Ruth Bader Ginsburg, doyenne de la Cour suprême américaine, s’est éteinte vendredi à l’âge de 87 ans. Cette juge progressiste, icône féministe, a marqué l’histoire en luttant notamment pour l’égalité des sexes. Elle laisse un siège vide dans une institution que le président républicain Donald Trump a promis de remplir de juges conservateurs.
« RBG » n’est plus. La juge Ruth Bader Ginsburg a succombé à un cancer du pancréas à l’âge de 87 ans, a annoncé la Cour suprême des États-Unis vendredi 18 septembre. La doyenne de cette institution avait fait des séjours répétés à l’hôpital ces derniers temps. Sa santé était scrutée de près par le camp progressiste aux États-Unis, qui la considère comme une icône de la lutte féministe.
Son décès donne au président républicain Donald Trump l’opportunité de désigner un successeur conservateur. Début septembre, il avait dressé une liste de potentiels candidats. Les sénateurs républicains Ted Cruz, Josh Hawley, et Tom Cotton en faisaient partie.
Donald Trump pourra s’appuyer sur la majorité républicaine au Sénat, bien que la position d’une poignée d’élus modérés ne soit pas encore claire sur l’opportunité de confirmer un juge si près de l’élection présidentielle du 3 novembre. En cas de succès, la Cour suprême serait composée de six juges conservateurs contre trois juges progressistes. Les prochaines semaines pourraient donc donner lieu à une furieuse bataille politique.
Selon la radio publique NPR, Ruth Bader Ginsburg avait formulé le souhait, quelques jours avant sa mort, de ne pas être « remplacée avant qu’un nouveau président soit investi ».