Saliou Bodian, Armando Mendes, Oumane Bâ, Mamadou Tall, Pape Ansou Diedhiou et Mouhamed Salim Bodian ont fait face, hier, au juge du tribunal correctionnel de Dakar. Les comparants, qui croupissent en prison depuis 2020, sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage de véhicule, d'armes et de violence, et usurpation de fonction.
Selon l’économie des faits, le 15 juin 2020, El Hadj Mamadou Marone saisissait la brigade de la Foire d'une plainte pour agression, en soutenant que dans la nuit du 2 juin aux environs de 23 h, il a été attaqué aux abords de la mosquée Serigne Saliou située à la Patte d'Oie, par un groupe d'individus à bord d'un véhicule immatriculé AD 0416 de couleur blanche.
Il estimait que les assaillants avaient brandi une arme avant de l'embarquer dans leur véhicule jusqu'à Sacré-Cœur. Ils l'avaient fouillé et dépouillé de son argent d'un montant de 450 000 FCfa, avant de le rouer de coups. Il révélait que le 15 juin 2020, alors qu’il s’était rendu aux HLM Grand-Yoff, il avait reconnu le véhicule avant de le prendre en photo.
Grâce à ces éléments, les enquêteurs ont procédé à l’arrestation des occupants du véhicule, à savoir les sieurs Pape Ansou Diédhiou et Mamadou Tall. Entendus, le premier nommé déclarait que le véhicule lui avait été confié par son grand frère, depuis deux ans, pour une réparation.
À l’en croire, de temps en temps, Ousmane Bâ et Mouhamed Salim Bodian l'appelaient pour participer à des opérations où ils se faisaient passer pour des policiers. Il précise, par ailleurs, n’avoir participé qu’à l’agression en cause, à savoir celle perpétrée à Nabil Choucair. Même s’il leur prêtait le véhicule.
Pour sa part, Mamadou Tall reconnaissait avoir participé à l'agression de la victime, en admettant être le conducteur du véhicule. Il ajoutait, cependant, qu'il croyait qu’Ousmane et Mouhamed étaient de vrais policiers. L'enquête subséquente permettait l’interpellation d’Ousmane Bâ, Mouhamed Salim Bodian et d’Alioune Badara Cissé.
Entendu, Ousmane Bâ renseignait que son ami Armando Mendes l’avait sollicité pour qu’il récupère son argent auprès d’El Hadj Marone. Selon Mendes, celui-ci, qui s’est présenté à lui comme un marabout, lui a donné des potions mystiques et lui avait promis la réalisation de ses souhaits, dans un délai de trois jours. Mais rien ne s’est passé et celui-ci refusait de lui rendre son argent.
Mais hier, à la barre de la Chambre correctionnelle, la partie civile El Hadj Mamadou Marone a déclaré qu’il ne connaît pas Mendes. Selon lui, la première fois qu’il l’a vu, c’était le soir de l’agression. Retraçant l’horreur qu’il a vécue, cette nuit-là , il explique : “Ils étaient à bord d’un pick-up blanc.
Le gars en costume (il désigne Mendes) m'a dit bonjour. Immédiatement, celui en caftan violet (indexant Saliou) m'a fait entrer de force dans la voiture, en même temps que l'ami qui était avec moi. Ils ont abandonné ce dernier à l’école Lymodak, après l'avoir terrorisé et dépouillé. Ils m'ont ensuite demandé de l'argent, sous peine de me conduire au Commissariat central. Ils ont pris mes 450 mille francs Cfa".
“Je ne suis pas un marabout. Je suis étudiant. Je n’ai pas un bureau. J'ai porté plainte à la gendarmerie de la Foire. C'est Ousmane Bâ qui a pris l'argent dans ma poche. J'avais photographié la plaque d'immatriculation. J'étais entre Mendes et Saliou Bodian. Ce dernier portait un treillis et détenait une arme’’, a-t-il relaté, en affrontant le regard des prévenus.
Interrogé, Saliou Bodian, garde du corps de son état, a nié le chef d’usurpation de fonction et déclaré : “Mendes est un camarade de promotion. Il m'avait appelé pour me dire qu'il a vu le marabout qui l'avait escroqué. Une fois à hauteur de Lymodak, on a dit à la partie civile de payer l'argent, sinon on allait l’amener au Commissariat central. Il nous a dit qu'il habite à Scat-Urbam où il tient un Daara. On ne s'est jamais fait passer pour des policiers. Nous n'avons exercé aucune violence sur lui’’.
