12 mai 2023, 24 août 2023. Plus de trois mois se sont écoulés depuis le dernier rassemblement d’envergure de l’opposition sénégalaise autorisée par les autorités à Dakar. Le week-end dernier, de nouvelles demandes de manifestations ont été introduites par l’initiative Chemin de la Libération avec, comme la semaine dernière, de fortes chances qu’elles soient interdites.
Entre la liberté de manifestation garantie par la Constitution et les troubles à l’ordre public souvent servis par les autorités territoriales pour interdire ce droit fondamental, l’espace public sénégalais a perdu de sa superbe. Ce fut la plateforme des forces vives de la Nation F24, qui regroupe plus d’une centaine de partis et d’organisations de la société civile qui avait tenu, le vendredi 12 mai, un rassemblement à la place de la Nation pour sauver la démocratie sénégalaise.
Les grands points furent : la non-candidature du président de la République Macky Sall pour un troisième mandat, la libération de 300 détenus dits politiques (à l’époque), des élections inclusives et transparentes, et la modification du Code électoral qui exclut des candidats condamnés en justice. Cette manifestation fut autorisée quelques heures avant sa tenue. Et les demandes suivantes de la plateforme ont été interdites, suite à la décision du préfet de Dakar de ne pas accorder les manifestations programmées à Dakar entre le 9 et le 15 juin 2023.
Depuis lors, les autorisations de manifestation n’ont plus prospéré. Face à la clameur populaire, le président Macky Sall a appelé à un dialogue politique et renoncé, en début juillet, à une troisième candidature pour la Présidentielle 2024. De plus, une modification du Code électoral a été votée à l’Assemblée nationale actant le retour des deux opposants Karim Wade et Khalifa Sall bannis du jeu électoral par des condamnations judiciaires. Si deux exigences du F24 ont été satisfaites, la situation sur les deux autres a empiré.
Sur l’organisation d’élections inclusives, l’opposant le plus en vue a été placé de force en résidence surveillée, avant d'être arrêté et son parti dissous. Les arrestations d’opposants et de proches du désormais ex-Pastef se sont multipliées, faisant aujourd’hui plus de 1 000 détenus, selon les opposants. C’est ce motif qui a été avancé par l’initiative
Chemin de la Libération pour annoncer 19 manifestations pacifiques prévues ce week-end au Sénégal. Dans un communiqué, l’initiative informe que des lettres ont été adressées “aux préfets de 19 départements du Sénégal les informant de l'organisation de manifestations pacifiques prévues pour le week-end des 26 et 27 août 2023”.
Avec EnQuete
Entre la liberté de manifestation garantie par la Constitution et les troubles à l’ordre public souvent servis par les autorités territoriales pour interdire ce droit fondamental, l’espace public sénégalais a perdu de sa superbe. Ce fut la plateforme des forces vives de la Nation F24, qui regroupe plus d’une centaine de partis et d’organisations de la société civile qui avait tenu, le vendredi 12 mai, un rassemblement à la place de la Nation pour sauver la démocratie sénégalaise.
Les grands points furent : la non-candidature du président de la République Macky Sall pour un troisième mandat, la libération de 300 détenus dits politiques (à l’époque), des élections inclusives et transparentes, et la modification du Code électoral qui exclut des candidats condamnés en justice. Cette manifestation fut autorisée quelques heures avant sa tenue. Et les demandes suivantes de la plateforme ont été interdites, suite à la décision du préfet de Dakar de ne pas accorder les manifestations programmées à Dakar entre le 9 et le 15 juin 2023.
Depuis lors, les autorisations de manifestation n’ont plus prospéré. Face à la clameur populaire, le président Macky Sall a appelé à un dialogue politique et renoncé, en début juillet, à une troisième candidature pour la Présidentielle 2024. De plus, une modification du Code électoral a été votée à l’Assemblée nationale actant le retour des deux opposants Karim Wade et Khalifa Sall bannis du jeu électoral par des condamnations judiciaires. Si deux exigences du F24 ont été satisfaites, la situation sur les deux autres a empiré.
Sur l’organisation d’élections inclusives, l’opposant le plus en vue a été placé de force en résidence surveillée, avant d'être arrêté et son parti dissous. Les arrestations d’opposants et de proches du désormais ex-Pastef se sont multipliées, faisant aujourd’hui plus de 1 000 détenus, selon les opposants. C’est ce motif qui a été avancé par l’initiative
Chemin de la Libération pour annoncer 19 manifestations pacifiques prévues ce week-end au Sénégal. Dans un communiqué, l’initiative informe que des lettres ont été adressées “aux préfets de 19 départements du Sénégal les informant de l'organisation de manifestations pacifiques prévues pour le week-end des 26 et 27 août 2023”.
Avec EnQuete