrits au Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) font deux (2) ans et ceux inscrits au Brevet de Technicien (BT) en ont pour trois (3) ans de formation.
Les étudiants se sentent bien dans l’ambiance joviale développée par les différentes composantes du Centre qui forment une famille solidaire, soudée et unie. Nous tentons tous les jours de chercher à améliorer leur quotidien et des progrès notables ont été obtenus, notamment avec le relèvement des taux de leurs bourses et indemnités de stages.
Nous cherchons également à gagner le maximum des parts de marchés dans différents chantiers d’aménagement paysager dans la ville de DAKAR et ses environs immédiats. Il s’agit essentiellement de mettre les étudiants en situation réelle de travail tout en permettant au Centre de se procurer des ressources additionnelles pour améliorer son fonctionnement
Les étudiants se sont approprié le cadre enchanteur du Centre qu’ils embellissent quotidiennement pour en améliorer l’environnement.
Vous arrive-t-il de recevoir des groupements ou des agriculteurs pour des formations modulaires ?
M.C.ND: Cela fait partie des missions du CFPH et chaque année, plusieurs cohortes de producteurs sont formées dans différents thèmes, soit à la demande de partenaires (Privés, Projets, ONG, Structures étatiques…) Au minimum, une centaine de jeunes passent dans la moulineuse de la formation continue organisée au CFPH
Vous dépendez du Ministère de la formation professionnelle ou du Ministère de l’Agriculture ?
M.C.ND: Au milieu des années 90, le gouvernement d’alors avait décidé de rattacher les écoles et Centres de formation aux Ministères utilisateurs des sortants de leurs structures. C’est depuis cette période que le CFPH, tout comme le CNFTAGR a été rattaché au Ministère chargé de l’Agriculture. Il en est ainsi jusqu’à ce jour.
Est-ce que cela ne vous pose pas problème ?
M.C.ND: A priori, non ! Cette décision était motivée par le souci d’impliquer le Ministère utilisateur afin qu’il puisse intégrer ses préoccupations dans la formation de ses futurs agents, en particulier, en lui permettant d’avoir au bout du compte des profils taillés sur mesure donc, répondant à ses attentes. L’autre argument étaitque le Centre devrait bénéficier de plus d’attention de la part du Ministère utilisateur que du Ministère chargé de la formation Cependant il faut reconnaître que les choses n’ont pas été aussi simples. Le Ministère de l’Agriculture est un mastodonte et les Responsables sont tous absorbés par d’importants dossiers et les Centres de formation sont souvent relégués à un second plan.
Pour autant, notre liaison avec le Ministère de la Formation Professionnelle n’est pas rompue. Des collaborations sont toujours maintenues dans le domaine des réformes pédagogiques et dans l’organisation des examens et concours où nous nous faisons appel mutuellement de façon régulière.
Est-ce que l’école assure le suivi des étudiants déjà formés ? Que deviennent ces étudiants d’ailleurs ?
M.C.ND: Le CFPH, dès ses débuts, en tant que Centre de formation, a créé un secteur Développement dont la mission essentielle est d’assurer le suivi des étudiants diplômés du Centre et notamment leur insertion dans le milieu professionnel.
Le Centre dispose d’une banque de données intégrant les contacts de tous ses diplômés mais également ceux des employeurs potentiels.
A l’heure actuelle, presque tous les sortants même ceux de l’année scolaire écoulée ont trouvé un emploi, les uns chez des Privés ou des ONG, les autres s’installant à leur propre compte ou travaillant pour le compte de structures telles que l’Université, les Ambassades, ou des Projets. Il est toutefois, de plus en plus rare, de rencontrer des techniciens horticoles recrutés par la Fonction Publique qui était, au lendemain des indépendances, le service qui employait le plus, les diplômés du Centre.
Au vu de ce que vous avez constaté dans le domaine agro-alimentaire, pensez-vous que le Sénégal peut atteindre l’autosuffisance alimentaire dans un avenir proche?
M.C.ND: L’autosuffisance alimentaire est un défi important que le Sénégal aura du mal à relever dans les conditions actuelles de l’Agriculture. Tant que notre Agriculture dépendra essentiellement de la pluviométrie naturelle, il sera difficile de gagner ce pari. C’est pourquoi, l’horticulture aura un rôle de tout premier plan à jouer dans l’atteinte de cet objectif. La production rizicole devra aussi être exploitée au mieux et en dehors des grands aménagements, toutes les vallées «rizicultivables » ainsi que l’expertise des populations traditionnellement spécialistes de la riziculture (Casamance, Sine Saloum, Tambacounda) devront être mises à profit à cet effet.
Vous arrive-t-il d’aider les communes dans la mise en place ou l’entretien des espaces verts ?
M.C.ND: Des contacts ont été pris avec la plupart des communes voisines du CFPH et avec la Mairie de Dakar mais aucun n’a abouti. Ceci se comprend quand on sait que l’aménagement d’espaces verts n’est pas très ancré dans l’esprit de bien des sénégalais et, ne constitue pas une priorité pour les communes sénégalaises.