Pour sa part, Ousmane Bâ a plaidé non coupable, en alléguant qu’il a été arrêté, un mois après les autres. Quant à Armando Mendes, enseignant, il dit que le plaignant et lui, ont un ami en commun. D’après lui, Marone lui a fait croire qu'il est un marabout.
“Il m'avait promis de faire le travail en l'espace de trois jours. Il a un bureau où il a mis beaucoup de choses bizarres. Après avoir encaissé mes 400 mille francs Cfa, il m'a menacé, avant de disparaitre dans la nature. Un jour, je l'ai rencontré à la Patte d'Oie, près de Nabil Choucair, après la prière de 14 h. En cours de route, il a commencé à négocier. Une fois sur la VDN, Ousmane lui a demandé de me payer, sinon, il allait le conduire à la police. Il m'avait proposé un acompte de 290 mille francs Cfa. J’ai exigé l'intégralité de l'argent’’, a-t-il poursuivi avant de marmonner : “Il a inventé son histoire. Au moment où je faisais appel à Saliou Bodian, je voulais l'amener à la police’’.
De son côté, Mamadou Tall, chauffeur de taxi-bagages, a narré : “Je suis le propriétaire du véhicule. Ansou est mon mécanicien. Je ne connais pas Mendes et Bodian. C'est Ousmane qui m'a dit au bout du fil, qu'un ami s'est fait gruger et il a besoin d'aide. Une fois à Nabil Choucair, je leur ai proposé de le conduire au commissariat des Parcelles-Assainies. Mais, Ousmane m'avait dit que l'affaire n'aurait aucune suite’’.
Déclarant s’être retrouvé dans ce pétrin par hasard, Alioune Badara Cissé a pesté : “C'est Mamadou Tall qui m'a appelé. Il m'avait dit que sa voiture ne pouvait pas transporter tous les bagages qu'il avait en sa possession. Je l'ai rejoint à Nabil Choucair. J'ai trouvé nos co-prévenus sur place’’.
Malgré leur souhait de diluer leur implication dans cette affaire, le représentant du ministère public a requis un an d’emprisonnement ferme contre tous les prévenus, après avoir demandé leur relaxe pour les délits d’association de malfaiteurs et d’usurpation de fonction. Les avocats de la défense ont sollicité la relaxe des prévenus. Leur demande de mise en liberté provisoire rejetée, leurs clients seront édifiés sur leur sort le 6 octobre prochain.
Selon l’économie des faits, le 15 juin 2020, El Hadj Mamadou Marone saisissait la brigade de la Foire d'une plainte pour agression, en soutenant que dans la nuit du 2 juin aux environs de 23 h, il a été attaqué aux abords de la mosquée Serigne Saliou située à la Patte d'Oie, par un groupe d'individus à bord d'un véhicule immatriculé AD 0416 de couleur blanche.
Il estimait que les assaillants avaient brandi une arme avant de l'embarquer dans leur véhicule jusqu'à Sacré-Cœur. Ils l'avaient fouillé et dépouillé de son argent d'un montant de 450 000 FCfa, avant de le rouer de coups. Il révélait que le 15 juin 2020, alors qu’il s’était rendu aux HLM Grand-Yoff, il avait reconnu le véhicule avant de le prendre en photo.
Grâce à ces éléments, les enquêteurs ont procédé à l’arrestation des occupants du véhicule, à savoir les sieurs Pape Ansou Diédhiou et Mamadou Tall. Entendus, le premier nommé déclarait que le véhicule lui avait été confié par son grand frère, depuis deux ans, pour une réparation.
À l’en croire, de temps en temps, Ousmane Bâ et Mouhamed Salim Bodian l'appelaient pour participer à des opérations où ils se faisaient passer pour des policiers. Il précise, par ailleurs, n’avoir participé qu’à l’agression en cause, à savoir celle perpétrée à Nabil Choucair. Même s’il leur prêtait le véhicule.
Pour sa part, Mamadou Tall reconnaissait avoir participé à l'agression de la victime, en admettant être le conducteur du véhicule. Il ajoutait, cependant, qu'il croyait qu’Ousmane et Mouhamed étaient de vrais policiers. L'enquête subséquente permettait l’interpellation d’Ousmane Bâ, Mouhamed Salim Bodian et d’Alioune Badara Cissé.
