« Ca me rappelle les événements de 1989 et nous avons peur que tout cela dégénère. Nous demandons l’aide de la communauté internationale pour que les choses restent en l’état. » A confié une source contactée dans la capitale mauritanienne.
Pour sa part, la police mauritanienne dont le racisme et la corruption seraient à l’origine de ces tension est déjà en train de quadriller les rue et affronte, depuis plus de deux heures maintenant, les manifestants à coup de grenades lacrymogènes et de tirs de sommation.
Constitués de jeunes noirs, les mécontents seraient révoltés de se voir refuser l’obtention de la carte nationale d’identité et de la carte d’électeur. Les autorités mauritaniennes auraient mis trop de blocages et demanderaient des papiers dont l’obtention est impossible pour ces personnes qui veulent, cette fois ci encore, participer aux futures élections mauritaniennes.
« Le Président Mouhamed Abdel Aziz est à l’origine de toute cette histoire du fait que des gens peuvent faire la queue deux voire trois jours et que, enfin de compte, on leur refuse le recensement sous prétexte que des papiers prouvant leur nationalité manquent« , a déclaré à Kewoulo un des participants à cette révolte.
Pour rappel, les événements de ce genre avait conduit à des affrontements armés qui ont causé des centaines de morts et la déportation de milliers de négro mauritaniens vers le Sénégal. Des centaines d’entre eux n’ont jamais revu la terre de leurs ancêtres.
Et si certains ont pu rentrer après les accords de 2008, de nombreux réfugiés mauritaniens vivent encore au Sénégal dont certains sans aucune nationalité; la Mauritanie continuant à leur refuser la nationalité. Et le Sénégal, leur terre d’accueil, ne faisant rien pour eux contrairement aux conventions de Genève qui voudraient qu’aucun être ne soit déclaré apatride.