Au moment où toutes les attentions étaient portées sur la Coupe d’Afrique des nations (Can), le gouvernement a procédé à un nouveau réaménagement du prix du sucre en poudre. De 600 francs, le prix du kilogramme est passé à 635 francs, voire 700 francs Cfa. Mais selon le directeur du Commerce intérieur, cette décision avait été déjà prise depuis fin août 2021 à la suite du Conseil national de la consommation.
«A l’époque, la décision avait été déjà actée, mais elle a été différée, parce que la période avait coïncidé avec les inondations mais aussi celle où l’Etat a gelé l’application de la taxe complémentaire à l’importation», a expliqué Oumar Diallo joint par téléphone.
Actuellement, la hausse semble inévitable compte tenu de l’évolution de la situation, mais aussi étant donné que c’est la Compagnie sucrière sénégalaise qui produit le sucre en question, et que ce prix-là est constamment grevé par l’évolution du cours des intrants, notamment l’engrais qui est passé de 100% à 300%.
L’autre chose est que les prix du sucre ont été bloqués depuis 2012, donc depuis 10 ans. «Le prix du sucre est resté à son même niveau, alors que les coûts et les facteurs de production sont passés du simple au double. Pour ne pas mettre en péril l’industrie locale, la Css, il était nécessaire de réajuster le prix du sucre pour qu’ils puissent au moins vendre leurs produits et offrir aux Séné¬galais les quantités nécessaires sur le marché», soutient le di¬rec¬teur du Commerce intérieur.
Cependant, alerte-t-il, les détaillants sont tenus de vendre le kg de sucre cristallisé à 625 francs Cfa, prix fixé par le gouvernement. Autrement dit, ceux qui vendent le kg de sucre à 700 francs Cfa dont les boutiquiers sont dans l’irrégularité, dans l’infraction et font du vol.
Ascosen dénonce un sabotage
Du côté des consommateurs, on dénonce avec la plus grande énergie, cette situation créée, d’après le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), par le «sabotage» de la ministre du Commerce. «Pour nous, c’est un sabotage, parce qu’actuellement, on est en train de procéder à l’élaboration d’une nouvelle équipe gouvernementale. Donc, ce n’est pas le moment de prendre des arrêtés dans ce sens-là », a réagi Momar Ndao. Pour lui, ce sont les affaires courantes qui doivent être évacuées en ce moment.
Le sucre étant un produit homologué, la modification de son prix devait respecter une procédure bien définie. «Il doit y avoir des comités techniques qui vont travailler avec les différents experts, les consommateurs, l’Administration, les industriels, les commerçants… sur la structure du prix et qui vont faire une proposition au Conseil national de la consommation. Celui-ci, présidé par la ministre du Commerce, est composé de l’Administration, des consommateurs, industriels, distributeurs et même de la presse», explique M. Ndao. C’est donc le Conseil national de la consommation qui apprécie les propositions techniques faites par le comité technique et ce n’est qu’après avoir adopté ces propositions que le Conseil national de la consommation propose une modification des prix en hausse ou en baisse.
Pour rappel, le prix du sucre était fixé à 575 francs Cfa. Il a été augmenté à 600 francs, lors du Conseil national de la consommation tenu le 31 août 2021. Depuis cette date, regrette Momar Ndao, il n’y a pas eu d’autres réunions techniques ni de validations en Conseil national de la consommation d’un nouveau prix pour le sucre. Cependant récemment, la ministre du Commerce a pris un arrêté pour fixer le prix du sucre à 625 francs. Ce qui va correspondre à deux augmentations. Une première de 25 francs et une deuxième de 25 francs, soit 50 francs au total. L’autre élément qui dérange les consommateurs est l’anomalie dans la prise même de l’arrêté ministériel.
«La manière de faire est anormale. En fait, quand vous fixez un prix au détail, vous devez en fixer au gros, au demi gros, au producteur et à l’importateur. Si vous fixez le prix au détaillant à 625 le kg, ce dernier doit l’acheter à un prix qui lui permet de vendre à 625 et d’avoir sa marge. Or, nous avons reçu beaucoup de réclamations de détaillants qui ont acheté le sac de 50 kg à 31 mille francs Cfa. A ce prix, ils auront des difficultés pour vendre le kg à 625 francs. Ce qui fait qu’il y a une pénurie constatée depuis quelque temps dans certaines zones et les commerçants les plus téméraires sont en train de proposer le kg de sucre à 700 francs», détaille Momar Ndao. Apporte Vipeoples .
