Ils sont entrés chez un Chinois et ont défoncé sa porte en emportant plus de 94 millions de francs CFA. Chez un autre, ils se sont emparés de 14 millions de frs. Un cambriolage effectué par Serigne Cheikh Dia et Mamadou Doumbouya. Ils profitaient de l’absence des propriétaires de villas de luxe pour commettre des vols. Et parfois, ils attendaient l’heure de la grande prière du vendredi pour s’introduire dans des magasins.
Le policier Ndekki, en fuite, fait l’objet d’un mandat d’arrêt et le gendarme auxiliaire Sagna a été arrêté peu après. Ndèye Coumba relate que son petit ami, Mamadou Doumbouya alias Papis, n’arrêtait pas de se plaindre de son niveau de vie misérable. D’après celui-ci, son travail au tribunal ne lui permettait pas de vivre convenablement.
« Suite à un malentendu, je me suis rendue chez lui après plusieurs supplications pour lui donner des raisons de ne pas franchir le Rubicond. Mais il n’a rien voulu entendre. Il a porté des gants et a commencé à me rouer de coups. Sa mère la suppliait de m’ouvrir la porte. Très en colère, il m’a balancé à travers la fenêtre. Je suis restée deux mois dans le coma. Il n’a rien fait pour ma prise en charge. Ma mère a tout vendu. Ce sont des amis Alioune Diakhaté et Serigne Cheikh Dia qui venaient me voir. Un jour il est venu chez moi avec un sachet en disant que c’est issu du cambriolage de chez les Chinois. Il m’a donné de l’argent que j’ai refusé de prendre » a déclaré la fille.
Quant à Doumbouya, il crie à une cabale et soutient que sa copine s’est fâchée parce qu’il refusait de l’épouser. A l’en croire, celle-ci est plus âgée que lui de 10 ans.
« J’ai été cité à cause de Bineta Ndiaye. Elle a une dent contre moi. Parce que j’ai toujours défendu à mon ami d’avoir une relation avec elle. Car dans sa famille, ils sont tous des dealers. Mais il n’a rien voulu entendre. Bineta m’a identifié sur la vidéo de la caméra de surveillance de chez les Indiens », s’est défendu Serigne Cheikh Dia.
Cependant, il a ouvert deux comptes bancaires à UBA, l’un le 19 octobre 2018 et contenant 150.000 Fcfa et un second compte où plus de 15 millions de francs CFA ont été déposés et 9 millions ont été retirés. Il détient également 3 véhicules, deux terrains à Lac Rose, un poulailler, des frais de voyage pour la Chine évalué à plus de 14 millions tandis que le poulailler n’a pas été évalué. Tout ceci a été amassé à une période voisine aux faits. Mamadou Doumbouya alias Papis a reconnu les faits de vols qui lui sont reprochés soutenant qu’il était seul.
Au cours de la procédure, il a reconnu avoir volé 4 millions dans un point Wari avec Pape Abdoulaye Faye et Evaliss Ndekki. Un vol aux Maristes évalué à 45 millions et un autre à Ouakam. Sur le montant de 27 millions, il a dépensé 12 millions en voiture, en plus d’une somme remise à la mère de sa copine. Il avait confié 15 millions de francs CFA avant de reprendre les 11 millions F CFA
Un gendarme axillaire et un policier protégeaient leurs complices
« Je reconnais les vols. J’étais seul. Dans le point Wari, j’ai pris 1 million 300 mille, un ordinateur et une tablette. A Ouakam, j’ai commis des vols dans deux appartements. Aux Maristes, chez des Indiens, j’ai pris 3 millions de francs CFA. A la cité Aliou Sow dans un point Wari, j’ai subtilisé de l’argent. Ce n’était pas une somme importante. Avec ce butin, j’ai investi. Ce qui a fructifié mes biens.
Ma copine est tombée du 3e étage. C’était chez moi. C’est la raison pour laquelle je la prenais en charge. Chaque semaine, je déboursais 500 mille. J’étais obligé de dormir chez sa grande sœur pour prendre soin d’elle. Ma copine a eu son accident en 2017. Le vol à la cité Aliou Sow est évalué à 200.000, celui de Fann à 32 millions et 30 millions de francs CFA chezlesIndiens aux Maristes », a expliqué Papy Alioune Diakhaté qui conteste la détention de chanvre indien.
