Jeudi, un jeune homme barbu, âgé de 33 ans, comparaissait au tribunal correctionnel de Mbour pour destruction de biens d’autrui. Modou Ndiaye a nuitamment saccagé le lieu d’offrandes (khamb en wolof) d’une famille, renversant le lait offert aux djinns en guise de protection des Ngom à Thiadiaye.
Tout de blanc vêtu, ce fanatique, par son discours, donne des idées. Le prévenu ne pense pas du tout avoir posé un acte délictuel et se croit investi de la mission de s’attaquer à tout ce qui n’est pas conforme à l’Islam.
«J’ai détruit ces ‘’khamb’’ au nom de l’Islam. Je n’ai fait que mon devoir, ma mission. Personne ne peut me détourner de cette voie qui est le Tawhid. La puissance n’appartient qu’à Dieu. Ce que j’ai fait, c’est le Coran qui me le dicte. Et je suis prêt à mourir pour cela», a déclaré le prévenu en citant le Livre-Saint. Le terrorisme est à nos portes. Et la menace est d’autant plus réelle que beaucoup de compatriotes véhiculent des idéologies venues d’ailleurs.
Le président : «Vous dites que vous êtes prêt à mourir et vous fuyez»
Le Procureur lui rétorque, citant lui aussi le Coran, que «lakoum Dina koum waliyadini (A vous votre religion, à moi la mienne)». «La religion, c’est une affaire personnelle. Vous avez le droit de croire à ce que vous croyez mais vous ne pouvez l’imposer à personne. Même le Prophète (PSL) ne s’attaquait pas à ceux qui n’avaient pas accepté son message», martèle le maître des poursuites.
Le président du Tribunal de l’appuyer : «Le Sénégal est un pays laïc où chacun est libre de choisir sa confession ou de ne pas en avoir, dans le respect de l’autre. Vous n’avez pas le droit de détruire cet autel. Et puis vous avez dit que vous êtes même prêt à mourir dans le cadre de votre mission, pourquoi donc fuir ?».
Le prévenu nie avoir fui et répète qu’il était investi d’une mission divine à l’image des prophètes qui ont combattu la mécréance
«Le Sénégal est une République et non un État islamique»
Dans la salle, il n’y avait pas les parents du prévenu orphelin de père mais dont la mère vit à Mbour. Il révèle que son maître s’appelle Mamadou Lamine Diop et vit à Ndiosmone où il officie.
Un jeune homme est appelé à la barre. Il s’appelle Mouhamed Guèye et est un condisciple du prévenu Modou Ndiaye.
«Tout ce que j’ai à dire, c’est que nous sommes investis d’une mission de Tawhid, la croyance en Dieu sans intermédiaire et du devoir de défendre l’Islam», déclare ce fonctionnaire qui a démissionné pour suivre cette voie.
Le représentant du parquet insiste : «Le Sénégal est une République, pas un État islamique. C’est un pays régi par les lois, des textes. C’est un pays où chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Les faits sont constants et le prévenu les a reconnus. Et ce qui est grave, c’est qu’il ne s’est pas du tout amendé. C’est pourquoi je requiers une peine d’un an dont six mois ferme».
Le prévenu sera fixé sur son sort le 27 juillet prochain
Bes Bi
Tout de blanc vêtu, ce fanatique, par son discours, donne des idées. Le prévenu ne pense pas du tout avoir posé un acte délictuel et se croit investi de la mission de s’attaquer à tout ce qui n’est pas conforme à l’Islam.
«J’ai détruit ces ‘’khamb’’ au nom de l’Islam. Je n’ai fait que mon devoir, ma mission. Personne ne peut me détourner de cette voie qui est le Tawhid. La puissance n’appartient qu’à Dieu. Ce que j’ai fait, c’est le Coran qui me le dicte. Et je suis prêt à mourir pour cela», a déclaré le prévenu en citant le Livre-Saint. Le terrorisme est à nos portes. Et la menace est d’autant plus réelle que beaucoup de compatriotes véhiculent des idéologies venues d’ailleurs.
Le président : «Vous dites que vous êtes prêt à mourir et vous fuyez»
Le Procureur lui rétorque, citant lui aussi le Coran, que «lakoum Dina koum waliyadini (A vous votre religion, à moi la mienne)». «La religion, c’est une affaire personnelle. Vous avez le droit de croire à ce que vous croyez mais vous ne pouvez l’imposer à personne. Même le Prophète (PSL) ne s’attaquait pas à ceux qui n’avaient pas accepté son message», martèle le maître des poursuites.
Le président du Tribunal de l’appuyer : «Le Sénégal est un pays laïc où chacun est libre de choisir sa confession ou de ne pas en avoir, dans le respect de l’autre. Vous n’avez pas le droit de détruire cet autel. Et puis vous avez dit que vous êtes même prêt à mourir dans le cadre de votre mission, pourquoi donc fuir ?».
Le prévenu nie avoir fui et répète qu’il était investi d’une mission divine à l’image des prophètes qui ont combattu la mécréance
«Le Sénégal est une République et non un État islamique»
Dans la salle, il n’y avait pas les parents du prévenu orphelin de père mais dont la mère vit à Mbour. Il révèle que son maître s’appelle Mamadou Lamine Diop et vit à Ndiosmone où il officie.
Un jeune homme est appelé à la barre. Il s’appelle Mouhamed Guèye et est un condisciple du prévenu Modou Ndiaye.
«Tout ce que j’ai à dire, c’est que nous sommes investis d’une mission de Tawhid, la croyance en Dieu sans intermédiaire et du devoir de défendre l’Islam», déclare ce fonctionnaire qui a démissionné pour suivre cette voie.
Le représentant du parquet insiste : «Le Sénégal est une République, pas un État islamique. C’est un pays régi par les lois, des textes. C’est un pays où chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Les faits sont constants et le prévenu les a reconnus. Et ce qui est grave, c’est qu’il ne s’est pas du tout amendé. C’est pourquoi je requiers une peine d’un an dont six mois ferme».
Le prévenu sera fixé sur son sort le 27 juillet prochain
Bes Bi