« Service momentanément suspendu » : synonyme d’absence de liquidités ?
On connaissait les taux usuriers, une pratique dans laquelle excellent les établissements bancaires, les frais générés par les retraits au guichet, sans chèque. Que dire des agios en cas de dépassement de son découvert autorisé ? Ou encore le refus des établissements bancaires, une bonne dizaine de la place, à ne pas appliquer ou cherchant à contourner les 19 mesures arrêtées par la Cedeao en termes de gratuité de certains services bancaires. Les banques et leurs services trop axés sur le commercial constituent un motif d’insatisfaction chez nombre de clients.
« Le réseau ne répond pas »
Pour la microfinance, le service de transfert d’argent le plus populaire au Sénégal évoque souvent un problème de « réseau » lorsqu’il ne dispose pas suffisamment de liquidités pour honorer les retraits d’argent. Chez les agences bancaires, c’est la mention « Service momentanément indisponible » ou « suspendu », ou « distributeur hors service » qui est servie aux détenteurs de cartes de retrait ou autres. À Dakar, la pratique qui suscite des indignations s’avère toutefois moins fréquente que dans les régions. Comme peuvent en attester les usagers de la Bicis (filiale de la Bnpparibas) rencontrés à Thiès, samedi dans l’après-midi, devant l’établissement près de la Promenade des Thiessois. Visiblement irrités par cette absence de liquidités au niveau des Gabs censés « refouler » l’argent pour emprunter un terme cher au comédien Saneex. Car, à chaque arrivée de clients, la réponse des vigiles postés devant les banques, reste la même. « Ça ne marche pas, faut attendre, ils sont en train d’approvisionner… » Une excuse peu convaincante, que répètent les vigiles à tout nouveau venu, une manière sans doute de maquiller l’incompétence des banques à répondre aux sollicitations des usagers. On peut en convenir : confier son argent à la banque et ne pas pouvoir en disposer, à temps, n’est pas pour plaire aux détenteurs de carte bancaire.
Une conspiration des banques sur le dos des clients ?
En face de la Bicis de Thiès, la banque Bsic n’est pas mieux lotie. Son distributeur flambant neuf « refuse» de servir les détenteurs de cartes bancaires. À la Sgbs (filiale de la Société Générale), dans la même rue, la file est interminable. Le seul distributeur fonctionnel est pris d’assaut par plusieurs dizaines de personnes. Ce qui invite à faire un tour auprès des autres établissements bancaires dans le même environnement (Ecobank, Bnde, Bhs), où le constate reste similaire : les distributeurs ne sont pas approvisionnés. Les rares qui le sont comme cette agence Ecobank (derrière les locaux de Orange) accueillent des clients des autres banques, ce qui génère des frais liés à tout retrait d’argent, pouvant aller jusqu’à 2000 FCFA ou plus. Fait à dessin ?
Perdre son temps dans les agences bancaires
Le constat est unanime : à chaque veille de fête, le calvaire se renouvelle pour retirer de l’argent auprès des distributeurs de billets. De Thiès à Dakar en passant par bien d’autres localités, c’est le parcours du combattant chez ces milliers de clients qui confient leur argent à la banque, mais qui peinent à le retirer le weekend, en veille de fête de Tabaski, de Korité, de Magal, de Nouvel An ou autre. Si certains distributeurs ne sont pas approvisionnés, « un problème de réseau » est évoqué chez les responsables de certains établissements bancaires qui souvent laissent les usagers des banques sur leur faim. Un motif d’indignation auquel devrait s’intéresser l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif).
« Au Sénégal, se rendre à la banque s’avère une perte de temps énorme. Le service n’est pas des meilleurs et les établissements bancaires nous prennent en otages », fulmine un usager qui dit avoir une seule envie : « jeter sa carte bancaire à la poubelle, après l’avoir détruit, afin de ne plus avoir à payer pour des services qui n’existent pas ».
