L'avocat général avait requis la confirmation de la condamnation infligée en première instance en 2014, soit 18 ans de réclusion criminelle. "J'ai jamais tué quelqu'un, jamais", avait déclaré l'accusé avant que la cour ne se retire pour délibérer.
Dans un français hésitant, il avait dans le même temps présenté ses excuses pour sa participation à l'enlèvement d'une Chinoise alors âgée de 22 ans. Il l'avait libérée après en être tombé amoureux : "Tu as vu ce que j'ai fait pour toi. Je me suis trahi pour toi. J'ai fait un acte bouleversant", écrivait-il dans une de ses missives enflammées.
L'affaire remonte au 9 juin 2011. Les parents de la jeune femme, restés en Chine, reçoivent une demande de rançon: cinq millions de yuans, soit 500.000 euros, en échange de sa libération. Après cinq jours séquestrée dans un petit appartement du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), la victime réapparaît, sans qu'une rançon ait été payée.
La jeune femme finira par raconter aux policiers qu'un de ses ravisseurs est tombé amoureux d'elle, a tué et découpé son complice au hachoir avant de la libérer. Selon son récit, les morceaux du corps ont été placés dans des sacs poubelle et des valises, jetés dans des conteneurs aux alentours. Ils n'ont jamais été retrouvés. En revanche, les analyses ont révélé dans l'appartement de nombreuses traces de sang provenant du complice, qui n'a plus jamais donné signe de vie.
'Papa n'est pas rentré'
L'accusé affirme que, quand il est sorti de l'appartement avec la captive dans la nuit du 13 au 14 juin, son complice était en train "de ronfler" après avoir consommé de l'alcool. Mais l'avocat général a exposé sa "conviction absolue" que le complice était mort la veille, et que l'accusé l'a tué "pour se protéger de représailles".
"Nous n'avons que des hypothèses", a au contraire soutenu l'avocate de la défense, Marie-Alix Canu-Bernard. Elle a aussi regretté l'absence de confrontation avec l'ancienne captive. "Pourquoi tout ce qu'elle dit est intangible et lui tout ce qu'il dit, ce serait des conneries?"
Le procès s'est tenu sans partie civile: la victime de l'enlèvement, retournée en Chine, n'a pas souhaité témoigner et la compagne du disparu n'avait pas été informée des suites de l'enquête.
Moment de flottement, jeudi, lorsque cette dernière apparaît à la barre: elle explique ne pas savoir pourquoi l'accusé est dans le box et le lien qu'il peut y avoir avec la disparition de l'homme avec qui elle vivait, père de son petit garçon. "Je dis à son fils que papa est parti et qu'il n'est pas encore rentré", explique-t-elle en mandarin, traduite par un interprète. Elle ne semble pas envisager qu'il soit mort: "Je ne sais pas avec qui il vit actuellement et où il est." L'accusation a dit ne pas comprendre "comment on a pu en arriver là ".
Avec afp
Dans un français hésitant, il avait dans le même temps présenté ses excuses pour sa participation à l'enlèvement d'une Chinoise alors âgée de 22 ans. Il l'avait libérée après en être tombé amoureux : "Tu as vu ce que j'ai fait pour toi. Je me suis trahi pour toi. J'ai fait un acte bouleversant", écrivait-il dans une de ses missives enflammées.
L'affaire remonte au 9 juin 2011. Les parents de la jeune femme, restés en Chine, reçoivent une demande de rançon: cinq millions de yuans, soit 500.000 euros, en échange de sa libération. Après cinq jours séquestrée dans un petit appartement du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), la victime réapparaît, sans qu'une rançon ait été payée.
La jeune femme finira par raconter aux policiers qu'un de ses ravisseurs est tombé amoureux d'elle, a tué et découpé son complice au hachoir avant de la libérer. Selon son récit, les morceaux du corps ont été placés dans des sacs poubelle et des valises, jetés dans des conteneurs aux alentours. Ils n'ont jamais été retrouvés. En revanche, les analyses ont révélé dans l'appartement de nombreuses traces de sang provenant du complice, qui n'a plus jamais donné signe de vie.
'Papa n'est pas rentré'
L'accusé affirme que, quand il est sorti de l'appartement avec la captive dans la nuit du 13 au 14 juin, son complice était en train "de ronfler" après avoir consommé de l'alcool. Mais l'avocat général a exposé sa "conviction absolue" que le complice était mort la veille, et que l'accusé l'a tué "pour se protéger de représailles".
"Nous n'avons que des hypothèses", a au contraire soutenu l'avocate de la défense, Marie-Alix Canu-Bernard. Elle a aussi regretté l'absence de confrontation avec l'ancienne captive. "Pourquoi tout ce qu'elle dit est intangible et lui tout ce qu'il dit, ce serait des conneries?"
Le procès s'est tenu sans partie civile: la victime de l'enlèvement, retournée en Chine, n'a pas souhaité témoigner et la compagne du disparu n'avait pas été informée des suites de l'enquête.
Moment de flottement, jeudi, lorsque cette dernière apparaît à la barre: elle explique ne pas savoir pourquoi l'accusé est dans le box et le lien qu'il peut y avoir avec la disparition de l'homme avec qui elle vivait, père de son petit garçon. "Je dis à son fils que papa est parti et qu'il n'est pas encore rentré", explique-t-elle en mandarin, traduite par un interprète. Elle ne semble pas envisager qu'il soit mort: "Je ne sais pas avec qui il vit actuellement et où il est." L'accusation a dit ne pas comprendre "comment on a pu en arriver là ".
Avec afp