Hommes battus : le tabou des violences conjugales


Rédigé le Vendredi 24 Avril 2015 à 21:52 | Lu 375 fois | 0 commentaire(s)



Phénomène tabou, méconnu et sans doute largement sous estimé par les statistiques, il arrive que des hommes soient aussi les victimes de violences domestiques.

Malmenés physiquement et psychiquement par leurs épouses, certains d’entre eux ont choisi de rompre le silence. Actusen.com vous entretient de ce sujet, en attendant d’y revenir plus amplement, avec des témoignages souvent poignants.


Hommes battus : le tabou des violences conjugales

La violence domestique ne concerne pas seulement les femmes et les enfants. Des hommes sont aussi maltraités, physiquement et psychologiquement. Ils sont souvent démunis, face à cette violence

Le fait est avéré, le domicile privé, la maison est un des lieux les moins sûrs. C’est dans l’intimité du foyer, à l’abri des regards que l’on compte le plus grand nombre d’homicides et d’agressions graves. Dans l’esprit général, violences conjugales riment souvent avec femmes battues. Mais erreur ! Car des hommes sont aussi les cibles de leurs compagnes.

Écrasés par le tabou, les hommes victimes de violence conjugale, qui décident de briser le mur du silence, ne savent souvent pas où s’adresser pour trouver de l’aide.

Sur le terrain, il n’existe pratiquement rien pour leur porter assistance. Battus physiquement, malmenés psychiquement par leurs épouses, souvent séparés de leurs enfants après des divorces difficiles, beaucoup sombrent dans la solitude et la dépression.

Au Sénégal, on avait tendance à voir des femmes battues ou maltraitées dans leur mariage. Mais la donne a changé, car, maintenant, les hommes sont autant battus que leurs femmes. Pour diverses raisons.

Selon la plupart des témoignages recueillis, les causes de ces violences seraient dues à l’infidélité souvent de certains hommes mais aussi à leur manque de caractère ; ou même pire, à la peur qu’ils ont toujours vouée à leurs épouses.

M. Diagne, vers la quarantaine, marié depuis 6 ans déjà, vit pratiquement l’enfer dans son ménage et raconte ses mésaventures.
 

« Je ne suis pas violent avec les femmes »

Sa douceur l’a conduit à des circonstances inexplicables. Il confie : «je suis un homme, qui n’est pas violent avec les femmes ; un homme qui est aussi père. Il y a 6 ans dans mon couple d’alors, j’ai subi une violence terrible, verbale et psychologique.

J’ai sombré dans une dépression grave et aiguë, j’ai songé au suicide », confesse M. Diagne.  Et pour lui, il s’est toujours demandé pourquoi dans les médias, dans les forums, enfin partout où il a pu lire, chercher, regarder, quand on évoque la “violence conjugale” ,on ne la conçoit que dans un seul sens !! A savoir celui des “hommes bourreaux et des femmes victimes».

Et  dans mon cas, ajoute t-il «  j’ai eu face à moi une perverse narcissique », et là aussi dans la majorité des cas, “pervers” est associé à “masculin”

La violence faite aux hommes est terrible, atroce, légitimement condamnable, et il est bien d’agir préventivement comme on le fait actuellement. Toutefois une question subsiste : Comment donc ces hommes ont-ils été élevés ? Et par quel genre de femme ?

Pour répondre à cette question, Actusen.com  reviendra là-dessus avec de plus amples explications et témoignages. Mais il faut juste retenir que ceci est un phénomène très fréquent, mais très conçu comme tabou dans ce Sénégal actuel.

Même si d’aucuns continuent à penser que le sujet de ce parti pris peut prêter à sourire… ce n’est ni drôle ni du cynisme déplacé ou des paroles visant à provoquer des femmes.

Nafissatou DIEYE (actusen.com)



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