
Dans son homélie de samedi dernier, le Cardinal Sarr Théodore Adrien a profité de l’occasion pour rappeler l’importance d’être chrétien. Une appartenance religieuse qui devrait «libérer de beaucoup les façons de voir et de faire, dont nous sommes esclaves.»
S’éloigner du mal
Un asservissement qui se traduit, dit l’Archevêque de Dakar, par «l’ethnicisme, le tribalisme… qui nous entraînent dans l’indifférence vis-à -vis des autres, dans le mépris des autres, la haine envers eux ou même la violence». Un esclavagisme qui conduit à des vices dont nous devons nous libérer, telles que «nos mauvaises habitudes face à l’argent, l’alcool, la drogue, la pornographie, et bien d’autres». Car être croyant, c’est mener toujours le combat du Carême, qui est de rompre les chaines qui nous obligent à être au service du «mal, et de l’argent avec toutes ses corruptions». Alors que le chrétien se doit plutôt de mener des combats «pour s’opposer à l’injustice, au mensonge et aux menteurs». Le cardinal Sarr a invité les baptisés à travailler davantage pour l’ouverture envers Dieu, pour mieux l’aimer. Mais aussi à œuvrer pour toujours poser un regard de frère envers les étrangers, afin de les aimer tels quels.
Sus au laxisme
Poursuivant sur la même lancée consistant à ramener les chrétiens à des comportements plus suiveurs des préceptes religieuses, Théodore Adrien Cardinal Sarr les invite à s’approprier la victoire du Christ ressuscité. Et à le traduire «dans leur vie personnelle et communautaire de chrétiens». Cela pour combattre certaines réalités du Sénégal d’aujourd’hui que sont : «le laxisme, le manque de rigueur, le non-respect du bien commun.» La Pâques est aussi l’occasion, avec le salut de la mort et la résurrection de Jésus, l’opportunité de tourner le dos «à la foi aux forces occultes, qui entretient la peur, la suspicion et la méfiance vis-à -vis des autres et nous empêche de prendre notre vie en mains». Des croyances très répandues dans le monde du sport qui, selon le Cardinal Sarr, dans son homélie, «empêchent précisément nos sportifs de se livrer au travail qui, seul, paye».
Christine MENDY
rewmi