«A l’époque, la décision avait été déjà actée, mais elle a été différée, parce que la période avait coïncidé avec les inondations mais aussi celle où l’Etat a gelé l’application de la taxe complémentaire à l’importation», a expliqué Oumar Diallo joint par téléphone.
Actuellement, la hausse semble inévitable compte tenu de l’évolution de la situation, mais aussi étant donné que c’est la Compagnie sucrière sénégalaise qui produit le sucre en question, et que ce prix-là est constamment grevé par l’évolution du cours des intrants, notamment l’engrais qui est passé de 100% à 300%.
L’autre chose est que les prix du sucre ont été bloqués depuis 2012, donc depuis 10 ans. «Le prix du sucre est resté à son même niveau, alors que les coûts et les facteurs de production sont passés du simple au double. Pour ne pas mettre en péril l’industrie locale, la Css, il était nécessaire de réajuster le prix du sucre pour qu’ils puissent au moins vendre leurs produits et offrir aux Séné¬galais les quantités nécessaires sur le marché», soutient le di¬rec¬teur du Commerce intérieur.
Cependant, alerte-t-il, les détaillants sont tenus de vendre le kg de sucre cristallisé à 625 francs Cfa, prix fixé par le gouvernement. Autrement dit, ceux qui vendent le kg de sucre à 700 francs Cfa dont les boutiquiers sont dans l’irrégularité, dans l’infraction et font du vol.
Ascosen dénonce un sabotage
Du côté des consommateurs, on dénonce avec la plus grande énergie, cette situation créée, d’après le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), par le «sabotage» de la ministre du Commerce. «Pour nous, c’est un sabotage, parce qu’actuellement, on est en train de procéder à l’élaboration d’une nouvelle équipe gouvernementale. Donc, ce n’est pas le moment de prendre des arrêtés dans ce sens-là », a réagi Momar Ndao. Pour lui, ce sont les affaires courantes qui doivent être évacuées en ce moment.
Le sucre étant un produit homologué, la modification de son prix devait respecter une procédure bien définie. «Il doit y avoir des comités techniques qui vont travailler avec les différents experts, les consommateurs, l’Administration, les industriels, les commerçants… sur la structure du prix et qui vont faire une proposition au Conseil national de la consommation. Celui-ci, présidé par la ministre du Commerce, est composé de l’Administration, des consommateurs, industriels, distributeurs et même de la presse», explique M. Ndao. C’est donc le Conseil national de la consommation qui apprécie les propositions techniques faites par le comité technique et ce n’est qu’après avoir adopté ces propositions que le Conseil national de la consommation propose une modification des prix en hausse ou en baisse.
D’après le président de l’Ascosen, c’est sur la base de cette proposition que la ministre du Commerce prend un arrêté pour valider la décision prise en Conseil national de la consommation.
Pour rappel, le prix du sucre était fixé à 575 francs Cfa. Il a été augmenté à 600 francs, lors du Conseil national de la consommation tenu le 31 août 2021. Depuis cette date, regrette Momar Ndao, il n’y a pas eu d’autres réunions techniques ni de validations en Conseil national de la consommation d’un nouveau prix pour le sucre.
«La manière de faire est anormale. En fait, quand vous fixez un prix au détail, vous devez en fixer au gros, au demi gros, au producteur et à l’importateur. Si vous fixez le prix au détaillant à 625 le kg, ce dernier doit l’acheter à un prix qui lui permet de vendre à 625 et d’avoir sa marge. Or, nous avons reçu beaucoup de réclamations de détaillants qui ont acheté le sac de 50 kg à 31 mille francs Cfa. A ce prix, ils auront des difficultés pour vendre le kg à 625 francs. Ce qui fait qu’il y a une pénurie constatée depuis quelque temps dans certaines zones et les commerçants les plus téméraires sont en train de proposer le kg de sucre à 700 francs», détaille Momar Ndao. Apporte Vipeoples .