Il ressort du procès-verbal d’enquête que c’est Th. A. Diallo qui a poussé le sieur M. Fall, un de ses collaborateurs à Ecobank, à qui il demandait régulièrement de lui consulter des comptes bancaires et qu’il était habitué à demander le même service à d’autres agents. Les faits de l’espèce remontent à 2020.
Devant la barre, le principal accusé Thierno A. Diallo livre sa part de vérité.
« Cette histoire dont on parle, ne m’a même trouvé au Sénégal parce que j’étais en Italie. Ecobank ne peut produire aucun élément de preuve m’incriminant sur un quelconque transfert ou virement illicite. Toutes les sommes d’argent que j’ai eu à utiliser, proviennent de mon propre compte bancaire », a soutenu Thierno A. Diallo. L’accusé a renseigné gagner sa vie grâce à sa société de voyage.
« Je possède une agence de voyage dénommée ‘’Nourr pèlerinage’’ et mon argent provient de mes activités au sein de ma société », s’est-il justifié.
Il résulte également des débats d’audience que des discussions entre Thierno A. Diallo et Alpha O. Diallo, un agent d’Ecobank, ont été versées dans le dossier. Celles-ci parlaient de Thierno Correa dont le compte bancaire a été frauduleusement ponctionné.
« Ce sont des screenshot ou captures d’écran de discussion. Il n’y a nulle part où j’ai eu des discussions avec Alpha O. Diallo », a soutenu Thierno A. Diallo.
L’enquête a également montré que le sieur Mouhamed Dia, neveu du mis en cause, opérait à des retraits de fortes sommes d’argent aidé par le principal prévenu. C’est d’ailleurs l’arrestation de celui-ci lors de sa dernière opération, qui a permis de mettre la main sur Thierno A. Diallo.
À en croire le maître des poursuites, Mouhamed Dia a réussi dans ses précédentes opérations de virement, à toucher 375 millions FCfa au nom de Thierno A. Diallo, sans compter les sommes reçues par l'épouse du prévenu et du nommé Idrissa Diallo (81 millions FCfa), alors qu’ils sont tous proches du principal accusé.
« Mouhamed s’occupait de certaines de mes activités lorsque j’étais à Kaolack. Il avait par devers lui ma voiture et faisait des courses pour le compte de ma société », a soutenu Thierno A. Diallo.
Concernant les faux ordres de virement, l’accusé a défié la partie civile de mettre à la disposition du tribunal, les documents le prouvant, alléguant n’avoir jamais fait dans le trafic de faux virement.
Ndakhté Gaye poursuivi pour complicité, a témoigné connaître le prévenu alors qu’il travaillait en tant que stagiaire au service des archives de Ecobank.
« J’ai connu Thierno lorsque je travaillais en 2016 à Ecobank. On ne s’est plus parlé depuis que j’ai quitté Ecobank », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le nommé Alpha Diaw a clarifié le virement de 5 millions FCfa émanant du principal mis en cause.
« Je gère une agence de transfert d’argent. J’ai reçu en 2012, un virement de 5 millions FCfa de Thierno A. Diallo. Il me demandait souvent d’envoyer de l’argent à des membres de sa famille avec mon propre argent et il me virait l’argent les 48h qui suivaient. J’ai confiance en lui parce que je travaille pour sa famille, l’agence appartient à son oncle », s’est-il dédouané.
Dans sa plaidoirie, la partie civile a renseigné sur le préjudice subi par Ecobank. Selon elle, plus de 503 millions FCfa ont été recensés de tous les montants utilisés par le prévenu au préjudice de Ecobank. La société a réclamé la somme de 800 millions FCfa pour cause de dommages et intérêts.
Dans son réquisitoire, le parquet a acculé les prévenus.
« Ils arrivaient à avoir des informations dans des comptes bancaires de clients, avant d’établir de faux ordres de virement. Le cas de Mouhamed Dia est un exemple qui a réussi à effectuer des virements frauduleux à hauteur de 147 millions FCfa. Il a été arrêté en tentant de faire la même chose avec cette fois-ci, 375 millions FCfa. La majeure partie de ces montants provenait des comptes notamment de celui de Thierno Correa distillé dans des comptes des proches de Thierno A. Diallo », a expliqué le maitre des poursuites. Selon lui, Thierno Diallo est l’instigateur de toute cette forfaiture.