« C’est le gendarme qui a voulu me charger. Je n’ai jamais fumé de chanvre indien. Alioune c’est moi qui lui ai offert la moto. Il ignorait son origine frauduleuse », a- t-il déclaré. L’accusé Pape Abdoulaye Faye conteste avoir accompagné Doumbouya lors des cambriolages.
« Je suis mécanicien. Doumbouya venait souvent à mon atelier pour dépanner ses motos. Nous sommes restés un an et six mois sans nous voir. C’est suite à son arrestation qu’il est venu à mon garage avec les enquêteurs », s’est défendu Pape Abdoulaye Faye.
Quant à Saer Mbengue, il a soutenu à la barre qu’il n’avait pas le temps pour ce genre d’activité illicite. Sur les plus de 2 millions retrouvés dans son compte, il justifie cet argent par les tontines et ses petits boulots comme chauffeur de taxi clandestin.
Selon les éléments de la procédure, le gendarme auxiliaire, Pape Samsdine Sagna et le policier en fuite, Évalis Mendy dit Ndekki étaient en uniforme quand les autres commettaient les vols. Quand ils étaient surpris, ils faisaient semblant de les conduire au commissariat.
« C’est 8 mois après l’arrestation des autres qu’ils ont procédé à mon interpellation. Je pouvais prendre la fuite comme l’agent de police. Je n’ai rien à me reprocher. Doumbouya, je l’ai connu au tribunal. Après, je n’ai plus de ses nouvelles jusqu’à son arrestation par les éléments de Faidherbe. C’était dans l’affaire qui l’opposait à Bineta Ndiaye », a tenté de se défendre le gendarme axillaire.
Accusé de détention de signes monétaires contrefaits et détention d’arme sans autorisation, l’agent maritime Baye Pathé Niang a soutenu que son père était le commandant du port. « Je suis son fils aîné. A son décès, ma mère m’a confié le portable. Depuis 2010, l’arme est avec moi. Le faux billet, je l’avais même déchiré. Je travaille au port. Une personne me l’a donné »,s’est-il défendu
Fortunes diverses pour la bande
Poursuivi pour recel, Moussa Camara soutient que le nommé Doumbouya est son neveu. « Il avait une voiture et une moto. Je lui ai proposé de vendre la voiture et de garder la moto. Un jour, il m’a mis en rapport avec Diakhaté pour la vente du véhicule. Après la transaction, je lui ai remis son argent. Un jour, il a voulu me confier de l’argent en alléguant que cette somme lui a été confiée par le fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Quand j’ai remarqué que c’est une forte somme, j’ai refusé de garder cet argent »,s’est défendu Moussa Camara.
Quant à Marieme Doumbya, sœur de l’accusé, elle soutient que son frère ne lui a jamais confié de l’argent. « J’ignorais même qu’il avait de l’argent. Un jour, les flics sont venus à la maison pour effectuer une fouille. Ils ont pris cette somme et sont partis. Par la suite, ils sont revenus me demander encore de l’argent en disant que mon frère m’avait confié de l’argent. D’ailleurs, c’était le 22 décembre et on n’avait pas encore payé la location. Si j’avais gardé une telle somme, on n’allait rien devoir à notre bailleur », a expliqué Mareme Doumbouya en larmes.
Dans son réquisitoire, le Parquet a requis un an de prison ferme pour Alioune Diakhaté pour des faits de chanvre indien, 2 ans dont six mois ferme pour Baye Pathé Niang et un an de prison ferme pour Mariama Doumbouya pour blanchiment de capitaux. Le parquetier a requis 5 ans de réclusion criminelle pour les accusés Saer Mbengue, Pape Samsdine Sagna, Mamadou Doumbouya, Serigne Cheikh Dia, Pape Abdoulaye Faye, Maguette Wade, Moussa Camara pour chacun et 10 ans de réclusion criminelle pour le fugitif policier Évalis Mendy en confirmant le mandat d’arrêt.
