S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’immeuble Elimane Ndour, siège de la radio RFM et du quotidien L’Observateur, suite au mouvement d’humeur des employés qui ont arboré des brassards rouges mercredi, il a indiqué ‘’que cette affaire de salaire a été héritée par la Direction qui l’a trouvée ici’’.
Daouda Diouf est aussi revenu sur les conclusions de la réunion tenue mercredi soir entre la Direction générale et la section SYNPICS de GFM.
La direction s’est ainsi engagée à respecter plusieurs points sur les dix de la plateforme revendicative du syndicat dont l’augmentation des salaires, le recrutement des stagiaires, ou encore ‘’l’acquisition de véhicules prévue dans le budget 2013 du Groupe’’.
Pour ce qui est de la publication officielle de la grille salariale, un des point de la plateforme, Diouf a expliqué que la direction ‘’ne pouvait en aucun cas le faire puisqu’il est interdit de publier le salaire des employés’’.
‘’Les employés sont payés sur la base de la convention et même s’il y a des sursalaires, aucune loi n’est violée, car ce qu’il faut savoir c’est que les salaires sont négociés’’, a-t-il dit.
Mercredi, Pape Sambaré Ndour, secrétaire général de la section du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) du GFM, a révélé la découverte ‘’d’un fichier salarial laissé dans un ordinateur public révélant des disparités salariales extraordinaires’’.
A ce sujet, Daouda Diouf a précisé qu’il s’agissait, selon la Direction, d’un fichier ‘’modifié’’, car non conforme au fichier orignal. ‘’Ce qui est sûr est que celui qui a transporté ce fichier n’est pas un journaliste, car seul l’administration peut le détenir’’, a-t-il déclaré.
Jeudi, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de la section du SYNPICS s’est ‘’inscrit en faux’’ contre les accusations de la Direction du GFM selon lesquelles les travailleurs auraient violé le Code du travail.
‘’Des personnes mal intentionnées ont envoyé un communiqué hier soir alors que nous étions en pleine négociation avec la Direction générale pour dire que nous avons fait un abandon de poste, nous nous inscrivons en faux contre ce communiqué’’, a-t-il martelé.
Il a indiqué qu’‘’aucun accord n'a été pris avec la Direction’’ à la suite de la rencontre tenue la veille, précisant que ‘’rien n’a été signé’’ à cette occasion.
Mercredi, la Direction générale de TFM affirmait dans un communiqué parvenu le même jour à l’APS que le mot d’ordre de ses travailleurs a été transformé en "un arrêt de travail sans préavis", accusant la structure syndicale locale de violation du Code du travail.
Mais le médiateur du GFM, Daouda Diouf, parlant au nom de cette même Direction, a déclaré qu’il n’était pas au courant de ce communiqué envoyé à la presse au moment même où se tenait la rencontre.
De son côté, Pape Sambaré Ndour a assuré que tous les journalistes qui devaient aller sur le terrain mercredi sont allés ainsi que tous ceux qui devaient faire leur travail au sein de la structure. Il dit ne pas ‘’comprendre pourquoi ce communiqué a été envoyé’’.
Ndour a souligné que le syndicat souhaitait négocier avec son employeur ‘’une convention-maison pour tous les employés du GFM, car (la) disparité salariale ne concerne pas que les journalistes’’.