Auteur: seneweb News
On connaissait les taux usuriers, une pratique dans laquelle excellent les établissements bancaires, les frais générés par les retraits au guichet, sans chèque. Que dire des agios en cas de dépassement de son découvert autorisé ? Ou encore le refus des établissements bancaires, une bonne dizaine de la place, à ne pas appliquer ou cherchant à contourner les 19 mesures arrêtées par la Cedeao en termes de gratuité de certains services bancaires. Les banques et leurs services trop axés sur le commercial constituent un motif d’insatisfaction chez nombre de clients.
« Le réseau ne répond pas »
Pour la microfinance, le service de transfert d’argent le plus populaire au Sénégal évoque souvent un problème de « réseau » lorsqu’il ne dispose pas suffisamment de liquidités pour honorer les retraits d’argent. Chez les agences bancaires, c’est la mention « Service momentanément indisponible » ou « suspendu », ou « distributeur hors service » qui est servie aux détenteurs de cartes de retrait ou autres. À Dakar, la pratique qui suscite des indignations s’avère toutefois moins fréquente que dans les régions. Comme peuvent en attester les usagers de la Bicis (filiale de la Bnpparibas) rencontrés à Thiès, samedi dans l’après-midi, devant l’établissement près de la Promenade des Thiessois. Visiblement irrités par cette absence de liquidités au niveau des Gabs censés « refouler » l’argent pour emprunter un terme cher au comédien Saneex. Car, à chaque arrivée de clients, la réponse des vigiles postés devant les banques, reste la même. « Ça ne marche pas, faut attendre, ils sont en train d’approvisionner… » Une excuse peu convaincante, que répètent les vigiles à tout nouveau venu, une manière sans doute de maquiller l’incompétence des banques à répondre aux sollicitations des usagers. On peut en convenir : confier son argent à la banque et ne pas pouvoir en disposer, à temps, n’est pas pour plaire aux détenteurs de carte bancaire.
Une conspiration des banques sur le dos des clients ?
En face de la Bicis de Thiès, la banque Bsic n’est pas mieux lotie. Son distributeur flambant neuf « refuse» de servir les détenteurs de cartes bancaires. À la Sgbs (filiale de la Société Générale), dans la même rue, la file est interminable. Le seul distributeur fonctionnel est pris d’assaut par plusieurs dizaines de personnes. Ce qui invite à faire un tour auprès des autres établissements bancaires dans le même environnement (Ecobank, Bnde, Bhs), où le constate reste similaire : les distributeurs ne sont pas approvisionnés. Les rares qui le sont comme cette agence Ecobank (derrière les locaux de Orange) accueillent des clients des autres banques, ce qui génère des frais liés à tout retrait d’argent, pouvant aller jusqu’à 2000 FCFA ou plus. Fait à dessin ?
Perdre son temps dans les agences bancaires
Le constat est unanime : à chaque veille de fête, le calvaire se renouvelle pour retirer de l’argent auprès des distributeurs de billets. De Thiès à Dakar en passant par bien d’autres localités, c’est le parcours du combattant chez ces milliers de clients qui confient leur argent à la banque, mais qui peinent à le retirer le weekend, en veille de fête de Tabaski, de Korité, de Magal, de Nouvel An ou autre. Si certains distributeurs ne sont pas approvisionnés, « un problème de réseau » est évoqué chez les responsables de certains établissements bancaires qui souvent laissent les usagers des banques sur leur faim. Un motif d’indignation auquel devrait s’intéresser l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif).
« Au Sénégal, se rendre à la banque s’avère une perte de temps énorme. Le service n’est pas des meilleurs et les établissements bancaires nous prennent en otages », fulmine un usager qui dit avoir une seule envie : « jeter sa carte bancaire à la poubelle, après l’avoir détruit, afin de ne plus avoir à payer pour des services qui n’existent pas ».
Auteur: seneweb News