Le magistrat a requis 6 ans ferme contre le principal accusé et s'en remet au tribunal pour la peine à retenir contre ses complices.
Pour sa part, la défense remet en cause l’imputabilité des faits. Selon elle, il n’a pas été établi la matérialité d’un quelconque ordre de virement au nom de Thierno Alpha Diallo. Aucune preuve n’a été rapportée contre le prévenu.
« Comment dire que Thierno A. Diallo est coupable ? », s’est interrogé un des avocats du mis en cause, qui rappelle la sacralité de la preuve en matière pénale. Son collègue Me Abdoulaye Tall lui emboîte le pas, en soulignant qu’aucune preuve n’a été posée sur la table depuis l’enquête préliminaire. La robe noire a pris le temps de démonter tous les chefs d’accusation portés contre son client.
« Quelqu’un qui te dit que j’étais en Italie, je gère une société (Nour pèlerinage) et qui gère des centaines voire des milliers de pèlerins, peut bien manipuler de fortes sommes d’argent, c’est tout à fait normal qu’il noue des relations avec des agents de la banque. Il faut préciser qu’il n’a jamais été entendu à l’enquête préliminaire et on demande son emprisonnement pour 6 ans. M. le président, rien de ce qu’on lui reproche n’existe, son seul tort c’est de s’appeler Thierno A. Diallo », a dit Me Tall, qui invite le tribunal à le renvoyer des fins de la poursuite et de débouter la partie civile.
Me Seydou Diagne qui a également plaidé en faveur du principal accusé a rappelé la jurisprudence de Yata Sèye, qui répondait d’une procédure similaire et qui, malheureusement, a été condamné par erreur, avant que la Cour d’Appel ne revienne à l’innocenter. L’avocat croit qu’il n’y a pas de matérialité dans les faits incriminant son client.
« Il n’y a qu’une pensée, des suppositions dans cette affaire, si vous pensez qu’il y a délit, il faut produire des éléments de preuves et on ne l’a pas fait dans le cas d’espèce pour Thierno A. Diallo, c’est pourquoi je me contenterai de la relaxe et si on peut le renvoyer des fins de la poursuite, ça ne sera que justice », a dit Me Diagne.
L’affaire a été renvoyée au 13 octobre 2022, pour délibération.
Devant la barre, le principal accusé Thierno A. Diallo livre sa part de vérité.
« Cette histoire dont on parle, ne m’a même trouvé au Sénégal parce que j’étais en Italie. Ecobank ne peut produire aucun élément de preuve m’incriminant sur un quelconque transfert ou virement illicite. Toutes les sommes d’argent que j’ai eu à utiliser, proviennent de mon propre compte bancaire », a soutenu Thierno A. Diallo. L’accusé a renseigné gagner sa vie grâce à sa société de voyage.
« Je possède une agence de voyage dénommée ‘’Nourr pèlerinage’’ et mon argent provient de mes activités au sein de ma société », s’est-il justifié.
Il résulte également des débats d’audience que des discussions entre Thierno A. Diallo et Alpha O. Diallo, un agent d’Ecobank, ont été versées dans le dossier. Celles-ci parlaient de Thierno Correa dont le compte bancaire a été frauduleusement ponctionné.
« Ce sont des screenshot ou captures d’écran de discussion. Il n’y a nulle part où j’ai eu des discussions avec Alpha O. Diallo », a soutenu Thierno A. Diallo.
L’enquête a également montré que le sieur Mouhamed Dia, neveu du mis en cause, opérait à des retraits de fortes sommes d’argent aidé par le principal prévenu. C’est d’ailleurs l’arrestation de celui-ci lors de sa dernière opération, qui a permis de mettre la main sur Thierno A. Diallo.
À en croire le maître des poursuites, Mouhamed Dia a réussi dans ses précédentes opérations de virement, à toucher 375 millions FCfa au nom de Thierno A. Diallo, sans compter les sommes reçues par l'épouse du prévenu et du nommé Idrissa Diallo (81 millions FCfa), alors qu’ils sont tous proches du principal accusé.
« Mouhamed s’occupait de certaines de mes activités lorsque j’étais à Kaolack. Il avait par devers lui ma voiture et faisait des courses pour le compte de ma société », a soutenu Thierno A. Diallo.
