Nous sommes sur la longue allée qui mène au marché malien de Dakar, situé aux alentours de la grande mosquée vers l’école Malick Sy. Une fois sur place, nous remarquons un marché à l'ambiance morose, presque désert. On peut entendre le bruit des mortiers malaxant les mélanges de savons, de part et d'autres, qui brise un silence inhabituel et quelques discussions en bambara et en wolof.
Les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali, avec la fermeture des frontières, font déjà effet ici. C'est un fait plutôt inhabituel. Mis sous embargo, après la mésentente entre la junte militaire au pouvoir et les autorités de la CEDEAO sur le calendrier de la transition au Mali, les conséquences et impacts des sanctions économiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Ouest) étendent leur ramification chez des voisins dont le Sénégal.
Conséquence directe de cet embargo économique et financier sur le Mali, la communauté malienne à Dakar, composée pour la plupart de commerçants, vit difficilement cette situation. Vêtue d'un tee-shirt bleu et enrobée dans son pagne blanc, Sali Koné, la trentaine, reste préoccupée par la situation socio-économique au Mali.
«Toute mon activité est au ralenti, depuis les mesures de la CEDEAO contre le Mali. On achète certains produits chez eux qui ont un stock important pour ensuite les revendre. Et la rareté du produit explique la hausse constatée. Mes commandes de basins sont bloquées à la frontière et cela impacte énormément mon activité. Surtout ce mois-ci ; j'avais beaucoup de commandes, mais impossible de les récupérer.»
«Le mal est plus profond, nous demandons l'aide de l'état sénégalais»
Assise à même le sol, assemblant des sachets de vétivers dans sa boutique, Rokiya Traoré, la cinquantaine, plaide pour l'unité.
«La situation au Mali nous touche de plein fouet. Pour l'instant, nous arrivons à tenir ; mais nous craignons une rupture prochaine de nos stocks. Malgré la situation, cela ne change en rien les liens fraternels qui existent entre les deux pays. Nos dirigeants doivent revoir leur politique de gestion. J'espère que la situation reviendra à la normale, pour qu'on puisse continuer notre activité, sans pression.»
Non loin de là , Mohamed Koné est tranquillement installé sur sa chaise, en compagnie d'autres de ses compatriotes. Dans sa boutique, on peut trouver du beurre de karité, des huiles pour femmes et du «gowé», entre autres. Pour lui, le mal est plus profond. Il en appelle plutôt à l'aide gouvernement sénégalais.
«Certes la situation au Mali est difficile, mais nous demandons l'aide de l'Etat sénégalais. Déjà , nous sommes au Sénégal. Avant, nous arrivions à nous en sortir ; maintenant, c'est tout un problème. Nous vivons une situation très difficile.»
Alerte sur une penurie de moutons de tabaski si… Rapporte Vipeoples .
Les Sénégalais ayant des proches au Mali ne sont pas épargnés. Sidi Sissoko en fait partie. Pour lui, «cette situation est difficile par rapport au transit entre le Mali et le Sénégal. Et cela affecte notre travail parce que certains produits importés du Mali permettent d'alimenter notre commerce. Notre stock de produits venu du Mali commence à s'épuiser. Avec la fête de Tabaski qui se profile à l'horizon, il ne faut pas exclure une pénurie de moutons. Économiquement, chacun des deux pays y trouve son compte. Donc, le Sénégal devrait plutôt jouer un rôle de médiateur.»
Les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali, avec la fermeture des frontières, font déjà effet ici. C'est un fait plutôt inhabituel. Mis sous embargo, après la mésentente entre la junte militaire au pouvoir et les autorités de la CEDEAO sur le calendrier de la transition au Mali, les conséquences et impacts des sanctions économiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Ouest) étendent leur ramification chez des voisins dont le Sénégal.
Conséquence directe de cet embargo économique et financier sur le Mali, la communauté malienne à Dakar, composée pour la plupart de commerçants, vit difficilement cette situation. Vêtue d'un tee-shirt bleu et enrobée dans son pagne blanc, Sali Koné, la trentaine, reste préoccupée par la situation socio-économique au Mali.
«Toute mon activité est au ralenti, depuis les mesures de la CEDEAO contre le Mali. On achète certains produits chez eux qui ont un stock important pour ensuite les revendre. Et la rareté du produit explique la hausse constatée. Mes commandes de basins sont bloquées à la frontière et cela impacte énormément mon activité. Surtout ce mois-ci ; j'avais beaucoup de commandes, mais impossible de les récupérer.»
«Le mal est plus profond, nous demandons l'aide de l'état sénégalais»
Assise à même le sol, assemblant des sachets de vétivers dans sa boutique, Rokiya Traoré, la cinquantaine, plaide pour l'unité.
«La situation au Mali nous touche de plein fouet. Pour l'instant, nous arrivons à tenir ; mais nous craignons une rupture prochaine de nos stocks. Malgré la situation, cela ne change en rien les liens fraternels qui existent entre les deux pays. Nos dirigeants doivent revoir leur politique de gestion. J'espère que la situation reviendra à la normale, pour qu'on puisse continuer notre activité, sans pression.»
Non loin de là , Mohamed Koné est tranquillement installé sur sa chaise, en compagnie d'autres de ses compatriotes. Dans sa boutique, on peut trouver du beurre de karité, des huiles pour femmes et du «gowé», entre autres. Pour lui, le mal est plus profond. Il en appelle plutôt à l'aide gouvernement sénégalais.
«Certes la situation au Mali est difficile, mais nous demandons l'aide de l'Etat sénégalais. Déjà , nous sommes au Sénégal. Avant, nous arrivions à nous en sortir ; maintenant, c'est tout un problème. Nous vivons une situation très difficile.»
Alerte sur une penurie de moutons de tabaski si… Rapporte Vipeoples .
Les Sénégalais ayant des proches au Mali ne sont pas épargnés. Sidi Sissoko en fait partie. Pour lui, «cette situation est difficile par rapport au transit entre le Mali et le Sénégal. Et cela affecte notre travail parce que certains produits importés du Mali permettent d'alimenter notre commerce. Notre stock de produits venu du Mali commence à s'épuiser. Avec la fête de Tabaski qui se profile à l'horizon, il ne faut pas exclure une pénurie de moutons. Économiquement, chacun des deux pays y trouve son compte. Donc, le Sénégal devrait plutôt jouer un rôle de médiateur.»