Les conseils de la défense, ils ont plaidé à titre principal l’acquittement de leurs clients et l’application extrêmement bienveillante de la loi pour Mamadou Doumbouya. Au final, la chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré pour le 4 juillet prochain.
Le Témoin
Le policier Ndekki, en fuite, fait l’objet d’un mandat d’arrêt et le gendarme auxiliaire Sagna a été arrêté peu après. Ndèye Coumba relate que son petit ami, Mamadou Doumbouya alias Papis, n’arrêtait pas de se plaindre de son niveau de vie misérable. D’après celui-ci, son travail au tribunal ne lui permettait pas de vivre convenablement.
« Suite à un malentendu, je me suis rendue chez lui après plusieurs supplications pour lui donner des raisons de ne pas franchir le Rubicond. Mais il n’a rien voulu entendre. Il a porté des gants et a commencé à me rouer de coups. Sa mère la suppliait de m’ouvrir la porte. Très en colère, il m’a balancé à travers la fenêtre. Je suis restée deux mois dans le coma. Il n’a rien fait pour ma prise en charge. Ma mère a tout vendu. Ce sont des amis Alioune Diakhaté et Serigne Cheikh Dia qui venaient me voir. Un jour il est venu chez moi avec un sachet en disant que c’est issu du cambriolage de chez les Chinois. Il m’a donné de l’argent que j’ai refusé de prendre » a déclaré la fille.
Quant à Doumbouya, il crie à une cabale et soutient que sa copine s’est fâchée parce qu’il refusait de l’épouser. A l’en croire, celle-ci est plus âgée que lui de 10 ans.
« J’ai été cité à cause de Bineta Ndiaye. Elle a une dent contre moi. Parce que j’ai toujours défendu à mon ami d’avoir une relation avec elle. Car dans sa famille, ils sont tous des dealers. Mais il n’a rien voulu entendre. Bineta m’a identifié sur la vidéo de la caméra de surveillance de chez les Indiens », s’est défendu Serigne Cheikh Dia.
Cependant, il a ouvert deux comptes bancaires à UBA, l’un le 19 octobre 2018 et contenant 150.000 Fcfa et un second compte où plus de 15 millions de francs CFA ont été déposés et 9 millions ont été retirés. Il détient également 3 véhicules, deux terrains à Lac Rose, un poulailler, des frais de voyage pour la Chine évalué à plus de 14 millions tandis que le poulailler n’a pas été évalué. Tout ceci a été amassé à une période voisine aux faits. Mamadou Doumbouya alias Papis a reconnu les faits de vols qui lui sont reprochés soutenant qu’il était seul.
Au cours de la procédure, il a reconnu avoir volé 4 millions dans un point Wari avec Pape Abdoulaye Faye et Evaliss Ndekki. Un vol aux Maristes évalué à 45 millions et un autre à Ouakam. Sur le montant de 27 millions, il a dépensé 12 millions en voiture, en plus d’une somme remise à la mère de sa copine. Il avait confié 15 millions de francs CFA avant de reprendre les 11 millions F CFA
Un gendarme axillaire et un policier protégeaient leurs complices
« Je reconnais les vols. J’étais seul. Dans le point Wari, j’ai pris 1 million 300 mille, un ordinateur et une tablette. A Ouakam, j’ai commis des vols dans deux appartements. Aux Maristes, chez des Indiens, j’ai pris 3 millions de francs CFA. A la cité Aliou Sow dans un point Wari, j’ai subtilisé de l’argent. Ce n’était pas une somme importante. Avec ce butin, j’ai investi. Ce qui a fructifié mes biens.
Ma copine est tombée du 3e étage. C’était chez moi. C’est la raison pour laquelle je la prenais en charge. Chaque semaine, je déboursais 500 mille. J’étais obligé de dormir chez sa grande sœur pour prendre soin d’elle. Ma copine a eu son accident en 2017. Le vol à la cité Aliou Sow est évalué à 200.000, celui de Fann à 32 millions et 30 millions de francs CFA chezlesIndiens aux Maristes », a expliqué Papy Alioune Diakhaté qui conteste la détention de chanvre indien.