Entendu, Ousmane Bâ renseignait que son ami Armando Mendes l’avait sollicité pour qu’il récupère son argent auprès d’El Hadj Marone. Selon Mendes, celui-ci, qui s’est présenté à lui comme un marabout, lui a donné des potions mystiques et lui avait promis la réalisation de ses souhaits, dans un délai de trois jours. Mais rien ne s’est passé et celui-ci refusait de lui rendre son argent.
Mais hier, à la barre de la Chambre correctionnelle, la partie civile El Hadj Mamadou Marone a déclaré qu’il ne connaît pas Mendes. Selon lui, la première fois qu’il l’a vu, c’était le soir de l’agression. Retraçant l’horreur qu’il a vécue, cette nuit-là , il explique : “Ils étaient à bord d’un pick-up blanc.
Le gars en costume (il désigne Mendes) m'a dit bonjour. Immédiatement, celui en caftan violet (indexant Saliou) m'a fait entrer de force dans la voiture, en même temps que l'ami qui était avec moi. Ils ont abandonné ce dernier à l’école Lymodak, après l'avoir terrorisé et dépouillé. Ils m'ont ensuite demandé de l'argent, sous peine de me conduire au Commissariat central. Ils ont pris mes 450 mille francs Cfa".
“Je ne suis pas un marabout. Je suis étudiant. Je n’ai pas un bureau. J'ai porté plainte à la gendarmerie de la Foire. C'est Ousmane Bâ qui a pris l'argent dans ma poche. J'avais photographié la plaque d'immatriculation. J'étais entre Mendes et Saliou Bodian. Ce dernier portait un treillis et détenait une arme’’, a-t-il relaté, en affrontant le regard des prévenus.
Interrogé, Saliou Bodian, garde du corps de son état, a nié le chef d’usurpation de fonction et déclaré : “Mendes est un camarade de promotion. Il m'avait appelé pour me dire qu'il a vu le marabout qui l'avait escroqué. Une fois à hauteur de Lymodak, on a dit à la partie civile de payer l'argent, sinon on allait l’amener au Commissariat central. Il nous a dit qu'il habite à Scat-Urbam où il tient un Daara. On ne s'est jamais fait passer pour des policiers. Nous n'avons exercé aucune violence sur lui’’.
Pour sa part, Ousmane Bâ a plaidé non coupable, en alléguant qu’il a été arrêté, un mois après les autres. Quant à Armando Mendes, enseignant, il dit que le plaignant et lui, ont un ami en commun. D’après lui, Marone lui a fait croire qu'il est un marabout.
“Il m'avait promis de faire le travail en l'espace de trois jours. Il a un bureau où il a mis beaucoup de choses bizarres. Après avoir encaissé mes 400 mille francs Cfa, il m'a menacé, avant de disparaitre dans la nature. Un jour, je l'ai rencontré à la Patte d'Oie, près de Nabil Choucair, après la prière de 14 h. En cours de route, il a commencé à négocier. Une fois sur la VDN, Ousmane lui a demandé de me payer, sinon, il allait le conduire à la police. Il m'avait proposé un acompte de 290 mille francs Cfa. J’ai exigé l'intégralité de l'argent’’, a-t-il poursuivi avant de marmonner : “Il a inventé son histoire. Au moment où je faisais appel à Saliou Bodian, je voulais l'amener à la police’’.
De son côté, Mamadou Tall, chauffeur de taxi-bagages, a narré : “Je suis le propriétaire du véhicule. Ansou est mon mécanicien. Je ne connais pas Mendes et Bodian. C'est Ousmane qui m'a dit au bout du fil, qu'un ami s'est fait gruger et il a besoin d'aide. Une fois à Nabil Choucair, je leur ai proposé de le conduire au commissariat des Parcelles-Assainies. Mais, Ousmane m'avait dit que l'affaire n'aurait aucune suite’’.
Déclarant s’être retrouvé dans ce pétrin par hasard, Alioune Badara Cissé a pesté : “C'est Mamadou Tall qui m'a appelé. Il m'avait dit que sa voiture ne pouvait pas transporter tous les bagages qu'il avait en sa possession. Je l'ai rejoint à Nabil Choucair. J'ai trouvé nos co-prévenus sur place’’.
Malgré leur souhait de diluer leur implication dans cette affaire, le représentant du ministère public a requis un an d’emprisonnement ferme contre tous les prévenus, après avoir demandé leur relaxe pour les délits d’association de malfaiteurs et d’usurpation de fonction. Les avocats de la défense ont sollicité la relaxe des prévenus. Leur demande de mise en liberté provisoire rejetée, leurs clients seront édifiés sur leur sort le 6 octobre prochain.