Concernant les faux ordres de virement, l’accusé a défié la partie civile de mettre à la disposition du tribunal, les documents le prouvant, alléguant n’avoir jamais fait dans le trafic de faux virement.
Ndakhté Gaye poursuivi pour complicité, a témoigné connaître le prévenu alors qu’il travaillait en tant que stagiaire au service des archives de Ecobank.
« J’ai connu Thierno lorsque je travaillais en 2016 à Ecobank. On ne s’est plus parlé depuis que j’ai quitté Ecobank », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le nommé Alpha Diaw a clarifié le virement de 5 millions FCfa émanant du principal mis en cause.
« Je gère une agence de transfert d’argent. J’ai reçu en 2012, un virement de 5 millions FCfa de Thierno A. Diallo. Il me demandait souvent d’envoyer de l’argent à des membres de sa famille avec mon propre argent et il me virait l’argent les 48h qui suivaient. J’ai confiance en lui parce que je travaille pour sa famille, l’agence appartient à son oncle », s’est-il dédouané.
Dans sa plaidoirie, la partie civile a renseigné sur le préjudice subi par Ecobank. Selon elle, plus de 503 millions FCfa ont été recensés de tous les montants utilisés par le prévenu au préjudice de Ecobank. La société a réclamé la somme de 800 millions FCfa pour cause de dommages et intérêts.
Dans son réquisitoire, le parquet a acculé les prévenus.
« Ils arrivaient à avoir des informations dans des comptes bancaires de clients, avant d’établir de faux ordres de virement. Le cas de Mouhamed Dia est un exemple qui a réussi à effectuer des virements frauduleux à hauteur de 147 millions FCfa. Il a été arrêté en tentant de faire la même chose avec cette fois-ci, 375 millions FCfa. La majeure partie de ces montants provenait des comptes notamment de celui de Thierno Correa distillé dans des comptes des proches de Thierno A. Diallo », a expliqué le maitre des poursuites. Selon lui, Thierno Diallo est l’instigateur de toute cette forfaiture.
Le magistrat a requis 6 ans ferme contre le principal accusé et s'en remet au tribunal pour la peine à retenir contre ses complices.
Pour sa part, la défense remet en cause l’imputabilité des faits. Selon elle, il n’a pas été établi la matérialité d’un quelconque ordre de virement au nom de Thierno Alpha Diallo. Aucune preuve n’a été rapportée contre le prévenu.
« Comment dire que Thierno A. Diallo est coupable ? », s’est interrogé un des avocats du mis en cause, qui rappelle la sacralité de la preuve en matière pénale. Son collègue Me Abdoulaye Tall lui emboîte le pas, en soulignant qu’aucune preuve n’a été posée sur la table depuis l’enquête préliminaire. La robe noire a pris le temps de démonter tous les chefs d’accusation portés contre son client.
« Quelqu’un qui te dit que j’étais en Italie, je gère une société (Nour pèlerinage) et qui gère des centaines voire des milliers de pèlerins, peut bien manipuler de fortes sommes d’argent, c’est tout à fait normal qu’il noue des relations avec des agents de la banque. Il faut préciser qu’il n’a jamais été entendu à l’enquête préliminaire et on demande son emprisonnement pour 6 ans. M. le président, rien de ce qu’on lui reproche n’existe, son seul tort c’est de s’appeler Thierno A. Diallo », a dit Me Tall, qui invite le tribunal à le renvoyer des fins de la poursuite et de débouter la partie civile.
Me Seydou Diagne qui a également plaidé en faveur du principal accusé a rappelé la jurisprudence de Yata Sèye, qui répondait d’une procédure similaire et qui, malheureusement, a été condamné par erreur, avant que la Cour d’Appel ne revienne à l’innocenter. L’avocat croit qu’il n’y a pas de matérialité dans les faits incriminant son client.
« Il n’y a qu’une pensée, des suppositions dans cette affaire, si vous pensez qu’il y a délit, il faut produire des éléments de preuves et on ne l’a pas fait dans le cas d’espèce pour Thierno A. Diallo, c’est pourquoi je me contenterai de la relaxe et si on peut le renvoyer des fins de la poursuite, ça ne sera que justice », a dit Me Diagne.
L’affaire a été renvoyée au 13 octobre 2022, pour délibération.