« C’est le gendarme qui a voulu me charger. Je n’ai jamais fumé de chanvre indien. Alioune c’est moi qui lui ai offert la moto. Il ignorait son origine frauduleuse », a- t-il déclaré. L’accusé Pape Abdoulaye Faye conteste avoir accompagné Doumbouya lors des cambriolages.
« Je suis mécanicien. Doumbouya venait souvent à mon atelier pour dépanner ses motos. Nous sommes restés un an et six mois sans nous voir. C’est suite à son arrestation qu’il est venu à mon garage avec les enquêteurs », s’est défendu Pape Abdoulaye Faye.
Quant à Saer Mbengue, il a soutenu à la barre qu’il n’avait pas le temps pour ce genre d’activité illicite. Sur les plus de 2 millions retrouvés dans son compte, il justifie cet argent par les tontines et ses petits boulots comme chauffeur de taxi clandestin.
Selon les éléments de la procédure, le gendarme auxiliaire, Pape Samsdine Sagna et le policier en fuite, Évalis Mendy dit Ndekki étaient en uniforme quand les autres commettaient les vols. Quand ils étaient surpris, ils faisaient semblant de les conduire au commissariat.
« C’est 8 mois après l’arrestation des autres qu’ils ont procédé à mon interpellation. Je pouvais prendre la fuite comme l’agent de police. Je n’ai rien à me reprocher. Doumbouya, je l’ai connu au tribunal. Après, je n’ai plus de ses nouvelles jusqu’à son arrestation par les éléments de Faidherbe. C’était dans l’affaire qui l’opposait à Bineta Ndiaye », a tenté de se défendre le gendarme axillaire.
Accusé de détention de signes monétaires contrefaits et détention d’arme sans autorisation, l’agent maritime Baye Pathé Niang a soutenu que son père était le commandant du port. « Je suis son fils aîné. A son décès, ma mère m’a confié le portable. Depuis 2010, l’arme est avec moi. Le faux billet, je l’avais même déchiré. Je travaille au port. Une personne me l’a donné »,s’est-il défendu
Fortunes diverses pour la bande
Poursuivi pour recel, Moussa Camara soutient que le nommé Doumbouya est son neveu. « Il avait une voiture et une moto. Je lui ai proposé de vendre la voiture et de garder la moto. Un jour, il m’a mis en rapport avec Diakhaté pour la vente du véhicule. Après la transaction, je lui ai remis son argent. Un jour, il a voulu me confier de l’argent en alléguant que cette somme lui a été confiée par le fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Quand j’ai remarqué que c’est une forte somme, j’ai refusé de garder cet argent »,s’est défendu Moussa Camara.
Quant à Marieme Doumbya, sœur de l’accusé, elle soutient que son frère ne lui a jamais confié de l’argent. « J’ignorais même qu’il avait de l’argent. Un jour, les flics sont venus à la maison pour effectuer une fouille. Ils ont pris cette somme et sont partis. Par la suite, ils sont revenus me demander encore de l’argent en disant que mon frère m’avait confié de l’argent. D’ailleurs, c’était le 22 décembre et on n’avait pas encore payé la location. Si j’avais gardé une telle somme, on n’allait rien devoir à notre bailleur », a expliqué Mareme Doumbouya en larmes.
Dans son réquisitoire, le Parquet a requis un an de prison ferme pour Alioune Diakhaté pour des faits de chanvre indien, 2 ans dont six mois ferme pour Baye Pathé Niang et un an de prison ferme pour Mariama Doumbouya pour blanchiment de capitaux. Le parquetier a requis 5 ans de réclusion criminelle pour les accusés Saer Mbengue, Pape Samsdine Sagna, Mamadou Doumbouya, Serigne Cheikh Dia, Pape Abdoulaye Faye, Maguette Wade, Moussa Camara pour chacun et 10 ans de réclusion criminelle pour le fugitif policier Évalis Mendy en confirmant le mandat d’arrêt.
Les conseils de la défense, ils ont plaidé à titre principal l’acquittement de leurs clients et l’application extrêmement bienveillante de la loi pour Mamadou Doumbouya. Au final, la chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré pour le 4 juillet prochain.
Le Témoin